La Voie des Anonymes
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Contient : samurai (130)(...) Du peu que l'on peut lire sur elle, il s'agit en fait des descendants d'une communauté paysanne qui durant le deuxième siècle massacra un collecteur d'impôts qui abusait de ses prérogatives. Les habitants du petit village de Koga dont AEG ne donne pas la localisation prétendirent que lesamuraiavait été assassiné par des hommes masqués et on les laissa en paix. Par la suite, ils fondèrent une 'famille de ninja'dont les descendants agissent en fait comme des redresseurs de torts clandestins, frappant ronin etsamuraiqui persécutent le peuple. Chapitre 1 - LA FAMILLE KOGA Lessamuraidisent que même un charbonnier ou un eta peut espérer un jour vivre une existence meilleure. C'est sans doute pour ça qu'ils sont si pressés de nous faire quitter celle-ci. (...)
La totalité des habitants du village (environ 160 personnes) est au courant de l'existence des Koga mais en réalité, la famille elle-même ne compte qu'une cinquantaine de membres et le reste de la communauté se contente de mener une vie ordinaire tout en aidant les Koga sur certains détails logistiques, en leur transmettant les informations glanées auprès des voyageurs et des colporteurs et surtout en les dissimulant aux yeux dessamurailocaux. Depuis les origines, aucun yoriki en poste au Village des Marronniers n'a jamais rien soupçonné de ce qui s'y passait réellement. Si cela devait arriver, les Koga sont préparés depuis des siècles à réduire au silence lesamuraiet à laisser les preuves de sa mort au combat face à des 'bandits' , des 'ronin errants' ou autre menace du même genre. (...)
La mort en l'an 99 d'Akodo lui-même priva son clan d'une tutelle qui aurait certainement par la suite arrondi certains 'angles' particulièrement abrupts dessamuraidu clan du Lion car le frère de Hantei luimême n'avait pas traversé toutes ces années sans acquérir une solide dose de sagesse. (...)
Mifune-sama n'était pas un homme mauvais et s'efforçait de suivre les enseignements de son kami tutélaire comme la plupart dessamurail'ont toujours fait depuis les origines. Malheureusement, certains de ses vassaux n'étaient pas de la même trempe et dissimulaient des natures beaucoup moins nobles sous le vernis des apparences. (...)
Son rôle de collecteur s'accompagnait donc d'une certaine autorité policière dont il apprit vite à abuser alors que les heimin d'Akodo Mifune quant à eux redoutaient de plus en plus le jeunesamuraiet son escouade d'ashigaru. Même ceux-ci détestaient leur maitre qui renvoya rapidement ou exécuta brutalement ceux qui ne lui plaisaient pas pour les remplacer par des flagorneurs et des hypocrites tout aussi avides que lui d'abuser de leur position. (...)
Et lorsque le chomin Koga se retrouva avec la mâchoire brisée et la lame d'un katana pointée sur le front parce qu'il avait tenté de soustraire sa fille aux appétits d'un 'samurai' qui n'en méritait même pas le nom, il comprit qu'il fallait faire quelque chose. Il fallut des mois à Koga pour persuader le reste de sa petite famille et quelques habitants de son village de l'aider et cela ne se fit pas sans mal . (...)
Deux paysans du Village des Marronniers furent victimes 'd'accidents' mortels lorsque leurs voisins découvrirent qu'ils étaient terrorisés par l'idée même de se dresser contre lessamuraiet s'apprêtaient à dénoncer les conspirateurs. Finalement, lorsque l'année suivante Akodo Gennai et ses ashigaru corrompus repassèrent par le Village des Marronniers, tout était prêt pour les recevoir. (...)
Puis, un jeune garçon du village partit en courant rejoindre le poste de garde le plus proche et annoncer qu'une bande de brigands avait attaqué le collecteur d'impôts au Village des Marronniers. Lorsque lessamuraidu Lion arrivèrent sur place, ils trouvèrent un village de gens encore apeurés et les ruines d'une demeure fumante dans laquelle on parvint à identifier les corps des collecteurs et ceux de deux des 'brigands'. (...)
Dans l'intervalle, la petite communauté avait répété son histoire et Koga avait du la mort dans l'âme se résoudre à faire mettre à mort un autre de ses concitoyens trop terrorisé qui menaçait de révéler lui aussi la vérité. On montra son cadavre auxsamuraiet l'on prétendit qu'il avait été exécuté par les brigands afin de terroriser les villageois, pour les forcer à garder le silence sur la présence des voleurs. Evidemment, le riz des impôts avait été emmené par les bandits... Un dessamuraide l'escouade venue enquêter suggéra qu'on décime la population du 'village de lâches' mais le gunso quant à lui se montra plus avisé. (...)
Non pas le meurtre des collecteurs d'impôts mais celui de certains de ses plus anciens voisins et amis dont la lâcheté menaçait la sécurité de tout le village. Puis, lessamurairepartirent après quelques menaces et insultes bien senties et la vie reprit son cours. Les habitants du Village des Marronniers 'redoublèrent d'efforts' et parvinrent à atteindre le quota d'impôts qu'on leur demandait l'année suivante et à compenser les pertes. (...)
