Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : chronique (6)(...) A la fin du Xe siècle, Léon le Diacre (né en 950), dans ses dix livres qui vont de 959 à 976, fait preuve d'une impartialité et d'une intelligence qui sont d'un véritable historien; son style fleuri et compliqué est imité d'Agathias. Sous le règne de Michel III, on trouve encore unechroniquetrès représentative du genre, celle de Georges Hamartôlos ou Georges le Moine. Mais, après lui, la chronographie tend à se rapprocher de l'histoire parce qu'elle cesse d'être un genre monastique. (...)
Les derniers historiens de Byzance sont contemporains de sa fin tragique. Deux d'entre eux l'ont racontée en patriotes: ce sont Doukas (Chroniquedes années 1341-1462) et Georges Phrantzès (1401-1478), ancien secrétaire de Manuel II (Chroniquedes années 1413-1477); tous deux, surtout le premier, écrivent dans une langue proche de la langue parlée. Laonicos Chalcocondyle, au contraire, prend pour centre de son Histoire des années 1298-1463 le peuple turc, et Critoboulos d'Imbros, en son Histoire de Mahomet II , se fait l'historiographe du vainqueur; tous deux - chose sans doute significative - écrivent dans une langue archaïsante. (...)
Même le thème du Roman de Bélisaire est venu d'Occident. Il faut enfin signaler, à mi-chemin entre l'histoire et la chanson de geste, unechroniqueen vers politiques, sans valeur littéraire du reste, laChroniquede Morée , récit de la conquête franque du Péloponnèse et de la vie de la principauté jusqu'en 1292; elle a été rédigée par un « gasmoul », demi-franc et demi-grec. 3. (...)
), on ne possède qu'un très petit nombre d'ouvrages littéraires (L'Iliade , Le Roman d'Alexandre de Pseudo-Callisthène) et de chroniques historiques (le Skylitzès de Madrid, daté aujourd'hui du XIIe siècle, laChroniquede Constantin Manassès, dans sa traduction bulgare, au Vatican, vers 1345) qui soient illustrés de miniatures. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...