Constantinople
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Contient : jean (56)(...) Dans le même temps, l'opinion était déchirée par deux grandes querelles dogmatiques, envenimées l'une et l'autre par la rivalité des patriarcats d'Alexandrie et de Constantinople que l'exil deJeanChrysostome (404) avait pour toujours dressés l'un contre l'autre. Si la capitale fut de nouveau vaincue, en la personne de Nestorius, par Cyrille d'Alexandrie au concile d'Ephèse (431), elle eut sa revanche au concile de Chalcédoine (451) où, grâce à l'appui de Rome, fut obtenue la condamnation du monophysisme. (...)
Après sa mort subite en 927, son successeur Pierre signa un traité d'amitié avec Byzance et les Balkans retrouvèrent le calme. Romain Lécapène avait confié au meilleur général grec,JeanCourcouas, la direction des opérations en Arménie et en Mésopotamie; elles aboutirent à la reprise de Mélitène et à la capture de la fameuse image miraculeuse du Christ conservée à Edesse. (...)
Non seulement il reconquit Chypre et la Crète, ce qui fermait la mer Egée aux flottes musulmanes, mais il fut le premier général grec, depuis l'invasion arabe, à forcer la ligne du Taurus, à pénétrer en Cilicie et en Syrie: en 969, la vieille cité d'Antioche, ou ce qui en restait, rentrait dans le sein de l'Empire. Au milieu de ces succès, Nicéphore mourut assassiné par son neveuJeanTzimiskès, à l'instigation de Théophano, la maîtresse du meurtrier. Celui-ci accédait au pouvoir dans le moment même où le prince russe Svjatoslav, qui venait de détruire les royaumes des Khazars et des Bulgares, dressait contre Byzance les forces de son jeune et immense empire. (...)
Aussi la législation agraire de Nicéphore Phocas marque-t-elle une réaction par rapport à celle de Romain Lécapène et de Constantin VII. Il y avait là une menace pour l'avenir. Après la mort deJeanTzimiskès, le pouvoir effectif revint, non sans difficulté du reste, aux descendants directs de Basile Ier, qui ne l'avaient, en somme, exercé qu'à de rares intervalles et sans éclat depuis la mort de Léon VI. (...)
Michel IV, souverain consciencieux et courageux, qui mourut d'épilepsie après avoir réprimé les Bulgares révoltés par la fiscalité impitoyable du tout-puissant ministreJeanl'Orphanotrophe, frère de l'empereur. Le fils deJean, Michel V, qu'il avait fait adopter par Zoé, fut renversé au bout de quatre mois pour avoir essayé de détrôner la vieille porphyrogénète. Le peuple soulevé mit à sa tête la vieille Théodora, que sa soeur Zoé avait jadis fait enfermer dans un couvent, et avec qui elle dut partager le trône. (...)
Quand enfin la noblesse militaire exaspérée par les avanies et les refus de crédits, imposa au patriarcheJeanXiphilin l'un des siens, Romain Diogène, il était trop tard. Les Seldjoukides avaient envahi l'Arménie, la Cappadoce jusqu'à Césarée, et Romain ne put leur opposer qu'une armée de mercenaires petchenègues et occidentaux qui fut écrasée à Mantzikert, en Arménie (1071). (...)
Celle-ci, profitant de la sécurité retrouvée et d'une administration moins étatiste était redevenue fort active; mais la concurrence des Vénitiens, puis des Génois, la menaçait déjà et finira par l'étrangler. Le successeur d'Alexis,JeanII, est une des plus grandes figures de Byzance, autant par ses qualités d'homme d'Etat que par sa valeur morale, assez rare chez les empereurs grecs. (...)
L'axe de sa politique fut la recherche de l'alliance allemande contre Roger II, roi de Sicile, dont la puissance grandissante inquiétait déjàJeanComnène. Les résultats furent décevants, surtout quand l'échec de la deuxième croisade eut ébranlé la puissance de Conrad III. (...)
Sous son règne, l'Empire commença de se décomposer: Chypre passa aux Lusignans, l'Empire bulgare ressuscita avec le tsarJeanIer Asen. La détresse de Byzance devint si évidente que la conquête de l'Empire, plusieurs fois manquée par les Normands d'Italie, rêvée plus récemment encore par Frédéric Barberousse, parut possible au doge de Venise Enrico Dandolo: il y était stimulé à la fois par la haine et le mépris réciproques qui séparaient les Grecs et les Latins depuis le schisme et les croisades, et par le désir qu'avait Venise d'installer à Constantinople un gouvernement à sa dévotion pour pouvoir exploiter l'Empire sans risques et sans contrainte. (...)