Le temps passa et le secret de Koga fut transmis à la nouvelle génération qui, elle aussi effrayée par la perspective que lessamuraidécouvrent la vérité, préféra sagement garder le silence. 2 - Togashi Kaze. Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, les Koga ne se constituèrent donc pas immédiatement après la mort d'Akodo Gennai. Au fur et à mesure que les traditions du bushido devenaient de plus en plus naturelles auxsamurai, les abus au sein d'un clan comme celui du Lion diminuèrent de manière radicale. La caste heimin ne fut pas forcément traitée avec plus de politesse mais en tous cas il y eut moins d'ordures profitant de leur daisho pour opprimer le peuple et le village des Marronniers n'eut plus à souffrir d'un collecteur tyrannique pendant quelques décennies. (...)
Certains anciens déclarèrent que sans moyen de combattre non seulement les paysans ne pourraient pas se défendre des brigands que lessamuraiavaient déjà du mal à contenir mais que si jamais un autre Gennai apparaissait, il serait encore plus difficile de s'en protéger en le tuant ou en lui faisant peur. (...)
D'autres rétorquèrent que ce genre d'attitude serait de toute manière suicidaire et qu'il fallait s'estimer heureux de vivre sur les terres relativement sûres des Akodo plutôt que dans des régions nettement plus dangereuses. LessamuraiAkodo quant à eux mettaient un point d'honneur à respecter leur engagement envers la caste heimin dans la forme mais ils n'avaient guère d'estime pour les gens qui étaient incapables de combattre, quand bien même l'Empereur lui-même aurait été à la source de cette incapacité. (...)
C'est ainsi que les heimin du Village des Marronniers découvrirent le Kaze-do et tout à coup, des perspectives nouvelles s'ouvrirent aux habitants. Rien n'interdisait officiellement l'enseignement du Kaze-do et lessamuraiAkodo furent assez surpris de voir nombre de paysans, parfois très âgés, se livrer tout à coup à un entraînement martial en plus de leurs travaux quotidiens. La castesamuraivoyait d'un assez mauvais oeil qu'on empiète ainsi de manière inédite sur ses prérogatives militaires mais l'un dans l'autre, tout le monde était persuadé que (malgré un certain nombre d'anecdotes humiliantes qui eurent lieu partout ou passa l'ise-zumi) les paysans dans leur ensemble ne pouvaient espérer vaincre à mains nues les bushi. (...)
Sans remettre en question les fondements même de l'ordre social rokugani, il était évident que nombre desamuraipratiquaient bien plus l'orgueil et la suffisance que certaines vertus du bushido comme la courtoisie ou la compassion. (...)
La mort brutale de Togashi Kaze confirma les craintes des habitants du Village des Marronniers : tenter d'aborder ouvertement certaines questions sociales avec lessamuraipouvait éventuellement et avec les précautions appropriées être envisagé de manière ponctuelle et locale mais dénoncer une situation d'ensemble serait assimilé à une rébellion avec des conséquences fatales. (...)
Les descendants de Koga prirent connaissance de faits encore plus troublants puisque l'édit impérial semblait avoir vu le jour en réaction à plusieurs tentatives de soulèvement armé et à un certain nombre d'agressions commises à l'encontre desamurai. Et la répression avait été aussi brutale et violente que les actes des criminels. A tort ou à raison, il y avait eu par le passé divers soulèvements locaux ou agressions isolées qui avaient incité l'Empereur à s'assurer que la castesamuraisoit la seule en état de combattre efficacement. Les plus astucieux parmi les paysans du village des marronniers comprirent que ni les appels aux armes, ni les protestations publiques ne serviraient à grand-chose face à des injustices qui pouvaient très bien durer des siècles ou disparaître un temps pour revenir de manière encore plus forte. (...)
Ils pensèrent bien un temps à des actes de sabotage passif et d'autres formes d'insoumission pacifiques mais les plus pondérés firent justement remarquer que les paysans étaient bien obligés de cultiver la terre pour se nourrir et qu'à moins de s'affamer eux-mêmes ils ne pourraient jamais dissimuler assez de riz auxsamuraipour les gêner sérieusement. Avec leur orgueil souvent dépourvu de sens de la mesure, les nobles étaient tout à fait capables d'exterminer des villages entiers quitte à obliger les communautés voisines à travailler encore plus dur. (...)
Dans l'absolu, l'ordre social avait sa justification, divine et profane. On pouvait bien en passer par les caprices dessamurai, tant qu'ils ne dépassaient pas certaines limites. La situation du village elle-même depuis la mort de Gennai montrait bien que tous lessamurain'étaient pas forcément d'odieux tyrans et que la plupart se fichaient même pas mal de ce que pouvaient bien penser ou souhaiter les heimin. L'idéal était donc de continuer à agir comme auparavant tout en surveillant lessamuraiqui pourraient abuser de leur autorité au point ou cela deviendrait gênant. La question était désormais posée en ces termes et les débats furent houleux. (...)
