Grande-Bretagne des années 20 : L'Homme qui court
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Contient : harkness (27)(...) Nous étions cinq dans notre petit groupe : chacun payait sa part et l'agent immobilier était heureux de se débarrasser des lieux, même pour seulement quelques jours... elle était si impopulaire !Harkness, l'un d'entre nous, avait organisé le week-end à l'avance et l'avait récurée ; il était parti en voyage d'affaires pour son patron mais était revenu pour assister à la rencontre mensuelle du SUAIRE aux Charretiers. Niché dans un coin à l'écart du reste de la foule,Harknessnous raconta tout à son sujet : 'J'l'ai eu pour une bouchée de pain !' jubilait-il, souriant de toutes ses dents. (...)
Il était revêche, aussi, et de temps à autre suffisant en parlant de ceux qui étaient moins 'psychiquement impliqués', ce qui expliquait probablement mon aversion. 'Elle a tout le confort ?'Harknessa lu les notes qu'il avait préparées : 'Toilettes, une en haut et une en bas ; salles de bains idem, les deux un peu vieillottes ; cuisine à demi-rénovée au rez-de-chaussée, il faut une bouteille de gaz pour cuisiner. (...)
Je ne veux pas trimballer un attirail photographique s'il est juste à notre porte.' 'Village ? Village ?' s'est écrié PeterHarkness. 'Hé, j'allais vous parler du village !' Il avait environ trente-cinq ans. Enthousiaste, mais grand et lymphatique, avec les yeux larmoyants et tellement désireux de plaire que les gens avaient tendance à abuser un peu de lui. (...)
'La moitié des clients sera là-bas avec nous si vous ne faites pas attention !' Les divers clans du SUAIRE gardaient férocement leurs trouvailles.Harknessa baissé la voix. 'Village !' a-t-il chuchoté. 'Bon, il y a Guyhirn juste à trois kilomètres. (...)
'D'accord pour un pâté en croûte arrosé d'une pinte, alors !' 'Il y a autre une chose avec ce pub,', a poursuivitHarkness. 'Son enseigne est la plus étrange que j'aie jamais vue : en fait vous n'en croirez pas vos yeux ! (...)
Horrible !' 'Tu es sûr que ce n'est pas un abattoir ?' J'essayais de plaisanter un peu. 'C'est un pub',Harknessm'a regardé de travers. 'Je suis entré et j'ai posé des questions sur l'enseigne. Le serveur m'a raconté qu'elle est inspirée d'une légende presque aussi vieille que le village. (...)
Ils les ont mis dans des sacs et les ont emportés !' Thorne a grogné : 'C'est sûr que ça paraît plutôt étrange !' 'De toute façon,' a terminéHarkness, 'la peste est alors survenue. Le village a été durement touché - les gens pensaient que c'était une punition de Dieu - tout autour la terre est devenue stérile et les survivants sont partis. (...)
' Ainsworth a affirmé : 'Et je dois prendre des photos de cette vieille enseigne de pub !' 'Encore mieux,' a ajoutéHarkness, 'Des photos de l'enseigne d'origine ! Le vieux bonhomme du pub en possède : il les conserve sous clef à cause de leur valeur. (...)
Chapitre II : Lundi matin, de bonne heure, nous sommes partis vers le nord dans le tacot de Clive Thorne, la voiture du patron deHarknessétant revenue un peu 'amochée' de sa dernière promenade. Ce ne fut pas une sinécure d'aller à Peterborough :Harkness, Ainsworth et moi entassés à l'arrière, feuilletant notre 'littérature', la plupart du temps des livres et des brochures sur des maisons hantées célèbres et sur des cas parapsychologiques. Jackson était assis devant et tirait sur sa pipe en nous abrutissant une fois de plus avec son interminable histoire, qu'il embellissait un tout petit peu plus chaque fois qu'il la racontait. (...)
Mais c'est la même histoire : ses affaires sont là, mais lui n'y est pas.' 'Par-dessus tout,' a lancéHarkness, 'il y a l'atmosphère de l'endroit. Attendez de voir ça par vous-mêmes. Mais vous pouvez être sûr que je ne resterais pas là-bas tout seul, je peux vous l'assurer ! (...)
' a-t-il crié avec jubilation. 'Allons déposer nos affaires, et revenons déjeuner.' Laissant alors Guyhirn derrière nous,Harknessa guidé Thorne pendant quelques kilomètres jusqu'aux Chênes sur une route de troisième catégorie. (...)
Il y avait pas mal de registres et de dossiers posés sur des bureaux de chêne ; d'autres tomes, des Saintes Bibles, des manuscrits reliés de cuir et des archives couvrant des siècles dans des reliures, étaient exposés sur des étagères derrière des vitrines poussiéreuses. PeterHarknessa regardé tout autour de lui et il a tracé une ligne avec son doigt dans la poussière sur le bras en bois d'une siège, il semblait perplexe. (...)
