Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : récit (4)(...) Mais elle se teinte volontiers de romanesque et de fantastique: certaines biographies sont de purs romans, comme la Vie de saint Théodore d'Edesse, la Vie de saint Léon de Catane, et surtout la Vie de saint André le Fou par le prêtre Nicéphore (début du Xe s.) qui est même un roman d'anticipation, car on y trouve un étonnantrécitde la fin du monde. On doit enfin signaler à cette époque la naissance d'une littérature populaire, favorisée par l'effacement de la littérature monastique, et aussi par les exploits militaires des souverains macédoniens, car elle se manifeste surtout par les chansons acritiques , sortes de cantilènes épiques célébrant les exploits des héros de la frontière, les acrites . (...)
Sa femme, Anne Comnène est le meilleur historien du XIIe siècle (1083-1148), avec son Alexiade , oeuvre empreinte d'une piété familiale exemplaire. Sonrécita été continué par deux anciens secrétaires impériaux: Jean Kinnamos (1143 env.-après 1183) dont l'Epitomê du règne de Manuel Ier s'intéresse un peu trop exclusivement aux événements militaires, et Nicétas Choniatès (mort en 1210), historien profond, objectif, capable de grandes vues d'ensemble et assez porté au style oratoire. (...)
Il faut enfin signaler, à mi-chemin entre l'histoire et la chanson de geste, une chronique en vers politiques, sans valeur littéraire du reste, la Chronique de Morée ,récitde la conquête franque du Péloponnèse et de la vie de la principauté jusqu'en 1292; elle a été rédigée par un « gasmoul », demi-franc et demi-grec. (...)
On possède, en revanche, plusieurs copies richement enluminées de l'Octateuque, une du Livre des Rois (Bibliothèque vaticane, gr. 333, XIe s.) et une de Josué (le Rouleau de Josué du Vatican, Xe s.). Le Livre de Job,récitd'édification très populaire au Moyen Age, a été illustré de cycles narratifs détaillés, que l'on conserve dans une quinzaine de manuscrits. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...