Chapitre X – Les Quatre Piliers
sur Pénombre au format (51 Ko)
Durant les deux mois que durèrent cette mission, j'eus à plusieurs reprises des doutes au sujet du Champion d'Emeraude. Cela ne m'empêcha pas d'accomplir mon devoir et il s'avéra ensuite que nous n'avions pas les éléments essentiels de cette affaire. Et pourtant, il demeure des zones d'ombres. Dés le début, les choses semblèrent quelque peu... particulières. Le printemps puis l'été s'étaient succédé sans accroc particulier lorsque je fus convoqué par Doji Satsume-sama et dans son antichambre ...Contient : impériale (5)(...) Je dois avouer que contrairement à bon nombre de mes frères de Clan, je n'ai pas mes habitudes dans les cours, festivals et concours ou l'éliteimpérialese rassemble et fait assaut d'intrigues et de talent. Je suis naturellement versé dans l'art du conte et dans divers instruments de musique mais je ne suis pas très attiré par les mondanités prestigieuses de la CourImpériale. Lorsque je ne suis pas en mission pour le Fils du Ciel, je goûte pleinement les joies d'une vie sereine auprès de mon épouse et j'aime à recevoir mes amis dans ma maison en toute simplicité. (...)
Nous nous sommes regardés et nous n'avons rien dit car il n'y avait rien à dire. Les hommes élégants abondent à la CourImpérialeet la poésie elle-même est une forme d'expression artistique très courue. Ni Fujifusa-san, ni Yoshitaru-san ne pouvaient me donner un nom de suspect potentiel et tous deux étaient bien plus au fait des allées et venues autour du Fils du Ciel que je ne le serai jamais. (...)
Mais la perspective qu'un suppôt du Sombre Seigneur puisse approcher d'aussi prêt l'Empereur... à moins que comme de nombreux courtisans il ne fasse que jouer un rôle de figuration auprès du trône et évolue dans des cercles moins exclusifs. Car dans le cas contraire, les miharu de la GardeImpérialel'auraient certainement démasqué depuis longtemps. Je fis brûler le masque et le parchemin malgré le sourire moqueur de Yoshitaru-san. (...)
Et comme la coutume faisait de lui le seigneur des lieux et que je n'étais pas mandaté pour cela, il me fallait attendre quelque occasion pour lui faire subir la justiceimpériale. Dans l'après-midi, une visite auprès de Isawa Hanako et dans les appartements de Kakita Miura ne nous apporta rien de bien nouveau. (...)