Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : épopée (5)(...) C'est essentiellement par elle et par les genres qui lui sont propres, homélie, hagiographie, que le petit peuple de Byzance a eu accès à l'univers intellectuel. On a pu dire que le théâtre de Byzance, c'était sa liturgie, et que ses héros d'épopéese trouvaient dans les vies de saints. Or, il se trouve que, dans la religiosité byzantine, l'influence monastique (avec les hagiographes notamment) et syrienne (avec les poètes) est prépondérante. (...)
On se s'étonnera pas de voir en honneur l'épigramme, la poésie didactique ou de circonstance avec Constantin Stilbès (XIe-XIIe s.) voire l'épopéepseudo-homérique avec les Antehomerica Homerica et Posthomerica de Jean Tzétzès (1120 env.-1180 env. (...)
On le trouve employé dans des contes fantastiques empruntés aux folklores orientaux, comme Syntipas qui est le Sindbad des Mille et Une Nuits ou le Stéphanitès et Ichnélatès qui est d'origine bouddhique. Ce vers est celui de l'«épopée» byzantine, celui aussi de la satire illustrée par Théodore Prodromos (1115-1166). Qu'en fut-il d'un autre genre populaire, dont il ne nous est rien parvenu: le théâtre? (...)
Certes, la capitale et les grands centres offraient, d'après les sources, des bâtiments prestigieux (constructions des empereurs iconoclastes au Grand Palais ; aménagement du Palais des Blachernes; palais de fantaisie décrit dans l'épopéede Digenis Akritas). Le palais de Tekfur Saray à Constantinople, ceux de Bryas (dans l'actuelle ville de Maltepe dans le golfe d'Izmit), de Trébizonde et de Nymphaion (près d'Izmir) sont peut-être à rapprocher, par leurs corps de logis allongés, du palais des Despotes à Mistra. (...)
Le Rouleau de Josué du Vatican est également une oeuvre exceptionnelle, par la forme du support (le rouleau) comme par la technique (sorte d'esquisse coloriée) de ses peintures qui sont d'un caractère antique prononcé et glorifient les victoires d'un empereur byzantin (Nicéphore Phocas ou Jean Tzimiskès) par le biais de l'épopéebiblique de Josué conquérant la Terre promise. Progressivement s'élabore, aux Xe et XIe siècles, un style nouveau, proprement médiéval, qui met la beauté des formes classiques au service de l'expression de la spiritualité chrétienne (Bibl. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...