Le Guide du Novice pour L5A : 7ème Partie – La Vie
d'un Samuraisur Pénombre au format (46 Ko)
Naissance : Naitre samurai implique d'avoir des parents de cette caste qui vous reconnaissent comme leur enfant. De même, il est tout à fait possible si l'on a pour mère une concubine heimin de se voir reconnaître comme l'héritier de son père par celui-ci. La filiation par le sang est importante mais celle par le nom l'est tout autant. Il y a des centaines de milliers de samurai qui portent le nom de héros célèbres mais une infime minorité leur est liée par le sang. Les autres considèrent ...Contient : samurai (48)Le Guide du Novice pour L5A : 7ème Partie - La Vie d'unSamuraiNaissance : Naitresamuraiimplique d'avoir des parents de cette caste qui vous reconnaissent comme leur enfant. De même, il est tout à fait possible si l'on a pour mère une concubine heimin de se voir reconnaître comme l'héritier de son père par celui-ci. (...)
La filiation par le sang est importante mais celle par le nom l'est tout autant. Il y a des centaines de milliers desamuraiqui portent le nom de héros célèbres mais une infime minorité leur est liée par le sang. Les autres considèrent cependant que ce nom qui leur est offert doit être respecté et 'rendu avec honneur' aux ancêtres qui vous l'ont confié. (...)
Cependant, ces questions sont surtout affaire de préjugés et n'entrent que rarement en ligne de compte. Le cas le plus simple et le plus commun prime : vous êtessamuraiparce que vos parents l'étaient, qu'ils soient vos véritables parents ou vous aient adoptés. (...)
Leurs ancêtres deviennent les vôtres. Par extension, un ronin qui se voit autorisé à entrer dans un clan devient légalement unsamuraiau même titre que son voisin dont la famille a servi le même seigneur depuis huit générations. (...)
Le choix du nom d'adulte relève d'une multitude de facteurs, selon que l'on veut annoncer ainsi quel genre d'homme on sera, quel genre de défunts on souhaite honorer ou sur quel exemple dans l'histoire on s'appuie pour aller de l'avant. L'enfance typique d'unsamuraiest relativement oisive jusqu'aux environ de 7 ans. C'est à cet âge que l'on commence vraiment à l'éduquer en vue de sa vie future. (...)
La formation initiale dure de six à huit années durant lesquelles l'enfant aura plus ou moins d'occasions de rentrer chez lui selon l'éloignement de sa famille et la nature de son éducation. Bien évidemment, lessamurailes plus aisés et influents peuvent conserver leurs enfants chez eux et les faire éduquer à domicile... Non seulement les choix éducatifs d'un enfant sont faits par ses parents mais il en va de même pour son avenir matrimonial comme nous allons le voir plus loin. (...)
Il prend définitivement son nom de famille, choisit son prénom définitif et peut désormais vivre, servir et mourir comme n'importe quel autresamurai. Si certainssamuraiplus agés se montrent parfois plus tolérants ou paternels envers leurs cadets, la coutume ne fait aucune différence à cet égard entre le novice et le vétéran. Chaquesamuraiest pleinement responsable de son honneur et du nom qu'il porte. Mariage : La plupart des mariages sont arrangés dés l'enfance des futurs conjoints, pour diverses raisons qui sont essentiellement politiques : montrer son soutien ou son estime envers la famille du futur conjoint, ouvrir des négociations, faire un geste symbôlique, apaiser un litige, prendre une option pour une future alliance, etc... De telles fiançailles peuvent être rompues mais la plupart du temps, ça n'est pas le cas. Les deux familles passent presque toujours par un intermédiaire neutre, unsamurairéputé pour son talent dans ce domaine. C'est l'intermédiaire qui arrange la plupart des détails du mariage avec l'accord des familles, depuis les arrangements cérémoniaux jusqu'aux engagements mutuels pris par les deux familles à l'occasion de ce mariage. (...)
