1661 et 1662 : la Crise de l'Avènement
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Contient : police (4)(...) On estime alors les effectifs de cette Cour des miracles à 30 000 individus, ce qui représente peu ou prou 6% de la population. On peut rappeler que lapolicen'est pas encore réformée (elle ne le sera qu'en 1667), est totalement désordonnée et que ses effectifs ne peuvent bien entendu pas répondre au défi imposé. (...)
Le comble du ridicule est atteint lorsqu'ils pensent capturer un galérien tentant d'empoisonner du grain destiné au pain des chevau-légers et tombent en fait sur une discorde opposant lapolicedes grains et lapolicefluviale, quai Saint Germain. Avec l'été, le jeune Roi fait de Louise de la Vallière sa maîtresse alors que le cardinal de Retz tente de gagner la reine-mère à sa cause. Dans tout le royaume, le peuple se rend compte que la disette va sévir encore longtemps, les prochaines récoltes s'annoncent une nouvelle fois très mauvaises. (...)
Ses fidèles, introduits dans tous les corps d'état, peuvent mener enquête et cerner les visées de Colbert. Comme sous Louis XIII et Richelieu, unepolicesecrète au service du surintendant peut s'opposer aux Mousquetaires de l'Ombre pour peu que Colbert ait demandé leur aide sous un prétexte quelconque (Colbert est au courant du Grand Secret). (...)Où l'on essaye de cerner la situation du moment : Le 09 mars de cette année 1661, Château de Vincennes vers deux heures du matin, Mazarin mets son filleul et Roi en garde contre Fouquet (le surintendant aux finances). Il dit à Louis XIV : « Sire, je vous doit tout, mais je crois m'acquitter en quelque manière en vous donnant Colbert ». Un peu plus tard dans la nuit, le cardinal quitte ce monde pour un autre, réputé meilleur. Ce fait dramatique ne sera pas sans conséquences sur le quotidien ...