Chapitre IX – La Bataille Oubliée
sur Pénombre au format (34 Ko)
A mon retour des terres du Clan du Crabe, Mariko-san a insisté pour que nous achetions une demeure digne de mon rang dans la magistrature. A franchement parler, je trouve cette nouvelle maison un peu trop grande. Il y a des chambres pour les invités, pour ma fille et même pour les domestiques. Le petit jardin shintao est magnifique et proche de mon bureau. Car j'ai maintenant un bureau. Et un salon. Et même un dojo ou Mariko-san a demandé à ce que l'on installe des calligraphies reproduisant ...Contient : mourir (4)(...) Cette lueur pâlotte était bien la seule lumière un peu rassurante dans cet enfer miniature ou même les torches avaient des reflets de sang. Avant demourir, plusieurs captifs nous révélèrent que le sorcier les utilisait pour ses rituels afin de préparer son armée et qu'il s'apprêtait à haranguer ses troupes dans les profondeurs du château. (...)
Il n'a pas mis en doute notre parole mais il nous a dit que si nous voulions vraiment prouver que nous étions capables demourirpour son Clan, l'un de nous au moins devait s'ouvrir le ventre devant la cour des Akodo. Je reviendrai plus tard sur cet épisode de notre quête, il suffit de dire pour l'instant que son souhait a été exaucé. (...)
Et lorsque il nous demanda de prouver nos convictions par le seppuku, je sus ce que je devais faire. J'acceptai parce que mon honneur n'était pas en doute. Parce que je n'allais pasmourirpour racheter mes fautes par respect pour mes ancêtres mais pour permettre que les ancêtres oubliés d'un clan ennemi du mien puissent retrouver la place qui leur était due. (...)
Je ne souhaite pas parler des choses que j'écrivis dans ces lettres car le temps n'en est pas encore venu. D'ailleurs, même si j'étais prêt àmourir, je suis tout aussi prêt à continuer à vivre et pour l'instant je savoure chaque goulée d'air qui franchit mes lèvres comme si rien de plus délicieux n'existe au monde. (...)