Constantinople
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Contient : attachant (2)(...) Isolement : Héritant de son père les qualités militaires et l'habileté diplomatique, Manuel Ier y ajoutait des vues politiques hardies, trop sans doute pour n'être pas quelque peu chimériques, et un attrait pour la civilisation occidentale qui fait de lui le plus original des Comnènes et - pour nous autres Occidentaux du moins - le plusattachant. Il épousa successivement une princesse allemande, puis une princesse normande d'Antioche, accueillit de nombreux Latins à sa cour, au grand déplaisir des Grecs, et y introduisit la mode des tournois. (...)
D'autre part, les chronographes, plus moralistes qu'historiens, s'adressent à un public populaire qu'ils prétendent édifier en retraçant - sans aucune critique, bien entendu - l'histoire de l'humanité depuis Adam, et en s'attachantsurtout aux événements frappants: pestes, éclipses, séismes, naissances de monstres, etc. Ils sont liés entre eux, non par un lien de continuité, comme les historiens, mais parce qu'ils puisent tous plus ou moins à un fonds commun dont on peut suivre la formation jusqu'à Julius Africanus, au IIIe siècle. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...