Sous Théodore Ange, qui prit le titre de basileus, l'Etat d'Epire s'étendit à une vitesse foudroyante, presque jusqu'aux portes de Constantinople. Mais ce ne fut là qu'un feu de paille. Théodore avait compté sans un troisième compétiteur,JeanAsên II, tsar de Bulgarie, qui convoitait aussi le titre d'empereur des Romains, et qui l'écrasa à Klokotnitsa en 1230. Un grand homme d'Etat : A Nicée régnait depuis 1222 un remarquable homme d'Etat,JeanVatatzès. A sa mort, l'Empire, qui avait récupéré presque toutes les conquêtes des Latins dans le nord-ouest de l'Asie Mineure ainsi que les grandes îles de la côte asiatique, de Lesbos à Rhodes, s'étendait désormais sur les deux rives de l'Hellespont, sur toute la côte nord de la mer Egée, englobait la Thrace jusqu'à la Maritsa, la Macédoine jusqu'à la hauteur de Skoplje et même atteignait l'Adriatique au nord de Dyrrachium. (...)
Celui-ci, en mettant le Paléologue à sa tête, était retombé au pouvoir d'une aristocratie décidément fermée à l'intelligence des réalités économiques: sous sa direction, il s'engageait une seconde fois dans une voie qui l'avait déjà mené à la catastrophe. Les Paléologues et la chute de Byzance (1261-1453) : En faisant aveugler le petitJeanIV, héritier légitime des Lascaris, Michel VIII installait à Byzance une dynastie qui devait durer jusqu'à la fin de l'Empire. (...)
Bien au contraire, elles occasionnèrent de graves troubles sociaux, surtout à Thessalonique, seconde ville de l'Empire, qu'ensanglanta au milieu du XIVe siècle la révolte populaire des zélotes.JeanCantacuzène : Andronic II, qui avait recueilli le lourd héritage de Michel VIII, passa tout son long règne à se débattre contre ces difficultés. (...)
La fin de son règne fut troublée par une guerre civile que provoqua l'ambition de son petit-fils Andronic, et où il finit par perdre sa couronne. Andronic III devait sa victoire àJeanCantacuzène, grand homme d'Etat qui accomplit une excellente réforme judiciaire et réussit à faire rentrer l'Epire et la Thessalie dans le sein de l'Empire. (...)
Sur ce conflit se greffèrent la querelle religieuse qui s'était élevée autour du mouvement mystique de l'hésychasme, et le soulèvement des zélotes provoqué par la crise économique.JeanCantacuzène eut pour lui les hésychastes, contre lui les zélotes. D'abord vainqueur,Jeanse fit couronner sous le nom deJeanVI; mais, par la suite, lorsque le fils d'Andronic III,JeanV, fut en âge de revendiquer le pouvoir, un second conflit éclata (1352-1354) qui se termina par l'abdication forcée de l'usurpateur. Au cours de ces luttes longues et confuses, chacun des partis fut fatalement amené à solliciter l'appui de l'étranger; ce fut le signal du démembrement de l'Empire. Sous Andronic III, sa partie asiatique disparut, occupée par les Osmanlis; sousJeanVI, le grand roi serbe Etienne Douchan lui enleva les provinces balkaniques récemment récupérées, réduisant de moitié le territoire qui lui restait; Gênes s'emparait de Chio; enfin en 1354, le sultan osmanli Ourkhan prenait pied en Europe par l'occupation de Gallipoli. L'Occident utile et détesté : Désormais il ne reste à jouer qu'une seule carte à l'Etat byzantin, et elle sera jouée, toujours avec les mêmes déceptions, sousJeanV, sousJeanVIII, sous Constantin XI: la carte de l'Occident. Au pape seul Byzance a encore quelque chose à offrir: la fin du schisme et l'union avec Rome, en échange d'un secours sous la forme d'une croisage contre les Turcs organisée par Rome. Malgré des efforts sincères de part et d'autre, l'union ne se fera pas et le secours promis n'arrivera jamais jusqu'à Constantinople. Du côté de l'Occident, les raisons principales de cet échec sont dans l'éclipse que subit, aux XIVe-XVe siècles, l'autorité pontificale et, avec elle, le sentiment de l'unité chrétienne, dans la désunion des Etats européens, surtout dans l'égoïsme féroce et aveugle des républiques maritimes d'Italie. (...)