Finalement, un consensus proposé par les éléments les plus modérés fut accepté à contrecoeur. Les personnes au courant décidèrent de créer leur propre réseau d'action contre les abus dessamurai. C'est ainsi que la 'famille' Koga vit clandestinement le jour en la 272ème année du calendrier officiel, quatre ans après la mort de Togashi Kaze et près de cent trente ans après celle de l'homme dont ils prirent le nom en secret pour lui rendre hommage. (...)
Durant les premières années, les Koga n'étaient qu'une poignée d'agitateurs se réunissant en secret dans la maison des descendants du chomin exécuté pour médire dessamurai. Rapidement, les plus résolus à agir parvinrent à persuader les autres de passer à l'action mais l'on doit à leur prudente sagesse le fait que l'organisation continue à exister neuf siècles après sa naissance. (...)
Ceux-ci étaient assez nébuleux pour que l'organisation soit souvent paralysée par l'indécision durant les premiers temps mais assez vite, les choses devinrent plus claires aux yeux de tout le monde. Les Koga décidèrent d'observer lessamuraià la fois pour mieux comprendre leur mentalité mais aussi pour apprendre d'autres petites choses plus terre-à-terre qui viendraient compléter les enseignements de Togashi Kaze. (...)
Bien que les magistrats impériaux soient relativement rares et se préoccupent surtout des affaires desamurai, les Koga apprirent à reconnaître leurs méthodes et à différencier leurs prérogatives et leurs attentes de celles des magistrats de clan. (...)
Ils décidèrent donc de compartimenter leur organisation et d'en faire une famille rassemblant leurs descendants et quelques enfants étrangers adoptés. Entre les désastres naturels, les épidémies et les abus dessamurai, les orphelins n'ont jamais manqué dans l'Empire... L'enseignement de Kaze fut approfondi et une multitude de trucs glanés en observant lessamuraifurent ajoutés à ce répertoire. Lorsque quelques générations plus tard le 10ème empereur ordonna la dissolution des ninja du Scorpion, les Koga découvrirent alors qu'il y avait des méthodes propres au lointain clan des secrets qui ne pourraient que servir leurs objectifs. (...)
Ces recherches furent discrètes et dans l'ensemble très peu productives car les Koga redoutaient d'attirer sur eux l'attention dessamuraimais elle leur donnèrent une compréhension plus approfondie du mythe des ninja et des ressemblances que leur propre mission avait avec certains aspects de ce mythe. (...)
Bien que rares soient les magistrats qui l'aient entendu prononcer ou sachent quel genre d'individus il est censé évoquer, les moines et quelquessamuraiou ronin plus futés que la moyenne ont fini par apprendre la vérité. Le concept même de 'ninja paysan' étant ridicule par essence, on finit par considérer que ce nom était en fait une pure invention. (...)
Dans les milieux 'bien informés', le nom Koga évoque bien une organisation secrète de paysans qui se font justice euxmêmes mais la plupart dessamuraiqui n'ont jamais entendu ce mot préfèrent en rester dans des stéréotypes plus traditionnels sur le mécontentement des classes populaires. (...)
De manière pragmatique (et même cynique), les Koga ont depuis longtemps décidé que les Kolats n'étaient pas si différents de leurs maîtressamurai. Ils ne voient aucun intérêt à abolir l'ordre social existant pour lui substituer une autre structure dans laquelle il y aurait toujours une minorité qui en profite et une majorité qui subit les diktats de la dite minorité. Pire encore, les Koga admettent à contrecoeur que la plupart dessamuraiqui obéissent aux préceptes traditionnels sont bel et bien moins corrompus que les conspirateurs Kolats. (...)
Mais divers témoignages de disparitions étranges et une ou deux observations nocturnes de shugenja Shimizu aux pratiques assez révoltantes les incitèrent à passer à l'action. Ils ne pouvaient espérer dénoncer les Shimizu aux autres Lions sans preuves et lessamuraicorrompus veillaient à se montrer d'une grande discrétion au point que leurs voisins ne soupçonnaient pas la vérité. (...)
D'une manière générale, les groupes de ronin ou les errants isolés sont souvent des fléaux tout aussi terribles que lessamuraide clan car bien que la loi leur accorde moins de privilèges, leur respect de l'esprit du bushido est amoindri par l'orgueil blessé et les nécessités de la survie. (...)
Il se trouve simplement que leur famille a voué son existence à protéger la caste heimin des abus dessamuraiet que puisqu'ils ne sont pas en mesure d'agir ouvertement les héritiers de Koga ont fait en sorte de se donner les moyens d'agir autrement. Et de survivre. Leur ancienneté fait d'eux une famille au même titre que celles dessamuraien ce qui concerne les règles et ils sont parvenus à créer leur propre 'école de ninja'. Les Koga mènent une vie ordinaire et participent à toutes les activités de leur village et des endroits ou ils se sont installés. (...)
