Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : hiérarchie (6)(...) ), ils furent à ce point domestiqués qu'au IXe siècle ils n'existaient plus que comme corps de parade, figurants indispensables des fêtes officielles, sous l'autorité des «démarques» et des «démocrates» qui avaient pris rang dans lahiérarchiedes fonctionnaires. Cependant le régime des dèmes ne disparut pas sans avoir marqué pour toujours la sensibilité politique du peuple constantinopolitain. (...)
Dans l'administration locale, caractérisée par la multiplication des thèmes qui désormais couvrent tout le territoire de l'Empire, lahiérarchiemilitaire continue de dominer lahiérarchiecivile; mais un fonctionnaire peut passer facilement de l'une à l'autre. L'Empire a compensé la perte des provinces orientales par un grand développement de l'activité industrielle et commerciale. (...)
C'est en vue d'ouvrir plus largement aux lettrés les grandes carrières administratives que Constantin IX réorganise une fois de plus l'Université, dont il confie la direction à Michel Psellos, avec le titre de « consul des philosophes ». A côté de l'Université fonctionne l'école patriarcale, qui forme les futurs cadres de lahiérarchieecclésiastique aux études profanes avant de leur dispenser un enseignement proprement religieux. (...)
Autour du Christ, qui domine dans la coupole centrale (symbole du ciel), « inspectant par le regard la terre et en méditant la bonne organisation et le gouvernement » (Photius), s'ordonnent les différentes figures de lahiérarchiecéleste: anges, prophètes, apôtres, Pères de l'Eglise et autres saints, la Vierge (rappel de l'Incarnation) occupant la voûte de l'abside. Cettehiérarchiede figures isolées pouvait être complétée par des scènes de la vie du Christ correspondant aux grandes fêtes liturgiques (cycle du Dodécaorton ). (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...