Des 'rencontres spontanées' sont souvent arrangées entre les deux fiancés, parfois à leur insu, afin de s'assurer qu'il n'y a pas d'incompatibilité majeure à leur union, ce qui est plutôt rare car chaque enfant est éduqué dans la perspective de ne pas faire honte à sa famille. L'amour a peu de place dans la castesamurai. On exalte ce sentiment pour des raisons artistiques ou lorsqu'il entre en conflit avec l'honneur d'unsamuraiqui doit choisir son devoir en dépit de ses sentiments. Ce genre de choix douloureux est glorifié à Rokugan alors que l'individu trop attaché à ses sentiments égoistes sera souvent méprisé, décrié ou cité en exemple tragique de ce qu'il ne faut pas faire. (...)
Il arrive assez fréquemment que le mariage soit célébré juste après le gempukku des deux époux. Demeurer célibataire est assez mal vu bien que l'on tolère qu'unsamuraidemeure seul s'il fait voeu de chasteté ou déclare publiquement se vouer exclusivement à un aspect particulier de son devoir envers son suzerain. (...)
Les jeunes gens que l'on laisse libres d'engagement le sont généralement soit parce que leur famille n'offre guère d'intérêt politique, soit parce que l'on souhaite une union particulièrement importante et qu'aucune occasion ne s'est présentée jusque là. Même adulte, unsamuraireste soumis aux désirs de ses parents ou de son seigneur dans le domaine du mariage et peut tout à fait se voir ordonner d'épouser un conjoint qu'il n'avait jamais rencontré. (...)
La tutelle paternelle est souvent plus distante, surtout si le père exerce des responsabilités. C'est également l'épouse qui reçoit le salaire dusamuraiet règle toutes les dépenses. Dans les milieux modestes de la castesamurai, elle peut également devoir coudre, cuisiner ou faire la lessive assistée d'un serviteur alors que les familles plus aisées préfèrent laisser cela aux domestiques et accordent à leurs femmes une vie faite de lectures distrayantes et de pratique des 'arts domestiques' (la poésie, la musique, l'arrangement floral, le thé...) qui pourront embellir la demeure dusamuraiet amuser ses hôtes. L'épouse y est alors bien plus une gestionnaire. L'époux quant à lui est accaparé par ses devoirs (administratifs, militaires, politiques...) et ne se détend généralement que dans l'intimité de sa demeure ou dans les établissements des Quartiers Réservés ou l'on trouve théâtres kabuki, baraques foraines et surtout tavernes et maisons de geisha. (...)
Il n'y a pas une année depuis l'aube de l'Empire ou deux groupes de guerriers ne se soient affrontés sur le champ de bataille, même si les conflits qui ont embrasé des clans entiers sont rares et qu'aucune guerre ne fut aussi totale que celle qui impliqua les fondateurs de l'Empire contre le Sombre Seigneur il y a plus de mille années. La guerre s'accompagne d'opportunités pour nombre desamuraide voir leur renommée personnelle s'accroitre. Notamment en affrontant un adversaire prestigieux et en ramenant sa tête ou son mon personnel. (...)
Dans la plupart des batailles rangées, on assiste à une phase préléminaire au combat des eux armées. Durant cette phase, un certain nombre desamuraides deux camps s'avancent et se présentent en criant à pleins poumons leurs exploits afin d'intimider l'ennemi ou d'amener ses meilleurs guerriers à s'avancer à leur tour. (...)
Manipuler un cadavre ou désosser un animal mort pour la table sont des actes impurs à peine moins indignes que de vider une fosse d'aisance. De telles besognes sont laissées aux eta. Lessamuraiprennent grand soin de leurs sabres et font entretenir leurs armures afin que la souillure du sang ne les marque pas. (...)
Vengeance : L'ainé d'une famille hérite souvent du daisho de son grand-père alors que ses frères plus jeunes doivent se contenter de sabre moins prestigieux forgés pour eux (ou offerts par la veuve d'un oncle sans enfant) et qu'il leur appartiendra de transmettre à leur descendance. Toute offense faite à l'épée d'unsamuraiest une offense faite ausamurailui-même ainsi qu'à ses ancêtres dont les mânes sont censées habiter l'épée ou se manifester à travers elle. D'une manière plus générale, traiter avec mépris la dépouille d'un ennemi tombé au combat ou le tuer de manière humiliante est un excellent moyen de s'attirer la haine de sa famille. (...)