Si certains d'entres eux deviennent 'accrocs' à l'excitation de leurs missions ou sont emplis d'une haine profonde envers certainssamurai, le reste de la famille veille à leur garder la bride serrée. Pour la majorité des Koga, vivre tranquillement une vie de paysan, d'artisan ou de négociant est une bonne manière de vivre. (...)
Après douze siècles d'existence, l'Empire est peut-être encore assez proche de ce que voulaient ses fondateurs. Ou peut-être pas. Mais les Koga s'en moquent dans l'absolu. Ils admettent que lessamuraileur sont socialement supérieurs mais ils n'ont trouvé nulle part une interdiction absolue qui empêcherait les heimin (et même les hinin ou les eta dans le fond) de vivre une vie à la fois digne et compatible avec les exigences de la société. (...)
De toute manière, les Koga se moqueraient pas mal d'une telle interdiction s'ils la trouvaient... LesSamurai. D'une manière générale, lessamuraisont un fléau nécessaire mais un fléau quand même. Une fois ce stéréotype arrêté, les Koga admettent dans leur quasitotalité que quelle que soit son allégeance, unsamuraipeut de manière individuelle être un type tout à fait correct. De même, il y a des clans comme celui du Moineau ou de la Tortue dont lessamuraine se sont pas planqués derrière leurs éventails ou leurs principes stupides mais tentent de vivre honorablement en gardant les yeux ouverts sur certaines vérités dérangeantes. Mais ces gens là sont l'exception et pas la règle. La règle, la norme, c'est que lessamuraiquel que soit leur clan sont persuadés que leur bushido et les responsabilités qui vont avec forment le centre du monde et que parce que l'Empire s'appuie sur eux et leur accorde la prééminence, rien ne doit avoir d'importance en dehors de leurs problèmes. Les Koga sont bien conscients que sans l'Ordre Céleste, sans lessamurai, les choses pourraient être bien pires. En particulier si l'on pense à l'Outremonde par exemple. Mais à leurs yeux, il n'empêche que la plupart dessamuraisont des gens qui n'ont pas les pieds sur terre et qui sont capables de causer bien des catastrophes par égoïsme ou par une obéissance aveugle et idiote à des principes fort nobles mais qui seraient tout aussi bien appliqués avec un peu plus de finesse et de respect des autres. (...)
Quand ces même soldats engrossent des paysannes qui n'osent pas leur résister, il faut bien trouver des maris aux filles ou aller voir une de ces mama-san avares et lui vendre le gosse plutôt que de l'enterrer ou l'abandonner dans la campagne. Enfin, quand une idiote de fille desamuraise fait dépuceler par le fils du seigneur voisin et que les deux maisons s'étripent avec acharnement pendant des semaines, ce sont encore les heimin qui vont devoir réparer les dégâts, faire avec les habituelles 'pertes collatérales' causées par les guerriers qui se moquent bien des paysans sans parler de devoir gérer les déprédations causées par les ronin autrefois au service du seigneur vaincu... Pour tout dire, les Koga ont tendance à considérer (discrètement...) lessamuraiavec un mélange de méfiance, de commisération amusée et de sarcasme acide. Que penser d'autre d'une caste dont la majorité des membres sont nourris, vêtus et logés de manière plutôt luxueuse et se pavanent en cherchant à maîtriser des arts exagérément compliqués ? (...)
Le tout en attendant un hypothétique conflit qui n'a la plupart du temps aucune importance pendant que d'autres s'épuisent à les nourrir et supportent leurs caprices ? Les véritables salauds existent aussi parmi lessamuraiet les Koga qui ont des inclinaisons spirituelles sont à cet égard aussi désarmés que les moines ou les shugenja : lessamuraisont censés naître dans leur caste parce que leurs âmes se sont montrées méritantes dans leurs vies antérieures après tout... quand on prend également en compte dessamuraicomme les Chuda, les Shimizu ou les Licornes membres de cette mystérieuse conspiration, il y a de quoi se poser pas mal de questions. Fort heureusement, il y a dessamuraiqui sont bien conscients de leur place dans le monde et en particulier que les neuf dixième des êtres humains qui peuplent 'leur' empire ne sont pas que des animaux doués de parole. (...)
et comme les autres heimin, les Koga sont assez soucieux des coutumes pour vouer un certain respect (bien à contrecoeur il est vrai) envers ces individus qui à leurs yeux valent bien plus que la grande majorité du reste de leur fichue caste. Parmi lessamurai, ceux qui considèrent avec sérieux l'existence des Koga sont peu nombreux et de toute manière assez mal informés. (...)
