L'angoisse de la feuille blanche
Contient : scènes (4)(...) La première forme, c'est celle de la crainte née de la propre imagination des joueurs, imagination nourrie par l'ambiance des lieux, du moment, etc. Revoyez lesscènesau cours desquelles les différents personnages visitent la maison de Norman Bates dans Psychose... Vous avez là une des meilleures utilisations du suspense dans le septième art. Si vous regardez attentivement comment cesscènessont filmées, vous comprendrez vite que le suspense est essentiellement affaire de meneur de jeu. Encore faut-il que le meneur de jeu ait à sa disposition, dans le scénario, desscènespropices à générer cette crainte. La deuxième forme, c'est celle de l'incertitude d'un devenir sur le long terme. (...)
La catharsis : Aristote définissait la catharsis comme l'effet de purgation des passions. Umberto Eco cite une desscènesde catharsis qu'il préfère. Elle est tirée du film Black day at black rock de John Sturges. Dans ce film, le héros, un noir doux et sympathique au bras gauche paralysé, subit continuellement les pires brimades de personnages haïssables et racistes. (...)Quel meneur de jeu n'a un jour tenté d'écrire ses propres scénarios ? Quel meneur de jeu n'a alors jamais connu une irrépressible angoisse face à la feuille blanche ? Ou pire, quel meneur n'a jamais ressenti, après des jours voire des semaines d'un labeur exténuant, le sentiment que ce qu'il proposait à ses joueurs était loin de tenir la route ? C'est un lieu commun, mais il faut pourtant le répéter : Maléfices est un jeu de rôle qui a ses exigences. Si vous voulez rester fidèle à l'esprit du ...