Extraits des Chroniques des Féals
sur Les Editions sans Détour au format (8.7 Mo)
Contient : caladriens (25)(...) Froid, calme et pur. Votre sud chaud et bruyant me fatigue. Enushia, architecte des glaces. Le peuple caladrien : LesCaladrienssont d'un gabarit fragile, frêle. Leur peau est pâle, le soleil ne diffusant guère de lumière sous la couche nuageuse qui déverse sa neige à longueur d'année sur le blanc pays. (...)
Ils arborent rarement de pilosité faciale, à l'exception des Pères qui portent une barbe blanche taillée au carré sous le menton. Les femmes, blondes et minces, sont connues pour leur beauté et leur inaccessibilité. LesCaladriensse couvrent de peaux de bêtes à l'extérieur mais préfèrent, en intérieur ou pour les cérémonies, des toges d'une soie blanche filée par un minuscule colibri arctique. (...)
Ces babioles sont cachées près du corps ou tissées à une petite natte dans les cheveux, chez les hommes comme les femmes. LesCaladrienssont un peuple fragile. Si leur durée de vie dépasse souvent les cinquante ans, le froid, le manque de nourriture et de lumière les vieillissent avant l'âge. (...)
La beauté des jeunes se flétrit passée la trentaine pour leur donner l'apparence ridée et sèche de vieux oiseaux aux os creux. Nomscaladriens: LesCaladriensn'utilisent pas de consonnes dures et n'ont pas de noms de famille. Leurs noms se composent donc d'un unique mot. Les voyelles sont souvent dédoublées. (...)
Les Pères, eux, doivent s'entraîner au cours de leur apprentissage à parler de façon saccadée et gutturale afin de pouvoir accepter de servir un jour de voix à un Caladre. LesCaladriensbrillent par la beauté et la richesse de leur écriture cursive et fluide. Les calligraphes utilisent les formes et les couleurs pour transmettre les nuances de leurs mots et n'hésitent pas à enluminer les pages pour marquer les esprits. Les livrescaladrienssont souvent reconnus comme les plus beaux du M'Onde et s'arrachent à prix d'or sur les marchés de Grif ' ou des Provinces-Licornes. Préjugés : L'image qu'ont les habitants du M'Onde desCaladriensest celle des hospices : des gens amicaux, toujours prêts à aider et obsédés par la propreté et l'hygiène. (...)
De la même façon, les hospices ont donné au M'Onde l'image du Caladrien guérisseur ou érudit, occultant totalement leurs talents guerriers ou techniques. En vérité, lesCaladrienssont des gens doux et industrieux. Souvent rendus timides par la difficulté à vivre sur leurs terres, qui force les individus à s'effacer devant le groupe, ils sont peu nombreux et connaissent tous les membres de leur communauté ainsi que ceux des communautés environnantes. (...)
Le pacte tissé entre les communautés et les monastères des hauteurs garantit à chaque Caladrien une alphabétisation conséquente ainsi que la chance de lire et de se cultiver. Ceci ne donne généralement pas envie auxCaladriensde visiter un M'Onde qu'ils pensent connaître par leurs lectures. Et ils sont donc considérés comme timorés et parfois stupides par les visiteurs, qui leur préfèrent les Pères. LesCaladrienssont également critiqués pour leur dévotion face aux mystères du M'Onde. Il est pour eux des êtres et des gens qui approchent le divin. (...)
Le profane, celui qui n'est pas digne de participer au divin, doit vivre sa vie sans jamais l'approcher et plus important encore sans le vénérer, car la prière attire le divin vers le profane et l'arrache au ciel. LesCaladrienseux-mêmes ne supportent pas la religion organisée, ils la combattent. Ils sont parfois interpellés et pris à partie quand les efforts des hospices, dans certains pays du M'Onde comme le très clérical empire de Grif ', visent à éduquer dans le laïcisme les hommes du commun. (...)
Vivre ensemble ou mourir : Influencés par leur féal tutélaire et par leur expérience de survie dans le pays le plus froid du M'Onde, lesCaladriensont fait de l'entraide un mode de vie. Leur tissu social est une symbiose entre des structures très différentes, les villages et les monastères, chacune apportant sa pierre à l'édifice sans chercher de profit. LesCaladrienssont fondamentalement égaux, sans qu'un Père ait de droits supérieurs à ceux d'un villageois. (...)
