Kyuden Ikoma - La route de l'hiver
sur Pénombre au format (2.9 Mo)
Contient : tonnerres (6)(...) Pourvu que cette année, les brigands et les créatures souillées se montrent plus rares que les années précédentes. L'empire avait beau avoir survécu au Second Jour desTonnerres, des provinces entières avaient été dépeuplées par la maladie, la famine et la guerre. Et malgré la victoire desTonnerres, le nouvel Empereur devait mener une nation exsangue, livrée au brigandage et aux maraudeurs de l'Outremonde qui s'étaient dispersés après la mort du Sombre Seigneur. Il y avait bien des choses que le vieil aubergiste ne pouvait comprendre et l'idée même que l'ennemi suprême de l'empire soit mort faisait frémir. (...)
Le dernier des Hantei et le frère maudit de son ancêtre étaient tombés ensemble, l'un possédant le corps de l'autre selon les histoires. Tués par Toturi et les autresTonnerres. Et depuis, même si le chaos des années de la grande guerre entre les clans avait disparu, l'empire continuait à péricliter. (...)
Toutes ces maisons vides qui tombaient en ruines... Et pourtant, la vue était encore belle malgré les arbres dénudés et le linceul de la neige. Là bas vers le sud, on devinait les montagnes et le Pic des SeptTonnerres, un des endroits les plus sacrés de l'Empire. Takei avait souvent songé à prendre un jour la route pour aller au mémorial desTonnerres, au moins une fois. Pour prier dans ce lieu saint avant d'être trop vieux pour se déplacer. (...)
Mais il n'avait jamais été assez riche pour pouvoir se permettre une absence de plusieurs semaines. Il y pensait de plus en plus souvent depuis que les nouveauxTonnerresavaient vaincu le Sombre Seigneur mais il était encore moins riche qu'avant. Pour tout dire, Takei était au bord de la ruine et sa situation était encore parmi les plus enviables au village. (...)Il commence à faire rudement faim songea le vieux Takei en posant sa brassée de bois mort sur le sol. Il se redressa en réprimant un gémissement tandis que la vieille douleur familière lui poignardait les reins. Mais il lui faudrait encore marcher un bon moment avant de pouvoir enfin se reposer et manger quelque chose de chaud. Le froid devenait de plus en plus mordant et les derniers feuillages d'automne disparaissaient rapidement des arbres de plus en plus dénudés. Il avait commencé à ...