Constantinople
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Contient : survie (3)(...) Cette période qui vit réduire de moitié l'étendue des territoires où s'était exercée l'autorité de Justinien, couper les grandes voies commerciales vers l'Orient et l'Occident, reculer la culture et l'activité urbaine, amener par deux fois l'ennemi jusque sous les murs de la capitale, présente tous les aspects d'une décadence. Les raisons d'unesurvie: L'Empire, en fait, ne présente alors que les aspects extérieurs d'une décadence, car une rénovation si profonde s'opère que beaucoup d'historiens datent du règne d'Héraclius le début de l'Empire byzantin à proprement parler, c'est-à-dire de l'Etat grec du Moyen Age. Lasurviede cet Etat à travers une si terrible crise étonnait les philosophes français du XVIIIe siècle, et même un Montesquieu, d'ordinaire plus perspicace et mieux informé, ne voyait dans l'histoire byzantine qu'« un tissu de révoltes, de séditions et de perfidies ». (...)
L'Empire de Nicée (1204-1261) : Les complices de l'opération de 1204 ne purent la mener complètement à bien. Chose curieuse, ce fut la décadence même de l'Etat byzantin qui aida à sasurvie: dans un pays où les forces centrifuges l'emportaient désormais sur la volonté centralisatrice d'un pouvoir affaibli, il ne suffisait plus de frapper à la tête et de s'emparer de la capitale pour voir l'ensemble de l'Empire tomber sous la domination du conquérant. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...