Les nobles eux-mêmes ne revendiquent ce titre que par atavisme sans en tirer le moindre avantage. Cette notion est tellement implantée dans l'inconscient desCaladriensque le concept de loi n'existe pas dans le blanc pays, remplacé par de simples coutumes. Les crimes sont rares et la justice ne connaît que deux peines : la réparation pour les fautes mineures de type vol ou dégradation, par exemple, et l'exil hors de la Caladre pour les crimes de sang. Espérant faire partager leurs valeurs au reste du M'Onde, lesCaladriensont essaimé des hospices dans tous les royaumes. Tout un chacun peut venir dans ces lieux de soin et de confession chercher repos ou protection sans avoir à débourser plus qu'il ne le peut, ou ne le veut. Les hospices prennent leur source dans la haine de la douleur que ressentent lesCaladriens. Ils acceptent la mort comme un repos mérité, ce qui leur rend la Charogne d'autant plus indigne, mais ne supportent pas de laisser s'installer la souffrance. Ceci explique leur réputation de médecins hors pair mais il ne faut pas limiter l'intérêt desCaladriensà la souffrance physique ou immédiate. Les hospices de la Toile blanche soignent les malades mais cherchent également à fomenter des alliances pour éviter les guerres, traquent les foyers d'infection et aident les pauvres à se cotiser pour se procurer des semences. (...)
Il arrive même qu'ils prennent sur eux d'acheter les services de mercenaires pour traquer les criminels susceptibles de réitérer leurs méfaits. En effet, lesCaladrienssont prêts à tous les sacrifices pour empêcher de nouvelles pertes. Ils sont ultimement pragmatiques et tuer une personne pour en sauver dix est généralement une solution des plus simples dans l'esprit d'un hospitalier. (...)
Leur armure les rend anonymes lorsqu'ils l'ôtent pour une mission officieuse. En fait, certains des hospitaliers ne sont même pascaladriensd'origine. Ces individus sont sélectionnés parmi les orphelins et élevés par les siginimes pour protéger leur peuple d'adoption. (...)
L'assistance médicale des hospitaliers lui permet de repousser la Nécrose et de tenter un premier test de restauration qu'elle réussit, passant de 4 à 3 cases cochées. Elle pourrait rester hospitalisée pour accélérer sa guérison (bénéficiant des soinscaladrienspour doubler le nombre de tests de restaurations possibles) mais préfère quitter la région. (...)
Ils le pendirent par les pieds Et de sa chair ils se repurent. Le sacrifice était consommé Car de son poison ils moururent. Fable de l'enfant-ciguë. LesCaladriens, peuple doux et industrieux, nichent dans les glaces insulaires de leur royaume. Timides, effacés, les individus y sont contraints de se réfugier dans la sécurité qu'apporte le groupe. (...)
Opposants farouches à la Charogne, ils exècrent la souffrance et mènent une quête sans fin pour la contenir par leurs talents de médecins, mais également par des manoeuvres stratégiques destinées à éviter les conflits dans le M'Onde. Le divin est très présent dans leur vie mais considéré comme lointain, inaccessible. LesCaladrienssont opposés aux religions qui abusent l'homme en le laissant penser qu'il peut atteindre la conscience du féal. (...)
Dons : Dons obligatoires : • Distant 1 : Le Caladrien a une propension naturelle à garder la tête froide, ce qui peut parfois être interprété comme de l'indifférence. • Zélé 1 : L'habitude de la méditation permet au Caladrien une discipline mentale inégalée. Donscaladriens: • Affinité aviaire : Le Caladrien a un véritable don pour communiquer avec les oiseaux. (...)
• L'Enluminance, elle, est consécutive à une action de calligraphie lors de laquelle le Père échevin capte les ondulations avant de les modifier pour dominer l'Onde, pouvant aller jusqu'à invoquer un esprit. • Compétence d'hommage (Onde) : Technique (Onde). • Compétence d'hommage (Fiel) : Connaissance (Caladriens). Dons mimétiques : • Ailes de la foi : De grandes ailes de plumes blanches permettent au mimétique de voler. (...)L'arpenteur des sombres sentes : Comment peut-on légitimer l'existence d'un nouveau jeu de rôle d'heroic fantasy ? Sombres Sentes a conçu ce jeu comme une nouvelle expérience, inspirée par trois mots : la boue, le sang et le stupre. Trois mots en forme de leitmotiv pour parler d'une maturité de la fantasy, d'un traitement plus adulte. D'un traitement impliqué. Nous avons tous pratiqué et essoré l'heroic fantasy au point de douter, parfois, de ses ambitions. J'entends par là les limites ...