Au sein de la minorité qui 'sait', la plupart voient les Koga comme de simples criminels et quelques uns admettent à contrecoeur (dans le clan du Moineau, celui de la Libellule et celui de la Licorne par exemples) que leur cause n'est pas totalement inutile. Une infime minorité voit leur existence comme un encouragement à ce que lessamuraise montrent encore plus purs dans leurs principes mais même au sein de la castesamurai, l'honneur poussé à l'extrême est un idéal embarrassant quand il s'agit de le mettre en pratique. Les Ronin. S'il y a pire qu'unsamurai, c'est bien unsamuraisans maitre. Une proportion non négligeable de ces hommes devient brigands ou mercenaires et n'est pas trop regardante sur la santé et l'avenir des heimin qui possèdent quelque chose qui les intéresse. Comme le disent certains Koga 'la seule chose plus pénible au monde qu'unsamuraiqui vous dévisage du haut de sa montagne d'honneur, c'est unsamuraiqui est tombé de sa montagne d'honneur'. Les groupes de ronin qui durent plus d'une génération sont encore pires car ils développent très vite des habitudes aussi égoïstes que celles dessamuraide clan sans les rares 'bons côtés' de ceux-ci. Les errants solitaires qui usent de leur sabre pour terroriser les populations sont un problème beaucoup plus fréquent mais quand des Koga sont dans les parages, le problème est souvent réglé aussi discrètement que définitivement... (...)
Certains de ces hommes sont 'des gars comme il faut' mais la plupart ont tendance à confire de regrets ou à se montrer deux fois plus exigeants et insultants que lorsqu'ils étaient de véritablessamuraisous prétexte qu'ils font (enfin... diraient certains Koga) quelque chose d'utile. Et puis, à de rares exceptions près, il faut reconnaître que lessamuraierrants ont quand même des exigences parfois abusives et des manières plutôt hautaines en général. On peut admettre que ces gens veuillent préserver leur dignité vu que c'est tout ce qui leur reste pour se distinguer d'un laboureur ou d'un fossoyeur mais est ce qu'ils sont vraiment obligés d'enquiquiner le monde avec leurs histoires ? (...)
Les Koga ne recrutent quasiment jamais des ronin dans leurs rangs. D'abord parce que pour eux, les ronin sont encore dessamuraiet surtout parce que les ronin se considèrent eux-mêmes encore comme dessamurai. Et en plus de huit siècles, les Koga n'ont pas rencontré grand nombre de ronin toutes origines confondues qui veuillent bien admettre que des paysans se fassent justice eux-mêmes et traitent les errants sans égard particulier mais préfèrent le s juger à l'aune de leurs actes... (...)
Participer à une partie de chaises tournantes ou l'enjeu est simplement de prendre la place des gens qui étaient assis auparavant n'intéresse pas les Koga. Ils vivent bien et sont contents de leur existence, merci. Ils font ce qu'il faut pour que lessamuraine dépassent pas certaines bornes quand ils le peuvent mais mieux vaut un problème que l'on connaît bien à une conspiration qui semble ne même pas avoir les rares qualités que l'on peut reconnaître auxsamurai'orthodoxes'. Les soidisant idéaux que les Kolats présentent à leurs recrues heimin ou hinin n'ont jamais tenu la route aux yeux des Koga. (...)
Dans le doute, mieux vaut rester dans l'ombre et n'intervenir que si les conspirateurs remplacent unsamurai'passable' par un tyran ou un homme dangereux capable de causer bien des morts pour satisfaire ses propres ambitions. (...)
Quelques tentatives d'attirer l'attention de magistrats honnêtes sur l'existence de la conspiration n'ont rien donné et ont causé plusieurs morts dans les rangs des Koga (sans parler de quelques disparitions temporaires ou définitives au sein des magistrats...) alors la prudence est de mise. Les Koga ont remarqué, parce que cette famille desamuraiest assez souvent en contact avec les classes populaires, que certains marchands Yasuki avaient parfois des propos assez proches de ceux des conspirateurs. (...)
Mais ils ont plutôt envisagé que les 'idéaux' de ces gens qui prétendent par le biais du commerce donner plus de pouvoir aux castes inférieures étaient dangereux, qu'ils soient véhiculés par dessamuraiconnus pour leur avidité ou par des étrangers longtemps absents de l'Empire. Les Koga, en tant que heimin, savent très bien que le pouvoir de l'argent est terrible. (...)
Donner plus de pouvoir à des gens qui n'ont déjà rien d'intéressant si ce n'est leur richesse revient à donner la place dessamuraià des marchands ou à des gens qui vivent eux aussi du labeur des autres... ce qui n'a objectivement strictement aucun intérêt et ne fait que déplacer le problème. (...)
Les Koga haïssent les Adeptes du Sang et les mahotsukai en général. Ils sont un peu plus au fait que la plupart dessamuraidu distinguo entre les suivants (volontaires ou non) de Fu Leng et ceux de Iuchiban mais de leur point de vue, servir un dieu enfermé dans une tombe ou servir un sorcier enfermé dans une tombe revient au même. (...)
Les promesses de 'pouvoir' et de 'liberté' des Adeptes sont creuses puisqu'elles reposent sur des pactes passés avec des démons. De la même manière que lessamuraicontrôlent beaucoup moins les destinées des heimin qu'ils ne le pensent, les Koga ont un sourire secret en pensant aux maho-tsukai qui croient véritablement contrôler les forces qu'ils utilisent. (...)
