Le Jour où je suis mort
sur Pénombre au format (14 Ko)
«Vous allez bien, Togashi-sama ?» Je secoue la tête et ma vision brouillée par la douleur s'éclaircit. Mirumoto Daiori me regarde, soucieux. Son armure de guerre n'est plus qu'une ruine, une parodie de ce qu'elle était. Mais sa main tient fermement le katana souillé jusqu'à la garde de sang rouge, noir, vert... toutes les teintes de toutes les corruptions. 'Oui, je vais bien.... L'ogre ?' Le jeune bushi fait un imperceptible signe de tête et je me retourne. La dépouille du monstre git à quelques ...Contient : samurai (4)(...) Bien trop long... Mais moi non plus, je ne dis rien. Ise Zumi ou guerrier de la voie du Niten, nous sommes tous deuxsamurai. Il secoue brièvement sa lame, celle qui appartenait à mon propre père autrefois, pour la débarrasser d'une partie du sang souillé qui la macule. (...)
Le geste est vain mais il témoigne bien du respect qu'il porte à l'arme de notre... de sa famille. 'Allons- y,samurai' Il hoche la tête et, plus jeune et moins accablé par ses blessures que je ne le suis, il me précède alors que la mélée s'est encore éloignée de quelques mètres. (...)
Pour moi, elle n'en a plus depuis le jour ou je suis arrivé devant Kyuden Togashi. Le jour ou j'ai rencontré no tre seigneur et maitre. Le jour ou nous nous sommes reconnus. Lessamuraidu Crabe qui se jettent sur nous ne sont plus que des parodies d'hommes. Le regard possédé, la peau déjà marbrée de tàches noirâtres et de bubons sanguinolents. (...)
Quinze ans et quatre tatouages plus tard, j'ai enfin compris. Cette nuit. La nuit qui précèdait le jour ou je dois mourir. Et cela n'a rien à voir avec lesamuraique j'étais ou l'ise zumi que je suis. Non, rien à voir. Tout petit, on m'a enseigné que la Roue Céleste régentait toute chose. (...)