Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : andrinople (3)(...) Il ne put même pas résister à l'attaque de Kalojan, tsar de Bulgarie, venu soutenir la révolte des proniaires grecs, que l'on avait en partie intégrés au système féodal, mais que la morgue et la brutalité des Latins avaient exaspérés. En 1205, l'empereur Baudouin tombait aux mains du tsar sur le champ de bataille d'Andrinople. Innocent III commit en 1208 une autre erreur très grave: quand le clergé de la capitale, se résignant à faire montre de loyalisme envers Henri de Hainaut, successeur de Baudouin, écrivit au pape pour reconnaître sa primauté et demander l'autorisation d'élire un patriarche de rite grec à côté du patriarche latin, comme à Antioche et à Jérusalem; il ne reçut même pas de réponse. (...)
L'Empire avait de nouveau un chef consacré et reconnu, et ce chef se trouva être fort redoutable pour les Latins. Le désastre d'Andrinople: On ne peut ici que résumer brièvement l'oeuvre de restauration menée à bien par les Lascaris. (...)
Il eut bien du mal à imposer son autorité à l'aristocratie locale et à défendre son Etat naissant contre les « Grands Comnènes », ces descendants d'Andronic installés à Trébizonde, et contre les Latins. Le désastre d'Andrinoplele sauva. En 1210, il était devenu assez fort pour repousser l'attaque du sultan d'Iconium, qu'il tua de sa main. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...