Berthe Morisot
Contient : soeurs (3)(...) En 1855, la famille s'installe à Passy, rue des Moulins. Là, la jeune femme apprend le piano chez Stamaty. Deux ans plus tard, en compagnie de ses deuxsoeurs, Yves et Edma, Berthe délaisse la musique au profit du dessin. Les trois jeunes filles prennent leurs premières leçons de dessin chez Chocarne mais insatisfaites et déçues, décident de changer. (...)
Fréquentant souvent le Louvre afin de copier les chefs-d'oeuvre des maîtres, elle fait la connaissance de Fantin-Latour, qui est de cinq ans son aîné. Guichard, pressentant chez les deuxsoeursun don certain pour la peinture, leur déclare : « C'est maintenant Corot qu'il vous faut ». En 1862, elles rejoignent l'atelier du célèbre paysagiste à Ville-d'Avray, le vieux maître venant dîner tous les mardis chez les Morisot. En 1863, il les recommande à son disciple Oudinot. Celui-ci accueille les deuxsoeursdans les environs d'Auvers. C'est l'occasion pour elles de rencontrer Daubigny, Daumier et Guillemet. (...)N'en déplaise aux misogynes et autres phallocrates de tous bords, la peinture, à cette époque déjà , n'est plus l'apanage des hommes. En cette période de grand renouveau artistique, certaines femmes ont choisi le pinceau pour s'exprimer, et elles sont évidemment loin d'être maladroites. À force de persévérance, les années passant, elles imposent même leur vision, leurs thèmes et leur créativité, fréquentant des maîtres et exposant, au même titre que leurs homologues masculins, dans des salons. ...