Elles ne permettent pas aux empereurs de prendre des mesures intérieures qui risqueraient de diminuer leurs profits.JeanVI essaye-t-il en 1348 d'abaisser les droits de douane pour rendre quelque vie au port grec de Constantinople, aussitôt les Génois, en pleine paix, détruisent les navires byzantins et interdisent aux bateaux étrangers l'entrée de la Corne d'Or. (...)
Dans l'écroulement général de l'Empire, il n'a subsisté que trois choses: le despotat de Morée, l'Université et le patriarcat, dont le prestige et l'autorité dépassent de loin ceux de l'empereur. Même lorsqueJeanVIII aura déterminé son patriarche, Joseph II, et une partie des évêques à s'abaisser devant Rome et à souscrire à l'union au concile de Florence (1439), le peuple et l'immense majorité du clergé s'y opposeront avec une telle violence que l'empereur n'osera pas faire proclamer le décret d'union à Constantinople. (...)
Dans ces conditions, Byzance ne pouvait qu'assister impuissante au duel qu'allaient bientôt se livrer les Turcs et les Serbes pour la domination des Balkans, certaine de figurer de toute manière dans le butin du vainqueur. Les voyages qu'avait faitsJeanV en Occident pour y quêter du secours ne lui avaient rapporté que des humiliations: à Venise, il fut même emprisonné comme débiteur insolvable. (...)
Manuel II était mort en 1425, regretté de tout le peuple; homme bon et de grand caractère, respecté des Turcs eux-mêmes, au surplus grand ami de la culture et écrivain de talent, il avait su attirer les étudiants occidentaux dans l'Université réorganisée par ses soins. Son filsJeanVIII, pour sauver l'Empire, était décidé à conclure coûte que coûte l'union, avec Rome; il se rendit en Italie à cet effet. (...)
L'union, obtenue au prix de grandes concessions de la part des Grecs, fut proclamée à Florence (6 juillet 1439), et une croisade organisée sous la direction du roi de Bohême, Vladislas II, du régent de Hongrie,JeanHunyadi, et du légat du pape. Elle fut écrasée à Varna (1444) par Mourad II; à Constantinople, le parti de l'union n'avait pas eu un meilleur sort. (...)
On peut citer les monumentales Ethnika du géographe Etienne de Byzance, malheureusement perdues, le traité sur l'astrolabe deJeanPhiloponos, précurseur de la mécanique moderne, l'Onomatologos , ou dictionnaire des écrivains célèbres, d'Hésychios de Milet (VIe s. (...)
Certains esprits tâchent d'appliquer à cette fin la méthode d'Aristote, sa logique et ses conceptions scientifiques, jetant ainsi les bases de la scolastique: c'est le cas deJeanPhiloponos, païen converti, qui réfuta la théorie de l'éternité du monde (De la création du monde) , et de Léontios de Byzance (475 env. (...)
La littérature religieuse : La période de répit qui sépare la crise monophysite de la crise monothélite voit fleurir la littérature ascétique, genre appelé à un grand avenir à Byzance.JeanClimaque (525 env.-605), dans L'Echelle du paradis , enseigne à ses moines du Sinaï l'impassibilité par la méditation de la mort;JeanMoschos (550 env.-619) propose dans les anecdotes du Pré spirituel l'exemple des grands ascètes de Palestine. (...)
Ils sont liés entre eux, non par un lien de continuité, comme les historiens, mais parce qu'ils puisent tous plus ou moins à un fonds commun dont on peut suivre la formation jusqu'à Julius Africanus, au IIIe siècle. Ces chronographes sont encore rares au VIe siècle: le principal estJeanMalalas, moine d'Antioche, d'esprit fort particulariste, et le plus « vulgarisant » des écrivains de cette époque. (...)
Celui-ci, influencé par le pseudo-Denys, expose dans son Livre ascétique une ascèse plus sereine que celle deJeanClimaque; on peut rattacher à son école Anastase le Sanaïte. Au siècle suivant,JeanDamascène (675 env.-754 env.), dans sa monumentale Source de la connaissance , dresse en face de l'iconoclasme un exposé systématique de la foi orthodoxe qui paraîtra définitif aux chrétiens de Byzance et qui met comme un point final à la dogmatique grecque. (...)
Le canon reçoit sa forme définitive au siècle suivant, dans deux écoles d'hymnographes: celle de Syrie avecJeanDamascène et son frère Cosmas de Maïouma et celle du Stoudios, le grand couvent constantinopolitain, avec Théodore le Studite (759-826), connu aussi comme polémiste et écrivain ascétique, son frère Théodore et Théophane Graptoï (775-844 et 778-845). (...)