Et je me suis demandé en quoi il croyait, si ce n'était pas aux fantômes...? 'Yot-Sottot,' a dit PeterHarknessavec une grimace, brisant le fil de mes pensées. 'Je veux dire, C'est un nom tout-puissant. (...)
' 'Si vous adorez Yot-Sottot,' lui a rappelé Thorne, 'comme le faisaient Chorazos et ses gens, il vous apprendra alors à changer la structure de l'espace, comment déformer le tissu du temps.' Jackson a redescendu l'escalier, mais PeterHarknesserrait toujours quelque part en haut. Soudain il a laissé échapper un glapissement, un son rauque qui semblait venir de très loin. (...)
' Nous sommes allés à la porte du salon et avons regardé dans le vestibule, vers le pied du large escalier en bois. Enfin,Harknessest apparu, chevrotant et tremblant, les cheveux pleins de toiles d'araignées, pâle comme.. (...)
Ce n'est pas comme quand je suis venu...' 'Alors ?' Clive Thorne l'a regardé. 'Alors qu'est-ce qui ne va pas ?'Harknessa essayé de se maîtriser et a secoué la tête. 'J'ai pensé... J'ai pensé...' 'Oh, mon Dieu ! (...)
Et alors j'ai vu la lune et les étoiles. Dieu, il faisait nuit !' Nous nous sommes regardés. Personne ne pensait à contester les propos deHarkness: il tremblait comme une feuille. 'Alors je suis descendu,' a-t-il continué en se tordant les mains. (...)
Si auparavant la vieille maison avait été obscure, elle était maintenant devenue franchement sombre. Dehors, la pluie martelait le sol. 'Les voilà tes ténèbres,' ai-je dit à PeterHarkness. 'Un orage se préparait, c'est tout. Et la lune est souvent visible pendant la journée.' Il a hoché la tête d'un air reconnaissant, bien qu'un peu dubitatif. (...)
Finalement, Jackson a déclaré : 'Il nous reste environ une heure de lumière, si on peut appeler ça de la lumière ! Moi, je suis pour que nous allions jeter un coup d'oeil en haut. Des volontaires ?'Harknessa immédiatement secoué la tête. 'Pas moi,' a-t-il dit. 'Demain en pleine lumière, peut-être. (...)
Une pinte de leur meilleure bière me ferait le plus grand bien !' George Ainsworth ronflait sur une chaise près du feu, Jackson et moi avons décliné aussi, maisHarknessa sauté sur la chance de quitter la maison pour quelques heures. Et de toute façon, lui seul connaissait le chemin à travers les marais. (...)
Chapitre V : Comme prévu, nous avons tous dormi dans l'immense salle de séjour. Quelqu'un avait entretenu le feu - probablement PeterHarkness- car au matin il couvait toujours sous les cendres blanches. Vers 10h00, Clive Thorne nous a tous réveillés avec du thé, qui était bon, et du pain grillé beurré dur comme du bois, qui ne l'était pas. (...)
Graham Jackson a trouvé une petite table de jeu et s'est mis à prendre des notes pour son projet 'd'article' ; Thorne a commencé à mesurer la maison et à faire des plans des étages et des pièces ; George Ainsworth préparait ses appareils photo pour la nuit, quand il les placerait stratégiquement en haut avec un fil déclencheur 'piège-fantôme' ; j'ai passé le temps avec PeterHarknessqui était toujours un peu secoué. A midi, nous sommes allés en ville et avons pris quelques verres, en trop grand nombre, dans 'notre' local, puis nous avons traîné vers l'église - qui était solidement bouclée - et Applebury n'était nulle part. (...)
Ils sont sortis sur la pointe des pieds - probablement parce qu'ils ne voulaient pas de la compagnie de Jackson - et PeterHarknessest parti avec eux. Il n'appréciait pas d'être le seul à être réveillé dans la maison, pas avec la nuit qui arrivait. (...)
Pendant que plusieurs des cultistes encapuchonnés de la salle de séjour sortaient par la fenêtre brisée derrière Jackson, je me suis relevé et j'ai sprinté vers la porte. En sortant, je me suis heurté à Clive Thorne et George Ainsworth. Le visage blanc de PeterHarknessnous observait par le pare-brise de la voiture. Thorne et Ainsworth ont vu mon état, ma mine défaite. (...)
'Regarde la maison !' J'ai trébuché avec eux jusqu'à la voiture et suis tombé à l'intérieur, presque surHarkness, quand il m'a ouvert la portière. Les autres se sont entassés à l'avant.Chapitre I : Aujourd'hui ? Aujourd'hui, je ne m'approcherais même pas d'un plateau de ouija, même si ma vie en dépendait. Vous ne me verrez pas même lire une histoire de fantômes ! Mais à cette époque... J'étais professeur - de mathématiques et matières associées, en particulier la géométrie - dans une école du nord de Londres. Un peu barbant, vraiment. Il y avait peu de demande pour les triangles et les cercles à Londres nord, pas même alors. Et pas du tout pour les carrés. Mais naturellement ...