Ils ont une certaine estime pour les moines car ceux-ci ne rechignent pas à se salir les mains et s'efforcent de respecter tous les êtres humains. Malheureusement, les moines sont généralement soit dessamurairetirés du monde, soit des gens élevés depuis leur plus tendre enfance dans un monastère. Dans un cas comme dans l'autre, ils ne sont pas des heimin et donc pas assez 'lucides' pour les Koga. (...)
A l'encontre de la majorité des heimin qui ne s'occupent guère des moines quand ils n'ont pas besoin d'eux, les Koga se sont montrés aussi curieux et méthodiques dans leur observation des religieux que dans celle dessamurai. D'une certaine manière, leur respect envers les moines est plus lucide et plus sincère que celui des autres heimin. (...)
Et même ses membres les plus résolus à arrêter les Koga ne peuvent envisager sérieusement d'en parler auxsamurai. Après tout, si tous les efforts dessamurain'ont jamais pu éradiquer totalement le problème de la maho dans leur propre caste, comment pourraient-ils espérer résoudre la question des Koga qui vivent de manière invisible au sein de près de vingt huit millions de personnes ? Et frapper le mouvement trop durement serait encore le meilleur moyen qu'il éclate et se disperse encore davantage, formant non pas un mais plusieurs groupes dangereux parmi la population. Sans parler de toutes les victimes innocentes que lessamuraiferaient. Il n'y a pas de jade ou de stigmates physiques qui peuvent trahir les Koga après tout. (...)
Mais les moines savent bien, et ce depuis des siècles, que le problème des Koga sera toujours pour eux insoluble. Les Criminels. N'étant pas des naïfs, les Koga savent bien que la misère et l'oppressionsamuraisont responsables de la grande majorité des activités criminelles de l'Empire. Eux-mêmes ne roulent pas assez sur l'or pour pouvoir se permettre de négliger certains moyens d'obtenir argent ou matériel. (...)
Et puis, toute activité criminelle trop visible attire la répression et celle-ci cause encore des morts innocentes et contribue à déconsidérer l'ensemble de la caste heimin. Lessamuraise la jouent déjà bien trop souvent alors pourquoi en plus aller leur donner des mauvaises excuses pour en rajouter dans leurs abus ? Mais le pire, c'est que dans plus d'un cas, on trouve là encore dessamuraiimpliqués dans des activités criminelles. Qu'ils dirigent une bande de criminels ou touchent des pots de vin pour fermer les yeux, les Koga trouvent odieux que dessamuraiqui ont déjà la plupart du temps la belle vie en rajoutent dans leur déplorable habitude qui est de profiter des autres. En particulier, lessamuraiqui organisent des bandes ou des cartels tout en continuant en plein jour à jouir de leurs prérogatives méritent vraiment qu'on leur donne une bonne leçon. Le genre de leçon faite en acier bien tranchant d'environ une main de longueur en travers de la gorge. S'il y a bien une catégorie desamuraique les Koga haïssent, ce sont ceux qui abusent à la fois ouvertement de leurs prérogatives et en profitent en plus pour violer les lois et s'enrichir encore davantage. (...)
Pour les Koga, les cartels du crime qu'ils soient grands ou petits ne sont pas un ennemi naturel (lessamuraiet leurs abus sont leur raison d'être après tout) mais avec le temps, ils sont devenus l'objet de leur haine implacable et sans concession. (...)
Certains Koga ont toujours argué du fait que les Eta étaient aussi des humains et que non seulement lessamuraimais les heimin également abusaient de leur statut indigne. Les Koga les plus cyniques rétorquent que c'est ainsi que le monde est fait et que les Eta n'ont qu'à s'organiser eux-mêmes pour se défendre après tout. (...)
Ils essayent d'imiter les moines dans leur attitude de tolérance, empreinte de gène et de pitié en ce qui les concerne. Et si d'aventure un Koga décide de prendre son tanto et d'aller trucider unsamuraiparce qu'il massacre des eta... les autres hochent la tête de désapprobation mais ne lui font aucun reproche. (...)
Qu'il suffise de dire qu'il y a parfois dans les bidonvilles rokugani des fossoyeurs ou des tanneurs qui se rassemblent à la lueur d'une chandelle et parlent des ombres armées de poignards qui tuent parfois les tyrans, heimin ousamurai. Ils parlent autour de leur chandelle et leurs yeux brillent. Et si parfois un jeune eta quitte sa famille sans rien dire à personne et prend la route. (...)
Aux yeux des ninja heimin, l'existence de l'Outremonde est à peu près la seule justification réelle de l'importance dessamurai. Ils ont donc un peu plus de tolérance pour lessamuraidu clan du Crabe, les magistrats impériaux et plus généralement tous ceux qui 'agissent comme doivent le faire lessamurai' plutôt qu'envers des courtisans imbus d'eux-mêmes planqués dans des palais ou des généraux orgueilleux qui construisent surtout leur gloire en massacrant des ashigaru et des paysans lorsqu'ils rasent une ville ou 'font un exemple' d'un village. On ne le dira jamais assez, les Koga sont avant tout des gens pragmatiques qui jugent les vertus du bushido à la manière dont elles sont mises en pratique... (...)
