Constantinople
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Contient : museum (5)(...) A la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe, les ateliers de la capitale produisirent également, pour une clientèle riche et raffinée, des icônes en mosaïque, de petites dimensions et d'une grande virtuosité technique (Crucifixion , Staatliche Museen, Berlin; Annonciation du Victoria and AlbertMuseumde Londres; Diptyque des Douze Fêtes de l'Opera del Duomo à Florence, etc.). Les enluminures : Les miniatures de manuscrits représentent un très vaste domaine de l'art byzantin, domaine en partie encore inexploité et qui pose les habituels problèmes de datation et de localisation. (...)
Le bronze : Parmi l'abondante production byzantine d'objets de bronze se distinguent quelques plaques à sujets religieux, généralement dorées et d'un haut niveau artistique, véritables substituts des icônes en métaux précieux ou en ivoire (Vierge à l'Enfant du musée de Plovdiv, triptyque du Victoria and AlbertMuseumde Londres). Les artisans de Constantinople ont également atteint une maîtrise remarquable dans la fabrication des portes de bronze décorées de reliefs et d'incrustations de nielle, d'argent et de divers alliages: on leur doit les portes réalisées dans la seconde moitié du XIe siècle pour les églises italiennes d'Amalfi, du Mont-Cassin, de Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome, de Monte Sant'Angelo, de Salerne, de Saint-Marc de Venise et d'Atrani. (...)
Mais on possède aussi des coffrets décorés de thèmes profanes, inspirés par la mythologie ou la littérature antique, dont le plus bel exemple est le coffret « à rosettes » de Veroli, conservé au Victoria and AlbertMuseumde Londres, qui était vraisemblablement un coffret de mariage, issu du milieu de la cour impériale ou de la haute aristocratie. (...)
Moins onéreuses que les pièces en ivoire, auxquelles elles se subtituent quand celles-ci se raréfient, au XIIe siècle, les icônes en stéatite sont plus répandues, mais de qualité inégale, allant des productions de série destinées à la dévotion populaire aux oeuvres savantes, comparables aux meilleurs ivoires contemporains (Dormition de la Vierge , KunsthistorischesMuseum, Vienne). Plusieurs espèces de pierres dures furent utilisées par les artisans byzantins: le jaspe (Vierge orante de la Walters Art Gallery de Baltimore), l'héliotrope (Christ du Kremlin), la sardoine (Annonciation du cabinet des Médailles à Paris), la serpentine (Vierge orante du Victoria and AlbertMuseumde Londres, 1078-1081), le lapis-lazuli (Christ du musée des Armures au Kremlin), etc. Si quelques pièces, souvent d'une facture assez grossière, remontent aux Ve-VIIe siècles, la plupart - dont les plus remarquables - appartiennent à l'époque médiobyzantine (Xe-XIIe s. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...