Le Fabuleux Malchanceux
sur Vox Ludi au format (25.7 Mo)
Contient : ehrwig (8)Le Fabuleux Malchanceux Depuis que la diligence avait augmenté l'allure,Ehrwign'arrivait plus à trouver le sommeil. La région n'était pas sûre à cette époque de l'année, et la route peu empruntée par les voyageurs. (...)
Ses longs vêtements de cuir épais et le chapeau à large bord, qu'il avait rabattu sur le visage, portaient de nombreuses traces d'usure, mais semblaient de suffisamment bonne qualité pour n'avoir pas trop subit les préjudices du temps.Ehrwigse rendait à Altdorf, dans la grande ville de son oncle, avec une livraison de la production d'orfèvrerie de l'entreprise familiale. (...)
Le déguisement était sa meilleure protection, car même s'il avait pris des cours dans le maniement des armes, il ne se sentait pas capable de défendre le précieux colis au péril de sa vie. Soudain la diligence ralentit brutalement puis s'immobilisa.Ehrwigfut projeté en avant sur son voisin. Il se confondit en plates excuses, mais ce dernier fut plutôt amusé par la réaction, pour le moins courtoise, du jeune homme. (...)
Et depuis, ce n'est plus que par contrainte que je passe dans la région, en empruntant les voies les plus directes et les plus sûres ».Ehrwigavait suivi le récit, captivé de bout en bout. Bien sûr, il avait déjà entendu de telles histoires. (...)
S'attendait-il à voir son ancien ami Dagrin surgir de la brume au sein d'une meute de loup ? Il fut soudain pris de brusques soubresauts et s'agrippa au bras d'Ehrwig, en le secouant avec une grande violence. Son faciès se déformait de souffrance, avec une sauvagerie toute bestiale. (...)
Subitement, son visage défiguré par d'affreux crocs se rapprocha du sien, « Je vous ai menti. Dagrin le nain n'a jamais existé ! ».Ehrwigse débâtit dans un sursaut désespéré. Klaus, confortablement calé à sa place au fond de la banquette, le regardait en souriant avec sympathie. (...)
« La lune est de toute beauté ce soir. Ne trouvez-vous pas ? » dit-il en se retournant, alors qu'il se trouvait déjà dehors.Ehrwigne pu qu'acquiescer, encore sous le choc de son rêve. Puis, jetant son sac sur le dos, Klaus s'éloigna sans plus un regard. (...)
La lune rousse était presque pleine, et luisait d'une aura qui s'avéra particulièrement troublante aux yeux d'Ehrwig. Il eu l'hideux pressentiment que si, cette nuit, le disque céleste avait été entier, jamais il n'aurait attint Altdorf en vie. (...)Depuis que la diligence avait augmenté l'allure, Ehrwig n'arrivait plus à trouver le sommeil. La région n'était pas sûre à cette époque de l'année, et la route peu empruntée par les voyageurs. La compagnie des Quatre Saisons était la seule à faire le trajet, pour assurer le transport du courrier. De plus, le jeune homme avait mal au dos. Les cahots de la chaussée et le roulis de la voiture les malmenaient en tout sens. Les grincements de la cabine et le vacarme des roues, qui bondissaient ...