L'âge de la guerre - Ailen Beli
Pour apprécier pleinement ce récit, il est préférable de lire avant : Cromh le gardien du troupeau. Jamais le manteau de neige n'avait été aussi épais et jamais la neige si brillante. Les gardes emmitouflés dans de lourdes fourrures devaient plisser les yeux et masquer le soleil de leur main pour pouvoir à peine distinguer la silhouette de celui qui approchait. La longue cape qui le couvrait entièrement était si blanche qu'elle se confondait avec la neige. « Halte là ! » cria le premier garde ...Contient : soleil (5)(...) Jamais le manteau de neige n'avait été aussi épais et jamais la neige si brillante. Les gardes emmitouflés dans de lourdes fourrures devaient plisser les yeux et masquer lesoleilde leur main pour pouvoir à peine distinguer la silhouette de celui qui approchait. La longue cape qui le couvrait entièrement était si blanche qu'elle se confondait avec la neige. (...)
» se risqua à demander l'un des deux gardes. « Nulle magie », répondit l'étranger, « seulement la vive lumière dusoleilsur la neige immaculée. Son reflet brûle les yeux, ceci n'est pas de mon fait. » « Il a raison », ajouta l'autre garde, « passer mes journées à regarder la plaine enneigée me fait mal aux yeux et le soir, je n'y vois plus. (...)
Lorsque Gix leva enfin les yeux, l'étranger était toujours debout devant l'entrée de sa demeure, la pointe de l'épée vers le sol et, à sa gauche, une lance plantée dans la neige sur laquelle étaient empalées les trois têtes. Sa capuche sembla tomber d'elle même, dévoilant ses traits parfaits à la lumière dusoleil. Son visage ne semblait rien exprimer. « Je suis Ailen fils du Géant Mynogan et de la Fée Enid, je suis venu sans haine et sans colère pour trouver un peu de repos dans ce village et par trois fois je fus insulté ! (...)
Ailen venait d'ouvrir sa cape, dévoilant une armure aux ciselures complexes et un bouclier décoré, tout deux d'un argent si vif que leurs reflets, à la lumière dusoleilet de la neige, étaient insupportables. Ils ne le virent pas approcher, l'épée levée, prêt à trancher les têtes. (...)
Nombres d'os furent brisés et leurs corps et leurs visages devinrent méconnaissables tellement ils étaient boursouflés par les coups. Lorsque lesoleilse leva enfin, les deux adversaires étaient épuisés. Dans un ultime effort, Gix joignit ses deux poings et hurla si fort que Ailen se pétrifia un bref instant, ne pouvant éviter le coup qui suivit. (...)