De tels affrontements sont même possibles au sein d'un même clan bien que rarement tolérés ou admis s'ils ne dépassent pas une bataille symbolique ou la mort d'un des deux seigneurs impliqués. Cependant le droit à la vengeance est inhérent à la vie dusamuraipuisqu'il relève de l'honneur, une des vertus du bushido au même titre que l'obéissance. Rares sont les seigneurs qui souhaitent que les familles de leurs vassaux s'impliquent dans des haines sur plusieurs générations mais cela est souvent inévitable et si la permission officielle de son suzerain est nécessaire pour tout duel d'honneur ou bataille justifiée par la vengeance, il y a parfois des gens qui n'hésitent pas à aller droit au billot d'exécution parce qu'ils savaient bien qu'on leur aurait interdit une vengeance qu'ils ont accompli d'eux-mêmes. Retraite : Dés qu'il atteint quarante ans, unsamuraipeut se retirer du monde et rejoindre un monastère. C'est la retraite ou Inkyo. On peut aussi lui demander de bien vouloir attendre quelques années car son talent ou son esprit manqueraient trop cruellement à son seigneur s'il disparaissait sur le champ. Une telle demande est vue comme une marque de respect envers le quadragénaire. Par convention, unsamuraipeut demander sa mise à la retraite ou elle peut lui être proposée à n'importe quel moment après ses quarante ans. (...)
Il est très malséant d'insister pour obtenir le droit de se retirer du monde ou de refuser sans raison valable une 'proposition' d'inkyo. Rares sont lessamuraiqui demeurent encore dans leur clan passé soixante ans. La plupart ont à cet âge une santé nettement déclinante et leurs propres enfants qui devraient certainement leur succéder sont souvent eux-mêmes proches de la quarantaine... Bien que les rokugani vouent un grand respect à leurs ainés, on apprécie très peu les vieillards visiblement trop agés pour continuer à exercer leurs responsabilités et qui renaclent à quitter leur caste pour laisser la place aux plus jeunes. (...)
On peut alors leur ordonner d'entrer dans les ordres à leur corps défendant. S'attacher à sa position desamuraipassé la cinquantaine est presque toujours perçu comme une marque d'égoïsme ou d'orgueil. Certains clans comme celui du Crabe ou des clans de petite taille manquent cruellement de ressources humaines et retardent souvent autant que possible la retraite de leurssamurai, quitte à les faire demeurer indéfiniment dans une situation de 'conseillers spéciaux' ou de sensei. Il y a toujours des exceptions mais à moins d'être un seigneur particulièrement influent ou d'avoir une réputation incroyable, c'est plutôt rare. (...)
Si théoriquement on peut prétendre à l'inkyo dés quarante ans, il est peu fréquent qu'on soit encoresamuraipassé la cinquantaine et très rare qu'on atteigne soixante ans sans devoir se retirer du monde. Les véritables vieillards qui sont encoresamuraisont souvent perçus comme des légendes vivantes tant leurs compétences doivent être exceptionelles pour qu'ils demeurent aussi longtemps au service de leur seigneur. (...)
Le veuvage, quel que soit l'âge de la veuve, est aussi pour les femmes une occasion de quitter la vie desamuraipour embrasser celle de nonne. Ce genre de sortie est souvent proposée dans le cas de veuves qui ont déjà donné un ou plusieurs héritiers à la famille et dont la présence pose de délicats problèmes politiques... mais certaines entrent également dans les ordres alors qu'elles sont encore jeunes car elles ne souhaitent pas se remarier et savent pouvoir se retirer avec honneur puisqu'elles ont accompli leur devoir d'épouse et de mère. La retraite et l'entrée dans les ordres sont considérés comme la libération dusamurai: il rompt tout lien avec sa vie antérieure, change de nom, change de vie et peut désormais se consacrer à sa propre quête spirituelle sans plus avoir à brider son âme avec le pénible fardeau du devoir. (...)
Cela ne veut pas dire qu'il parte en vacances puisque les monastères ont des programmes d'activités intellectuelles, physiques et spirituelles très denses. Mais la discipline et le dénuement monastiques sont là pour guider lesamuraiet lui donner l'opportunité avant la mort de progresser sur la route de son karma, de ses vies à venir. (...)