Plus précisément, il leur est difficile de savoir si certains agents des clans sont des ronin comme les Tresseurs, dessamuraiaux pratiques individuelles un peu spéciales ou les membres de groupes comme ceux des Daidoji et des Shosuro. (...)
Un certain nombre de rencontres fortuites, souvent mortelles, ont amené certains de ces groupes à découvrir et à admettre l'existence des Koga. Du point de vue des 'honorablessamurai' Shosuro ou Daidoji par exemple, un Koga n'est qu'un criminel avec des faux idéaux pour cacher sa véritable nature. (...)
Ils se sont après tout en partie inspirés du mythe originel et re connaissent une compétence certaine à ces agents de la castesamurai. Mais d'un autre côté, si vraiment ces ninja sont dessamurai(même en partie seulement) alors n'est ce pas une preuve de plus que leurs fadaises sur l'honneur et le bushido dissimulent souvent une avidité et un opportunisme bien réels ? Belle caste en vérité que celle dessamuraiqui se cache derrière son bushido et son acier pour mieux trahir ses propres préceptes en prétendant donner des leçons au reste de l'Empire... (...)
Les Koga sont un peu dans une situation similaire à celle d'un groupe de résistants dans un pays dont 'l'occupation' n'est pas perçue comme telle par sa population. Après tout, il y a toujours eu dessamuraiet malgré leurs abus et les atrocités qu'ils sont capables de perpétrer, leur caste est celle qui dirige l'Empire depuis les origines. (...)
La grande majorité des heimin n'envisage même pas qu'une autre forme d'existence ou de rapports sociaux puisse exister. Tout au plus ont-ils tendance à stéréotyper lessamuraides autres clans par rapport à ceux qu'ils servent quand ils n'ont pas affaire à un suzerain particulièrement remarquable ou indigne. (...)
En clair, ils n'ont rien de méritoire, d'honorable ou même de justifiable. Mais quand on est soi-même concerné par les abus dessamuraiet que quelqu'un que vous ne connaissez pas risque sa vie afin de rectifier le problème... les choses prennent une toute autre allure n'est ce pas ? (...)
A l'opposé, l'Empire ne manque pas de gens indifférents mais aussi égoïstes prêts à jouer les délateurs auprès dessamuraipour gagner quelques pièces ou une faveur pathétique... et les Koga ne pardonnent jamais à leurs frères de caste ce genre de choses. (...)
Les moyens d'action : - le renseignement : Dés les origines de l'Empire, le Scorpion comprit que les serviteurs des autressamuraiétaient une source de renseignements inégalée et douze siècles plus tard, cette vérité est devenue tellement essentielle qu'il arrive même qu'au sein du Clan des Secrets on l'oublie. Scorpions ou pas, lessamuraiattendent en effet des autres qu'ils soient loyaux et même une méfiance endémique ne peut permettre d'éradiquer totalement cette tendance. (...)
- l'action indirecte : Les Koga ne veulent pas préserver leur anonymat pour des questions de réputation comme lessamuraimais avant tout pour des questions de survie. Si possible, ils préfèrent identifier unsamuraiun peu plus intègre que les autres et bien placé pour que des indices ou des informations anonymes lui permettent d'agir à leur place. La majorité dessamurai, même parmi les magistrats, a du mal à distinguer une femme de chambre éplorée par les actes impies de sa maîtresse d'une espionne Koga jouant les femmes de chambres éplorées... (...)
Les Koga sont également susceptibles d'arranger la réapparition subite de preuves matérielles compromettantes, de 'se cacher dans l'ombre' de telle manière qu'unsamuraien viendra à soupçonner que quelque chose de louche a lieu et ainsi de suite. L'action indirecte implique le plus souvent les agents infiltrés de la famille, surtout s'ils ont la confiance dusamuraiqui les intéresse ou peuvent l'aiguiller dans la bonne direction sans qu'on soupçonne leur intervention. D'une manière générale, les Koga considèrent que certaines familles desamuraisont plus susceptibles 'd'agir dans le bon sens' si on leur fournit discrètement les informations nécessaires que d'autres. Les Suzume du Moineau sont à cet égard les plus respectés mais il est rare qu'ils puissent être utiles. LessamuraiShiba ont la compassion nécessaire, les Hida ou les Kasuga le pragmatisme qui convient. Par contre, les ronin Yotsu qui jouent les fiers à bras et masquent leur ambition derrière la faveur impériale en se mêlant de 'justice' quand cela leur convient sont à éviter autant que possible. De même que les Matsu, les Doji, les Ikoma et tous lessamuraidu Scorpion. Les Daidoji, les Yasuki et le clan de la Li corne sont considérés avec méfiance au vu de leurs propres pratiques douteuses. (...)
