Chapitre XII – L'oeil du cyclone
sur Pénombre au format (25 Ko)
Nous sommes dans la deuxième année du règne de Hantei XXXIX alors que je reprends le pinceau pour écrire cette chronique. Cela fait des mois que je n'ai pas touché à mes écrits et ce qui m'amène à le faire est une succession d'évènements mineurs mais qui affectent directement ma destinée. J'ai le pressentiment que je ne tarderai pas à reprendre la route. Mais en attendant que cette prémonition se confirme ou s'avère infondée, profitons de l'occasion pour résumer brièvement ces deux années durant ...Contient : tanaka (4)(...) A notre retour au château, un autre visiteur et un messager du Clan de la Grue m'attendaient. Mon visiteur n'était autre que HirumaTanaka-san. Il semblait assez troublé et je pris le temps de le laisser se détendre un instant devant un thé bien chaud et quelques babillages sans importance avant de lui demander de m'expliquer ce qui l'amenait sur mes terres. (...)
Il faut être un bushi du Clan du Crabe pour placer les gens dans des positions si embarrassantes, je crois. CarTanaka-san me confirma que le Clan du Crabe marchait bel et bien contre le reste de l'Empire. Hida Kisada avait insulté et menacé le nouvel empereur pendant près de deux ans, le temps de rassembler ses forces, et désormais, il était sur la route. Plus gràve encore,Tanaka-san m'avoua qu'il avait entendu dire quelque chose qu'il avait luimême du mal à croire. On racontait que des ogres, des gobelins et même des oni marchaient aux côtés des armées du Crabe. (...)
Shironage et son cousin me semblaient des hommes honorables et voir des samurai dignes de ce nom réduits à quémander la faveur d'un ami me fendait le coeur. Mais je lui donnai ma permission et le messager repartit aussitôt. Le lendemain, je fis prévenirTanaka-san de la venue de son cousin et l'invitai à rester encore quelques temps sur mes terres. Le samurai Matsu Ashitaka semblait plus sérieusement blessé qu'il ne voulait le dire mais il prétexta qu'il devait encore se recueillir quelques jours sur la tombe de son amie avant de repartir et je le laissai lui aussi profiter quelques temps de ma demeure. (...)