Brigaël : De Larmes et de Sang
La jeune fille se réveilla en sursaut. Les gouttes de sueur perlaient sur son front, tous ses membres étaient secoués de tremblements et sa respiration était courte et sèche. Une ombre dans la pièce lui fit pousser un cri ! « Ce n'est que moi ma fille, dit alors la femme qui s'approchait de la couche. Tu as encore fait des cauchemars, ne me diras tu donc jamais ce qu'ils renferment ? » « Je ne le peux pas, répondit Brigaël, mais bientôt je comprendrai. Demain je dois passer l'épreuve pour rentrer ...Contient : ronces (7)(...) Le grand il a fait trois tours et il s'est écrasé le nez dans les orties ! Alors le petit il s'est jeté sur Menis mais lui aussi il a pris une tarte, ça l'a envoyé dans lesronces! Et puis là les 5 autres se sont jetés sur Menis ! Il s'est débattu comme un lion mais ils ont fini par le mettre à terre et ils lui ont attaché ses mains. (...)
Elle renvoya son cheval et se faufila dans le sous bois jusqu'à approcher d'une petite clairière. Se dissimulant derrière un épais buisson deronces, elle observa la scène. 5 hommes étaient assis autour d'un feu léger, un autre se tenait debout devant un grand chêne. (...)
Avant qu'elle n'ait put se retourner, l'homme la projetait à travers l'épais buisson pour la faire rouler au milieu du campement. Lesroncesavaient griffés chaque parcelle de son corps. Le visage crispé par la douleur, Brigaël ne cria pourtant pas. (...)
Brigaël se jeta brusquement en avant et se faufila entre deux des hommes, elle alla droit sur les grandesronces. « Voilà une belle traque qui s'annonce *haha* » commença le grand. Mais Brigaël ne s'enfuit pas. (...)
Au contraire elle fit volte face. Dans chacune de ses mains elle tenait une longue et menaçante branche deronces. Elle semblait ne pas sentir les larges épines plantées dans ses paumes et le sang qui perlait partout sur son corps ressemblait à de menaçantes peintures de guerre. (...)
Autour d'elle, les corps des 7 chasseurs, dans un état qu'il est difficile de décrire. Ils avaient été déchiquetés à coups deronces. « Menis !! » Elle se tourna vers l'arbre. Il y était toujours attaché mais semblait à demi inconscient. (...)
Les images d'un combat d'une rare violence, de la peur dans les yeux d'hommes ne comprenant pas, des cris, desronces... Puis la silhouette minuscule d'un nouveau né marchant debout, le corps en lambeaux et hurlant sa joie. (...)