C'est un des postulats inhérents à toute la philosophie shinseiste : la vie présente n'est importante que dans la mesure ou elle détermine la vie future et surtout le fait que l'on se réincarne à nouveau ou que l'on finisse par quitter ce cycle pour entrer dans le Yomi, le Royaume des Ancêtres Bénis. Cependant, la majorité dessamuraivoit les choses un peu différemment : mener une vie honorable et l'achever avec dignité sont des objectifs louables. La mort au combat est bien évidemment particulièrement digne puisqu'elle témoigne du fait que lesamurain'a pas hésité à périr pour servir son seigneur, le fondement même de sa loyauté étant que sa vie ne lui appartient pas mais appartient à son suzerain. (...)
Une mort paisible dans un monastère est également digne de respect, surtout dans les clans comme le Phénix ou le Dragon. Seppuku : Contrairement à ce que l'on pourrait croire, unsamuraine s'ouvre pas le ventre parce qu'il se sent déshonoré. En premier lieu, il ne peut le faire que si son seigneur l'y autorise. (...)
Ensuite et surtout, il ne rachète pas son honneur mais efface par sa mort le déshonneur qui pourrait rejaillir sur son nom, sa famille, son clan, sa caste. Lesamuraiqui se donne la mort sans permission pour soulager son orgueil malmené ne mérite pas qu'on se souvienne de lui comme d'unsamurai. Sa vie mais aussi sa mort appartiennent à son seigneur. Son honneur passe après l'honneur du seigneur, du nom et du clan qu'il sert. Le seppuku est réalisé avec un wakizashi. Dans les circonstances formelles, lesamurais'habille de blanc (la couleur de la mort) et est assisté d'un autre homme. Il peut s'il le désire lire un poème qui résumera ce qu'il pense de sa vie ou de sa mort avant de procéder aux trois entailles rituelles d'éventration. (...)
L'homme qui l'assiste se tient derrière lui et a pour tàche de lui trancher la tête, soit lorsqu'il voit que lesamuraiest sur le point de céder à la douleur avant la fin de la cérémonie, soit une fois les trois entailles réalisées. Un seppuku est particulièrement honorable si lesamuraiparvient à reposer sa lame après les trois entailles et avant qu'on le décapite. A l'inverse, les cris de douleur sont très mal considérés. Quand un seigneur estime les fautes d'unsamuraitrop honteuses pour être pardonnées dans une mort honorable, il peut laver le nom de son clan au détriment de celui de son vassal. (...)
Il peut alors lui ordonner de procéder au seppuku avec une arme de bois (pour montrer qu'il doute de la sincérité de sonsamurai), ou refuser cette mort honorable et faire executer ignominieusement son vassal. Ou il peut le condamner à l'exil, le priver de son nom pour faire de lui un ronin. Si lesamuraiest un tant soit peu honorable malgré ses fautes, ce sort est pour lui pire que la mort car jusqu'à son dernier jour il devra vivre avec le fait qu'on n'a même pas jugé nécessaire de lui accorder une mort honorable pour qu'il efface son offense Enfin, certains clans peuvent utiliser d'autres méthodes tout aussi radicales parmi lesquelles : - la retraite forcée dans un monastère, si possible isolé, réputé pour sa discipline rigide et dont les moines accomplissent des tâches peu reluisantes (s'occuper d'une communauté eta par exemple...). (...)
- l'obligation de rejoindre une unité suicide comme les Quêteurs de Mort du clan du Lion, afin que lesamuraiaille se faire étriper de manière anonyme et sans honneur au service des siens - l'exil en dehors des terres de l'Empire, comme le clan de la Licorne le fait parfois, obligeant certainssamuraià demeurer au service de leur clan au milieu de tribus barbares jusqu'à leur dernier jour. - Se rendre dans l'Outremonde sans espoir de retour et tenter de mourir de manière utile. Le clan du Crabe oblige parfois sessamuraià 'aller chercher Hida' de cette manière mais recourt assez peu à cette mesure. Après tout, ceux qui se rendent dans l'Outremonde sans espoir de retour reviennent parfois... avec une nouvelle allégeance. (...)