Constantinople
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Contient : affaire (3)(...) Du moins restaura-t-il la paix religieuse en liquidant le monothélisme, que la perte désormais assurée des provinces orientales rendait sans objet. Ce fut l'affairedu troisième Concile de Constantinople (680-681). Par malheur pour l'Empire, Constantin IV mourut jeune, laissant le pouvoir à un jeune homme de seize ans, Justinien II, fort doué, mais d'un tempérament despotique et mal équilibré. (...)
Deux grands hommes d'Etat, le logothète Théoctistos et le frère de Théodora, le césar Bardas, qui se succédèrent sous le règne de Michel III, restaurèrent l'enseignement, reconstituèrent les réserves d'or, prirent l'offensive contre les Arabes et aussi contre les hérétiques pauliciens qui, persécutés par Théodora, avaient constitué sur le haut Euphrate un Etat indépendant, allié aux Arabes. L'affairePhotius : Plus marquante encore est la figure du patriarche Photius, ancien professeur d'un immense savoir, qui donna à la culture byzantine une impulsion décisive. (...)
Telle est l'origine du schisme de Photius, qui prit bientôt l'aspect d'une lutte entre les deux principaux patriarcats catholiques, et qui, opposant deux conceptions différentes de l'organisation de l'Eglise, annonçait le schisme du XIe siècle. L'affairePhotius coïncide avec le début de l'expansion de l'Eglise grecque en Europe orientale: c'est le temps où Cyrille et Méthode vont conquérir à l'Evangile les Slaves de la Grande-Moravie (863-885), où un prince bulgare reçoit le baptême à Constantinople (864), où les premiers missionnaires paraissent chez les Russes, dont l'existence a été brutalement révélée aux Grecs par l'attaque de la capitale en 860. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...