Comme on sert le Cerf
sur La Cour d'Obéron au format (122 Ko)
Ce scénario s'adresse à des personnages expérimentés ; en effet, l'aventure qui attend les PJ est dangereuse et risque d'être vorace en points de Providence... Un ou deux combattants et au moins un personnage lettré et diplomate sont indispensables. Un médecin ou un barbier peuvent se révéler très utiles. Avec des adaptations mineures, ce scénario peut facilement être joué ailleurs que dans le Lyonnais et au cours d'une autre guerre civile de la deuxième moitié du XVIo siècle. Introduction ...Contient : affaire (23)(...) Elle épousa Pierre d'Azergues parce qu'il avait servi sous les ordres du roi dans le Milanais ; elle voua une détestation féroce à la Réforme à cause de l'affairedes Placards (octobre 1534) ; elle exacerba le conflit entre son mari Pierre d'Azergues et ses voisins de Francheville parce que les Francheville avaient soutenu secrètement la trahison du connétable de Bourbon (1523). (...)
Elle soupçonnait en outre René de Francheville d'être un agent du connétable de Bourbon, et lui vouait une haine accrue pour cette raison. Elle parvint à garder les terres des Azergues, et l'affairese tassa à partir de 1528, avec le retour de Pierre d'Azergues. Mais l'hostilité restait forte entre les deux maisons. (...)
Le maréchal, qui devait bien ce service aux d'Azergues, fit de Gratien le guidon d'une de ses cornettes de gendarmerie, et en profita pour se renseigner discrètement sur sa fille auprès du jeune homme. Celui-ci s'exécuta d'autant plus volontiers qu'il ignorait avoiraffaireau père naturel de sa cousine adorée ! Pendant ce temps, Louis d'Azergues, avocat au Parlement de Lyon, sombrait dans un vice dangereux : le jeu. (...)
Sous le règne de François II, elle raisonnait toujours comme sous le règne de son grand-père... 5. L'affaireGermain Trognet : Un autre événement, apparemment anecdotique, accumula des nuages menaçants sur la famille d'Azergues. (...)
Le frère de Germain, Benoît Trognet, tenta de porter plainte contre son seigneur, car les d'Azergues ne possédaient pas le droit de haute justice ; mais les compétences en Droit de Louis d'Azergues et ses relations au sein des milieux judiciaires lyonnais permirent d'étouffer l'affaire. Benoît Trognet débouté, s'est alors secrètement juré de faire payer très cher aux d'Azergues le meurtre de son frère. (...)
La trahison des frères d'Azergues : Au cours de l'année 1561, François est tombé complètement sous l'influence de Louis à la suite de son aide dans l'affaireTrognet. Or Louis, toujours débiteur de Jacques de Francheville, s'était impliqué dans les conjurations des Réformés Lyonnais. (...)
Une fusillade confuse a éclaté sur la place du bourg et autour de l'église. Plusieurs passants étrangers à l'affaireont été blessés ou tués. Parmi ces malheureux se trouvait Anne d'Azergues, qui rentrait de l'église, et qui s'est effondrée dès les premières secondes du combat, touchée par une balle dans le dos. (...)
Un examen poussé du Livre de Raison de François (au moins une heure) permet de découvrir que François et Henriot La Gaule ont été inquiétés en 1560 pour la mort d'un braconnier, Germain Trognet ; mais le livre ne contient que quelques allusions peu claires. A partir de 1561, il n'est plus fait mention de cetteaffaire. Permettez aussi un test de 'Comptabilité' aux PJ qui lisent le cahier: si ce test est réussi, les PJ découvriront que de 1557 à 1560, François semble avoir envoyé des sommes de plus en plus importantes à un destinataire inconnu à Lyon. (...)
Si les PJ lui demandent la teneur de la conversation qu'elle a eue avec François au début de la soirée, Jeanne leur répond avec hauteur qu'il s'agit d'uneaffairede famille et que leur question est déplacée et discourtoise. Des PJ attentifs (Test de 'Perception' réussi) pourront remarquer qu'il y a des taches de sang sur les manches et le busc de la robe de Jeanne. (...)