Psellos est aussi à l'origine de la renaissance de la philosophie byzantine, et particulièrement du platonisme, car il rêva d'unifier l'ensemble des connaissances humaines en un schéma platonicien, en se servant d'ailleurs de la logique d'Aristote, qui profita donc lui aussi de ce renouveau philosophique. Le mouvement s'amplifia au XIe siècle avec des platoniciens commeJeanItalos, Michel Italikos, Sotérikos Panteugénos qui soutint le nominalisme, et des commentateurs d'Aristote comme Michel d'Ephèse, Eustrate de Nicée, qui fut traduit en latin. (...)
Les efforts de cette école pour donner au dogme une interprétation rationnelle ont contribué à la naissance de la scolastique occidentale, mais à Byzance ils furent mal vus du clergé et des Comnènes eux-mêmes, qui avaient besoin de l'appui de l'Eglise.JeanItalos et Eustrate furent condamnés pour hérésie. Il n'en existe pas moins, dans l'Eglise d'alors, un courant très favorable à la culture profane, surtout chez les hauts prélats: tels le patriarcheJeanXiphilin (1010 env.-1075 env.) qui appliqua la philosophie à l'étude du droit et dont les travaux ont eu une grande influence sur l'école de Bologne, les archevêques Théophylacte d'Achrida (mort vers 1108), Eustathe de Thessalonique (mort vers 1198), bien connu pour ses commentaires des auteurs classiques, ou Michel Acominate (1140-1220). (...)
On se s'étonnera pas de voir en honneur l'épigramme, la poésie didactique ou de circonstance avec Constantin Stilbès (XIe-XIIe s.) voire l'épopée pseudo-homérique avec les Antehomerica Homerica et Posthomerica deJeanTzétzès (1120 env.-1180 env.), curieux personnage de poète famélique qui fut aussi un philologue d'une prodigieuse éruditon. (...)
Sa femme, Anne Comnène est le meilleur historien du XIIe siècle (1083-1148), avec son Alexiade , oeuvre empreinte d'une piété familiale exemplaire. Son récit a été continué par deux anciens secrétaires impériaux:JeanKinnamos (1143 env.-après 1183) dont l'Epitomê du règne de Manuel Ier s'intéresse un peu trop exclusivement aux événements militaires, et Nicétas Choniatès (mort en 1210), historien profond, objectif, capable de grandes vues d'ensemble et assez porté au style oratoire. (...)
La chronographie, en tant que genre distinct de l'histoire, ne dépasse pas le siècle des Comnènes. Elle n'est d'ailleurs plus le monopole des moines:JeanSkylitzès (mort à la fin du XIe s.), qui continue Théophane à partir de 811, est un haut fonctionnaire. On essaie aussi de varier le genre avant de l'abandonner définitivement.JeanZonaras (mort en 1050) donne à son Epitomê l'ampleur d'une histoire universelle. Michel Glykas (XIIe s. (...)
L'Empire de Nicée a eu son historien, le grand logothète Georges Acropolite (1217-1282) très bien informé et d'un réalisme politique qui le porta à travailler pour l'union avec Rome. En cela, il s'opposait à des prélats humanistes commeJeanApokavkos (mort vers 1230) ou Georges Bardanès. Dans le domaine plus proprement littéraire, la poésie d'inspiration et de forme populaire gagne du terrain, par exemple avec Nicolas Irénikos, auteur d'un Epithalame sur le mariage deJeanIII, et avec les premiers romans de chevalerie, dont l'apparition coïncide avec l'occupation franque. Quelles que soient les influences, très controversées, qu'exerce sur ce genre nouveau le roman occidental, l'élément merveilleux y prédomine d'une manière bien orientale sur l'élément héroïque. (...)
Les ouvrages qui ont le plus d'intérêt à ce dernier point de vue sont, en poésie, les Hymnes à la Mère de Dieu , de Nicéphore Callistos Xanthopoulos (mort vers 1350), connu aussi comme historien ecclésiastique; en prose, l'Histoire de l'ex-empereurJeanVI Cantacuzène (1292 env.-1383 env.), dont la relative simplicité de style est rare pour l'époque. (...)
Le mouvement scientifique est représenté par des philologues comme Thomas Magister, des astronomes comme Théodore Méliténiote, des médecins: au XIIIe siècle Nicolas le Myrepse, dont le traité Des médicaments servit de codex à Paris jusqu'au XVIIIe siècle; au XIVe,Jeanl'Actuaire, précurseur de la psychiatrie (Sur les effets normaux de l'esprit animal et sur son comportement ). (...)
