Constantinople
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Contient : fonctionnaires (6)(...) D'autre part, si Constantin cherchait une ville apte à un grand développement économique, située au croisement de plusieurs grandes routes commerciales, plus facile à ravitailler que Rome en blé d'Egypte, en produits manufacturés d'Asie - voire enfonctionnaires(grâce à la proximité des centres intellectuels de l'Orient) -, il ne pouvait trouver mieux que Byzance, admirablement établie sur un promontoire facile à défendre et pourvue du port naturel très sûr qu'était l'estuaire de la Corne d'Or. (...)
), ils furent à ce point domestiqués qu'au IXe siècle ils n'existaient plus que comme corps de parade, figurants indispensables des fêtes officielles, sous l'autorité des «démarques» et des «démocrates» qui avaient pris rang dans la hiérarchie desfonctionnaires. Cependant le régime des dèmes ne disparut pas sans avoir marqué pour toujours la sensibilité politique du peuple constantinopolitain. (...)
Son successeur, l'Arménien Philippicos, tomba au bout de deux ans, victime d'un malencontreux essai de retour au monothélisme. Après lui, Anastase II et Théodose III, tous deuxfonctionnairescivils, mais portés au trône et renversés successivement par une armée versatile, employèrent leurs courtes années de règne à préparer la capitale en vue d'un second assaut des Arabes. (...)
Le grand défaut de cette oeuvre imposante a été de supprimer les obstacles que la loi opposait à l'accaparement des terres par l'aristocratie desfonctionnaires. Les successeurs de Léon VI devront revenir sur ces dispositions imprudentes. C'est sous le règne de cet empereur que se place l'avènement du plus grand souverain bulgare, Syméon, et ses premières entreprises contre Byzance, au grand profit des Arabes qui achevèrent la conquête de la Sicile, écumèrent l'Egée, mirent à sac Thessalonique (904). (...)
Son court règne, commencé dans le sang, fut étonnamment bienfaisant pour l'Empire: il lutta avec une énergie sauvage contre la corruption desfonctionnaireset l'injustice fiscale. Naturellement, il vit se dresser contre lui toute l'aristocratie et, lorsque l'Empire fut envahi à la fois par les Hongrois de Béla III et les Normands de Guillaume II de Sicile, l'agitation intérieure ne lui permit pas de leur opposer une défense efficace. (...)
Un esprit de liberté : L'impulsion est donnée dès le début de cette période par une génération de grands professeurs et de hautsfonctionnaires- souvent les deux à la fois - tels que Georges Pachymère (1242 env.-1310 env.), qui compila Aristote dans sa Philosophie et, dans ses Récits historiques , continua Georges Acropolite dans un sens antilatin; le grand philologue Maxime Planude (1260 env. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...