On peut leur faire confiance pour prendre les bonnes décisions avec les mauvaises raisons. De toute manière, la vertu individuelle dusamuraiest plus importante que son allégeance même si celle-ci complique forcément les choses. Les Chasseurs de Sorciers, les Inquisiteurs et les Magistrats sont soigneusement observés car pour un homme juste en leur sein on trouve au moins trois idiots trop imbus de leur mission pour s'attacher à satisfaire autre chose que leur paranoïa ou leur orgueil, voire les deux à la fois. (...)
Les Koga ont déjà assez de problèmes avec les autres groupes de ninja au courant de leur existence, inutile d'y mêler le reste dessamurai. Dans le même temps, il peut s'avérer nécessaire de frapper et de dévoiler pourquoi l'on frappe par moments. (...)
Les meilleurs investigateurs de l'Empire n'ont en fait absolument aucune chance de découvrir la vérité car ils sont face à des gens qui apprenaient à dissimuler leurs activités aux yeux dessamuraibien avant qu'on pense même qu'ils puissent avoir quelque chose à dissimuler. Malgré les nombreuses cordes à leur arc, les Kitsuki sont relativement désarmés face à des individus qui en savent (par des cheminements sensiblement différents des leurs) au moins autant qu'eux sur des choses comme les attitudes trahissant le coupable, l'art d'effacer ses traces et surtout la manière qu'ont tous lessamurai(et la plupart des Kitsuki) d'envisager les choses lorsqu'ils mènent un e enquête... Il est délicat mais pas du tout impossible de fournir à un investigateur les 'éléments' qui apaiseront des soupçons tout au plus purement théoriques. (...)
En réalité, les choses sont beaucoup plus difficiles que cela en a l'air mais pas du tout impossibles si l'on sait observer, donner le change puis disparaître sans prévenir. A l'inverse dessamuraiou de nombre de ronin, les Koga ne voient aucune objection quant à eux à copier et utiliser ce que d'autres ont développé. (...)
Un ninja Koga qui acquiert un nouveau rang de Maîtrise peut apprendre une de ces techniques en lieu et place de celle de son rang d'école, qu'il pourra développer lors du prochain rang de maîtrise. Ce principe est le même que celui des Nouvelles Voies dessamurai. Les conditions d'allégeance ou d'obligations inhérentes à ces techniques ronin ne sont pas de mise quand elles sont apprises par les Koga. (...)
En conclusion : La famille Koga peut représenter un allié occasionnel pour des pjs magistrats un peu plus soucieux de justice que de convenances. Néanmoins, dessamuraihonorables agiront certainement de manière à neutraliser ce qu'ils devraient concevoir comme des criminels : des paysans qui prennent des armes et rampent dans l'ombre pour appliquer leur propre conception de la justice, à l'encontre d'autres heimin mais aussi de certainssamurai. Un éventuel partenariat serait tout au plus empli de méfiance et caractérisé par sa nature furtive et épisodique. Les Koga ne souhaitent pas risquer leur peau pour satisfaire l'honneur dessamuraiun peu trop scrupuleux et ne veulent pas non plus se retrouver à faire le sale boulot de magistrats plus opportunistes. (...)
Par leur simple présence, ils sont un problème une fois que leur existence est indéniable. Ils contribuent aussi à rendre plus confuse la perception que lessamuraiont de la faune douteuse des milieux populaires. Et puis, ils ne veulent tout simplement pas rester à leur place et ça, c'est encore ce que la grande majorité dessamuraiaccepterait le plus mal. N'importe quel pj qui n'est pas magistrat mais qui semble voué à un idéal de justice ou s'intéresse aux castes inférieures avec dédain ou compassion peut aussi se retrouver impliqué avec les Koga. (...)
Et des personnages ronin seraient certainement plus au fait de certaines choses à leur sujet que le reste dessamurai, bien que la confiance ne soit pas plus de mise envers eux qu'envers lessamuraide clan du point de vue des ninja heimin. Potentiellement, les Koga savent un grand nombre de choses sur un tas d'affaires qui ne sont pas forcément d'une importance critique mais qui peuvent intéresser pas mal de monde. (...)
même en tant qu'ennemis, s'ils peuvent causer bien des problèmes par leur impact sur l'entourage heimin d'adversairessamurai, ils ne sont pas directement aussi dangereux que les shinobi de la famille Shosuro par exemple. Contrairement aux ninja de la castesamurai, les Koga sont également réticents à envoyer des heimin au cassepipe à leur place. Là est leur paradoxe : menés par des gens aussi dépourvus de scrupules que les Kolats par exemple, les Koga pourraient devenir un levier très puissant sur les classes po pulaires. (...)Le concept d'AEG : La 'famille' Koga est mentionnée le temps d'un paragraphe dans La Voie du Ninja. Du peu que l'on peut lire sur elle, il s'agit en fait des descendants d'une communauté paysanne qui durant le deuxième siècle massacra un collecteur d'impôts qui abusait de ses prérogatives. Les habitants du petit village de Koga dont AEG ne donne pas la localisation prétendirent que le samurai avait été assassiné par des hommes masqués et on les laissa en paix. Par la suite, ils fondèrent ...