Constantinople
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Contient : traité (9)(...) Du moins, l'excellente administration de Justin II, de Tibère II, de Maurice surtout, et la bonne qualité de leurs troupes permirent de soutenir avec bonheur la lutte contre les Sassanides: letraitéde 591 rapporta à Byzance une partie de l'Arménie perse, où se recrutaient les meilleurs mercenaires. (...)
Pour détourner de Constantinople le tsar dont l'ambition suprême était d'être couronné empereur des Romains, il sut détacher les Croates, puis les Serbes de l'alliance bulgare, ce qui eut pour résultat de faire entrer ces peuples dans la sphère d'influence byzantine et d'engager Syméon dans des guerres désastreuses. Après sa mort subite en 927, son successeur Pierre signa untraitéd'amitié avec Byzance et les Balkans retrouvèrent le calme. Romain Lécapène avait confié au meilleur général grec, Jean Courcouas, la direction des opérations en Arménie et en Mésopotamie; elles aboutirent à la reprise de Mélitène et à la capture de la fameuse image miraculeuse du Christ conservée à Edesse. (...)
Les Seldjoukides avaient envahi l'Arménie, la Cappadoce jusqu'à Césarée, et Romain ne put leur opposer qu'une armée de mercenaires petchenègues et occidentaux qui fut écrasée à Mantzikert, en Arménie (1071). Les Turcs imposèrent à l'empereur prisonnier untraitéfort modéré; mais, pendant sa captivité, une révolution de palais avait donné le pouvoir à l'incapable Michel VII, fils de l'empereur défunt Constantin X. A son retour, Romain fut pris par traîtrise et aveuglé. N'étant plus liés par letraité, les Turcs reprirent l'offensive. Dans le même temps, le nouveau maître de Naples, le Normand Robert Guiscard, achevait la conquête de l'Italie byzantine, et les Croates de Dalmatie se rendaient indépendants. (...)
On peut citer les monumentales Ethnika du géographe Etienne de Byzance, malheureusement perdues, letraitésur l'astrolabe de Jean Philoponos, précurseur de la mécanique moderne, l'Onomatologos , ou dictionnaire des écrivains célèbres, d'Hésychios de Milet (VIe s. (...)
Savant en toutes choses, polyglotte, artiste, poète même, il régna moins sur Byzance que sur une équipe de lettrés avec laquelle il édifia un vaste monument encyclopédique, dont la plus grande partie a malheureusement disparu. Ce qui nous en reste, notamment letraitéDe l'administration de l'Empire , letraitéDes thèmes , surtout le Livre des cérémonies , est très précieux pour l'histoire des institutions et de la société byzantines. C'est certainement à l'impulsion donnée par Contantin VII à la compilation érudite que l'on doit des ouvrages comme le Lexique de Suidas (ou la Souda) , la nouvelle Anthologie , réunie vers 900 par le poète Constantin Képhalas et dont une seconde édition sera l'Anthologie palatine , ou le vaste recueil hagiographique de Syméon Métaphraste (Xe-XIe s. (...)
Le mouvement scientifique est représenté par des philologues comme Thomas Magister, des astronomes comme Théodore Méliténiote, des médecins: au XIIIe siècle Nicolas le Myrepse, dont letraitéDes médicaments servit de codex à Paris jusqu'au XVIIIe siècle; au XIVe, Jean l'Actuaire, précurseur de la psychiatrie (Sur les effets normaux de l'esprit animal et sur son comportement ). (...)
), florilège attribué à saint Jean Damascène, qui regroupe une iconographie aux sources multiples, L'Echelle céleste de Jean Climaque,traitéde discipline monastique, ou Le Roman de Barlaam et Joasaph , adaptation à l'usage chrétien de la biographie de Bouddha, tous textes illustrés de cycles détaillés. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...