En revanche, si l'on a découvert que la mort de François remonte avant l'assaut des rebelles, Louis ne devrait plus être suspect, puisqu'il a passé beaucoup de temps à interroger les PJ sur leur fuite hors de Lyon au début de la nuit. Louis peut livrer des informations précises sur l'affaireGermain Trognet, et orienter les soupçons des PJ sur Benoît Trognet. A propos des mouvements financiers du Livre de Raison de François, il prétendra que ces sommes lui étaient confiées pour être investies dans de lucratives affaires. (...)
Elle peut aussi dire que Louis a gagné un grand empire sur son aîné à partir du moment où il est parvenu à le dépêtrer de l'affaireTrognet. Si les PJ se montrent particulièrement habiles, elle pourra même livrer des renseignements capitaux : d'une part, l'acharnement avec lequel Louis a harcelé Anne quelques heures auparavant, sur son lit de souffrances, pour la convaincre de plaider la capitulation auprès de son cousin (mais Marie n'en a pas saisi le détail, car Louis parlait à voix basse) ; d'autre part, le fait que Madame Jeanne a quitté la chambre de Jeanne à deux reprises: la première fois pour aller discuter en tête-à-tête avec François (absence que Louis que Louis mit à profit pour harceler Anne), la seconde fois pendant une demi-heure, pour se reposer. (...)
) Avant minuit, Gratien est prêt à fournir toutes les informations qu'il connaît. Il ignore le détail de l'affaireGermain Trognet car il était déjà au service du maréchal de Brissac à l'époque. Il a eu connaissance du projet de mariage entre Anne et Jacques de Francheville, et manifeste une grande reconnaissance à sa grand-mère pour avoir rompu l'affaire. Il reconnaît qu'il aime sa cousine, et il est au désespoir de la savoir mourante. Il ignore tout du détail des affaires qui unissaient son père et son oncle - et c'est préférable pour Louis. (...)
Trois ou quatre ans plus tôt, François lui avait confié que son jeune frère lui causait bien des soucis, sans en préciser la nature, mais les deux frères semblaient s'être réconciliés à la suite de l'affaireGermain Trognet. S'il est interrogé sur l'affaireTrognet, Henriot affirme haut et fort que le braconnier n'avait pas volé sa mort. Il soutient que Germain a été abattu de face, alors qu'il menaçait François d'Azergues de son arquebuse, et soutient que le reste n'est que mensonge. (...)
Il ajoute que pendant plusieurs années, Louis semble avoir causé bien du souci à son aîné. Au sujet de l'affaireGermain Trognet, il affirme qu'il a pu voir le corps avant de le mettre en terre, et qu'il avait bien été abattu de deux balles dans le dos. (...)
Il ne sait pas s'il y a eu crime ; il était prêt à témoigner à la demande de Benoît Trognet pour attester que Germain avait été abattu dans le dos. Mais Louis d'Azergues a étouffé l'affaireauprès du Parlement de Lyon, et l'affairea été enterrée. Comme les d'Azergues sont de bons catholiques, le père Bouillard n'a pas jugé bon de les affaiblir en protestant contre les manoeuvres de l'avocat... Il attestera aussi du fait que les deux frères d'Azergues sont devenus très proches après l'affaireTrognet. Le curé connaît l'amour 'coupable' entre Gratien et Anne, et juge que la décision d'écarter Gratien fut fort sage. (...)
Si on l'interroge sur la mort de son frère, il se montre d'abord très réservé. Si les PJ gagnent sa confiance, il leur expliquera l'affairepar le menu, en précisant bien que son frère a été assassiné de deux balles tirées dans le dos. (...)
Il crache sa haine pour les meurtriers, François et Henriot, et pour leur complice, Louis, qui a étouffé l'affaire. Si on l'interroge sur la balle qui a fauché Anne en lui faisant remarquer qu'elle a sans doute été tirée par un catholique, il affirme qu'il na pas de haine pour les dames d'Azergues. (...)
Enfin, si la barricade catholique n'a pas été détruite, il sera impossible de la faire franchir par le fauconneau. L'affairesera d'autant plus périlleuse que des chevau-légers (à pied) arriveront en renfort au bout de quelques minutes, à raison de Id10 par tour, jusqu'à un maximum de vingt hommes. (...)
Dans ce cas, ils commencent par employer le pistolet (de préférence à bout portant...), avant de tirer le couteau. Si l'affairetourne vraiment mal, ils préfèrent toutefois battre retraite plutôt que rester sur le pavé.. (...)