Ses attaques contre Aristote déterminèrent une abondante controverse, à laquelle prirent part notamment le futur patriarche Georges Scholarios (mort en 1468), un des meilleurs spécialistes byzantins d'Aristote, qui connut même fort bien la scolastique latine, et le futur cardinalJeanBessarion (1390 env.-1472), élève de Pléthon, platonicien tolérant qui essaya de prouver que les deux systèmes étaient complémentaires. (...)
Ce dernier parti, calotte occidentale et coupole (fortement décalée vers l'est), semble avoir été adopté pour la basilique B de Philippes, construite peu après Sainte-Sophie. A Saint-Jean-d'Ephèse, dont Procope souligne la ressemblance avec l'Apostoleion disparu de Constantinople, le plan cruciforme a permis d'épauler la coupole centrale par quatre coupoles au nord, au sud, à l'est et à l'ouest, ce bras recevant, en raison de sa longueur, une coupole supplémentaire. (...)
Il peut être simple lorsque les supports se réduisent à quatre éléments: colonnes (Saint-Sauveur in Chora [Karye Camii], première église des Comnènes, env. 1077-1081, et Saint-Jeanin Trullo [Ahmed Pa?a Camii], XIIe siècle), ou équerres maçonnées (Atik Mustafa Pa?a Camii, Xe-XIe siècle; Kalenderhane Camii, fin du XIIe siècle, Panayia Kyriotissa [? (...)
En réaction à ces tendances apparaît, à la fin du XIIe siècle, un style plus monumental, aux figures plus calmes, plus classiques, au modelé plus pictural (Saint-Jeanle Théologien à Patmos, Saint-Démétrius à Vladimir). Style « dynamique » et approche monumentale nouvelle coexistent dans le décor de haute qualité récemment découvert à Thessalonique, dans l'église Hosios-David. (...)
L'élégance du dessin et le raffinement des couleurs s'y allient à l'expression d'une spiritualité profonde (Miracle de saint Michel à Chonae et Echelle céleste deJeanClimaque, au Sinaï). La dernière phase, plus maniériste, de la peinture à l'époque des Comnènes est également représentée par un chef-d'oeuvre: L'Annonciation du Sinaï, remarquable par sa technique raffinée, l'élégance des figures et leur richesse émotionnelle. (...)
1208; Vatican gr. 1162, XIIe s.), les Sacra Parallela (Bibl. nat., ms. gr. 923, IXe s.), florilège attribué à saintJeanDamascène, qui regroupe une iconographie aux sources multiples, L'Echelle céleste deJeanClimaque, traité de discipline monastique, ou Le Roman de Barlaam et Joasaph , adaptation à l'usage chrétien de la biographie de Bouddha, tous textes illustrés de cycles détaillés. L'illustration des hymnes (hymne acathiste, canon pénitentiel) reste, en revanche, assez rare et tardive. (...)
Le Rouleau de Josué du Vatican est également une oeuvre exceptionnelle, par la forme du support (le rouleau) comme par la technique (sorte d'esquisse coloriée) de ses peintures qui sont d'un caractère antique prononcé et glorifient les victoires d'un empereur byzantin (Nicéphore Phocas ouJeanTzimiskès) par le biais de l'épopée biblique de Josué conquérant la Terre promise. Progressivement s'élabore, aux Xe et XIe siècles, un style nouveau, proprement médiéval, qui met la beauté des formes classiques au service de l'expression de la spiritualité chrétienne (Bibl. (...)
Quelques oeuvres du XIVe siècle se distinguent encore par la beauté de leurs miniatures, témoignant du haut niveau qu'a pu atteindre parfois l'enluminure sous les Paléologues (OEuvres théologiques deJeanCantacuzène, Bibl. nat., ms. gr. 1242). La sculpture : Epoque proto-byzantine (IVe-VIIe s.) : La sculpture byzantine plonge ses racines dans la sculpture romaine d'Orient, notamment celle du Bas-Empire qui fleurit dans un certain nombre de villes d'Asie Mineure. (...)
L'accent était mis de plus en plus sur les contrastes de clair-obscur entre la surface et les parties surcreusées au trépan (acanthe appelée théodosienne), dont les exemples les plus connus, au milieu et au troisième quart du Ve siècle, sont à Saint-Jean-Stoudios de Constantinople, à l'Acheiropoietos de Thessalonique et au martyrium de Léonidès au Léchaion, port de Corinthe. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...