Constantinople
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Contient : georges (12)(...) Il n'y a pas d'historiens; du moins, à défaut d'un Procope, les campagnes d'Héraclius ont-elles trouvé leur Homère en la personne deGeorgesPisidès, dont les poèmes patriotiques, notamment l'Héracliade , d'une facture très traditionaliste, ont connu un succès durable. (...)
A la fin du Xe siècle, Léon le Diacre (né en 950), dans ses dix livres qui vont de 959 à 976, fait preuve d'une impartialité et d'une intelligence qui sont d'un véritable historien; son style fleuri et compliqué est imité d'Agathias. Sous le règne de Michel III, on trouve encore une chronique très représentative du genre, celle deGeorgesHamartôlos ouGeorgesle Moine. Mais, après lui, la chronographie tend à se rapprocher de l'histoire parce qu'elle cesse d'être un genre monastique. L'Eglise des IXe-Xe siècles, après la victoire des moines orthodoxes sur le haut clergé iconoclaste, tend, en effet, à se replier intellectuellement sur elle-même. (...)
Il est d'ailleurs mal connu, car son oeuvre est en grande partie inédite. L'Empire de Nicée a eu son historien, le grand logothèteGeorgesAcropolite (1217-1282) très bien informé et d'un réalisme politique qui le porta à travailler pour l'union avec Rome. En cela, il s'opposait à des prélats humanistes comme Jean Apokavkos (mort vers 1230) ouGeorgesBardanès. Dans le domaine plus proprement littéraire, la poésie d'inspiration et de forme populaire gagne du terrain, par exemple avec Nicolas Irénikos, auteur d'un Epithalame sur le mariage de Jean III, et avec les premiers romans de chevalerie, dont l'apparition coïncide avec l'occupation franque. (...)
Un esprit de liberté : L'impulsion est donnée dès le début de cette période par une génération de grands professeurs et de hauts fonctionnaires - souvent les deux à la fois - tels queGeorgesPachymère (1242 env.-1310 env.), qui compila Aristote dans sa Philosophie et, dans ses Récits historiques , continuaGeorgesAcropolite dans un sens antilatin; le grand philologue Maxime Planude (1260 env.-1310 env.), l'éditeur de l'Anthologie palatine , qui fit connaître aux Grecs saint Augustin et peut-être saint Thomas; Nicéphore Choumnos (1255 env. (...)
Au début du XVe siècle, l'Université de Manuel II, où l'enseignement a désormais un caractère humaniste, jette un dernier éclat; mais le principal centre intellectuel grec est Mistra, où enseigneGeorgesGémiste Pléthon (mort vers 1451), le philosophe le plus hardi que Byzance ait connu. Ce platonicien radical conçut le curieux projet de reconstituer autour du despotat de Morée un Etat grec dont il prétendait exclure la tradition romaine et la tradition chrétienne, en lui donnant une organisation sociale à la fois communautaire et hiérarchisée comme celle de la République de Platon, et une religion polythéiste. (...)
Ses attaques contre Aristote déterminèrent une abondante controverse, à laquelle prirent part notamment le futur patriarcheGeorgesScholarios (mort en 1468), un des meilleurs spécialistes byzantins d'Aristote, qui connut même fort bien la scolastique latine, et le futur cardinal Jean Bessarion (1390 env. (...)
Les derniers historiens de Byzance sont contemporains de sa fin tragique. Deux d'entre eux l'ont racontée en patriotes: ce sont Doukas (Chronique des années 1341-1462) etGeorgesPhrantzès (1401-1478), ancien secrétaire de Manuel II (Chronique des années 1413-1477); tous deux, surtout le premier, écrivent dans une langue proche de la langue parlée. (...)
L'époque protobyzantine : La mosaïque, par la somptuosité des coloris, la simplification du dessin et, surtout, le rôle joué par la lumière, convenait parfaitement à l'expression du surnaturel, et les artistes des Ve et VIe siècles en perfectionnèrent la technique pour en exploiter toutes les possibilités. Les monuments conservés à Thessalonique (rotonde Saint-Georges, Hosios-David, Saint-Démétrius) et à Ravenne (mausolée de Galla Placidia , baptistères des orthodoxes et des ariens, Saint-Apollinaire-le-Neuf, Saint-Vital, Saint-Apollinaire-in-Classe [cf. (...)
Aux alentours de 500 et après, cet art offre de moindres réussites (bases du cocher Porphyrios, ambon de la Rotonde Saint-Georgesà Thessalonique). La statuaire officielle reste importante dans les grands centres comme Sardes, Ephèse, Aphrodisias, Mégare, Corinthe où magistrats et généraux sont souvent représentés avec des expressions et une stylisation étonnantes. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...