Constantinople
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Contient : trône (7)(...) Anastase, fonctionnaire âgé qu'Ariadne, la veuve de Zénon, épousa à la demande du Sénat pour que letrônepût lui être donné, fut un grand administrateur et un excellent financier. Il supprima notamment l'exécrable système des curiales respon sables de l'impôt et créa un corps de percepteurs. (...)
La crise du VIIe siècle (610-717) : L'idée de légitimité dynastique a fait, au VIIe siècle, de rapides progrès : jusqu'à la longue série de désastres et de coups d'Etat qui suivit la première chute de Justinien II, letrônefut constamment occupé par des membres de la famille des Héraclides, qui firent ainsi bénéficier l'Etat d'une incontestable continuité de vues, exception faite pour le domaine religieux - continuité qui tient peut-être en partie aux traits de caractère communs aux Héraclides: un goût très vif de l'action; des dons de stratège; une piété sincère, bien que souvent mal éclairée; un sens de l'autorité dégénérant parfois en despotisme. (...)
Après la mort prématurée de Constantin III et la déposition d'Héraclonas - coupable surtout d'être le fils de l'impopulaire Martine, la deuxième épouse d'Héraclius -, le Sénat donna letrôneau jeune Constant II, dont le règne fut marqué surtout par l'irrésistible progression des Arabes, qui sous Moawiya occupèrent Césarée de Cappadoce, puis se lancèrent sur mer et ravagèrent Chypre, Rhodes, Cos et la Crète. (...)
Son successeur, l'Arménien Philippicos, tomba au bout de deux ans, victime d'un malencontreux essai de retour au monothélisme. Après lui, Anastase II et Théodose III, tous deux fonctionnaires civils, mais portés autrôneet renversés successivement par une armée versatile, employèrent leurs courtes années de règne à préparer la capitale en vue d'un second assaut des Arabes. (...)
La régularité de la succession dynastique montre combien s'était affermie à Byzance le sentiment de la légitimité depuis l'époque de Justinien. C'est d'autant plus remarquable quand l'extrême jeunesse de l'héritier dutrône- ainsi Basile II - ou son peu d'intérêt pour l'exercice du pouvoir - c'est le cas de Constantin VII - favorisait les usurpations. (...)
Le peuple soulevé mit à sa tête la vieille Théodora, que sa soeur Zoé avait jadis fait enfermer dans un couvent, et avec qui elle dut partager letrône. En 1042, le troisième mariage de Zoé porta au pouvoir un sénateur d'un caractère aimable, généreux et humain, mais sans autorité: Constantin Monomaque. (...)
L'orfèvrerie : Les pièces conservées ne donnent qu'une faible idée de l'importance de l'orfèvrerie byzantine, mais les témoignages littéraires nous font connaître la richesse et la diversité des oeuvres disparues: table d'autel en or massif incrustée de pierres précieuses, à Sainte-Sophie,trôneplacé sous un ciborium d'or au Grand Palais de Constantinople, vaisselle relatant les victoires impériales, fabriquée avec l'or pris aux Vandales, sont quelques-unes des réalisations du règne de Justinien. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...