Comme on sert le Cerf
sur La Cour d'Obéron au format (122 Ko)
Ce scénario s'adresse à des personnages expérimentés ; en effet, l'aventure qui attend les PJ est dangereuse et risque d'être vorace en points de Providence... Un ou deux combattants et au moins un personnage lettré et diplomate sont indispensables. Un médecin ou un barbier peuvent se révéler très utiles. Avec des adaptations mineures, ce scénario peut facilement être joué ailleurs que dans le Lyonnais et au cours d'une autre guerre civile de la deuxième moitié du XVIo siècle. Introduction ...Contient : catholique (20)(...) Les loyalistes sont chassés ou emprisonnés, et les insurgés ouvrent leurs portes aux troupes du Baron des Adrets, le lieutenant du Prince de Condé dans le sud-est du Royaume. Tout le lyonnais s'embrase, partagé entre bandes huguenotes et foyers de résistancecatholique. Les PJ prennent la fuite hors de Lyon pour tenter de gagner Villefranche-sur-Saône, encore tenue par des troupes royales. (...)
) Au soir du 30 avriL les PJ déboucheront dans le bourg du Bois d'Oingt, sur la vallée de l'Azergues. Ils y seront secourus par le sieur François d'Azergues, le hobereaucatholiquelocal, mais ils y seront également encerclés par les insurgés réformés du pays, renforcés par la cornette de leurs poursuivants. (...)
Si les PJ ne s'interposent pas, les huguenots sauront profiter des dissensions adverses pour prendre d'assaut la positioncatholique... Bien sûr, le meilleur moyen de ramener le calme chez les catholiques sera d'enquêter et de découvrir l'assassin du sieur François d'Azergues. (...)
La tragédie se noue : Louis et François ont négligé deux paramètres dans leurs plans. D'une part, la moitié de la population du Bois d'Oingt est farouchementcatholique, à commencer par Jeanne elle-même, par le curé Clément Bouillard ou par Henriot La Gaule. (...)
En effet jusqu'à leur arrivée, Jacques de Francheville a retenu les huguenots; il espère toujours une situation négociée avec les d'Azergues. Mais l'officier qui poursuit les PJ va le pousser à attaquer l'enclavecatholique. En outre, le renfort des chevau-légers donne aux protestants une très nette supériorité en hommes et en matériel, qui va balayer les derniers scrupules de Jacques de Francheville. (...)
Mettez en scène un accrochage confus et violent, déchiré par les flammes des pistolets et des arquebuses, le fracas des détonations et les hurlements des combattants, envahi par la fumée épaisse de la mousqueterie qui prive bientôt les défenseurs des barricades de presque toute visibilité. Ce combat est aussi une bonne occasion pour familiariser les PJ avec les personnalités du campcatholique. Gratien d'Azergues galvanise ses hommes par son courage tranquille et les bravades insolentes lancées à l'ennemi. (...)
Le père Bouillard brandit très haut un crucifix processionnel sur les barricades et alterne la récitation du Credocatholiqueromain avec des anathèmes lancés sur l'ennemi. Un paysan furtif (Benoît Trognet) prend un malin plaisir à abattre sergents et lanspessades ennemis. (...)
Sinon, c'est Marie, la femme de François, qui le découvre, et qui fait retentir tout l'hôtel d'Azergues de ses hurlements. Aussitôt, c'est la consternation et la panique dans le campcatholique. On se rassemble en masse dans la chambre du mort : François d'Azergues est assis, grotesque, sur sa chaise percée, les chausses sur les genoux et une dague enfoncée dans le cou jusqu'à la garde. (...)
' Si les PJ soupçonnent grâce à cette lettre la collusion entre François et son ennemi, ils pourraient être tentés d'abandonner l'enquête, sous prétexte que le meurtrier est sans doute un boncatholiqueet un loyal sujet de sa majesté Charles IX... Dans ce cas, Jacques d'Azergues (qui craint le meurtrier. (...)
Louis voulait la faire jurer de convaincre Gratien de cesser toute résistance face aux huguenots ; l'avocat a argumenté sa demande en affirmant que Lyon était déjà tombée aux mains des huguenots, que Gratien et ses hommes ne pourraient résister plus de quelques heures, et que toute la populationcatholiquerisquait d'être massacrée à cause de cette résistance inutile. Louis faisait aussi miroiter à Anne que plus vite les combats cesseraient, plus vite on pourrait faire venir un médecin de Lyon. (...)
Anne courait donc vers les huguenots : la balle qui l'a touchée dans le dos a donc été tirée par une armecatholique... Le père Souillard : Le père Bouillard sait beaucoup de choses sur la famille d'Azergues grâce à son statut de confesseur. (...)
Il nourrit aussi une grande estime pour les dames d'Azergues, en particulier pour 'Madame Jeanne', dont la foicatholiquelui semble beaucoup plus profonde que celle de ses fils. Enfin, le père Bouillard était au coeur de l'accrochage où Anne fut abattue. (...)
Anne courait donc vers les huguenots: la balle qui l'a touchée dans le dos a donc été tirée par une armecatholique... Benoît Trognet : Benoît Trognet est très prudent ; il ne se confiera pas facilement, même sur les sujets qui lui tiennent à coeur. (...)
Si on l'interroge sur la balle qui a fauché Anne en lui faisant remarquer qu'elle a sans doute été tirée par uncatholique, il affirme qu'il na pas de haine pour les dames d'Azergues. Il fait aussi remarquer que Henriot figurait au nombre des combattants et qu'il n'en serait pas à son premier meurtre en traître ; il précise aussi que Gratien menait les catholiques, et que le jeune homme pouvait fort bien avoir été très jaloux de l'ancien projet de mariage entre sa cousine et jacques de Francheville. (...)
Il restera alors trois minutes pour neutraliser le canon. Outre les PJ qui se lancent dans l'assaut, le commandocatholiquecomporte Gratien, Henriot, trois arquebusiers et trois piquiers. Benoît Trognet suit sur les arrières et couvre les attaquants. (...)
En outre, il faut au moins cinq hommes solides (plus de deux en Puissance) pour manoeuvrer ou déplacer le fauconneau, et il faut en outre récupérer tonnelets de poudre noire (un homme peut en porter au maximum deux) et les boulets de calibre 7. Enfin, si la barricadecatholiquen'a pas été détruite, il sera impossible de la faire franchir par le fauconneau. L'affaire sera d'autant plus périlleuse que des chevau-légers (à pied) arriveront en renfort au bout de quelques minutes, à raison de Id10 par tour, jusqu'à un maximum de vingt hommes. (...)
Elle reste obstinément fidèle à 'François le Grand' , et semble ignorer ou mépriser les troubles actuels du royaume. Par attachement à François I, elle est fanatiquementcatholique, et affirme bien haut qu'elle préfère avoir le ventre ouvert par les hérétiques plutôt que d'abandonner sa foi et son dieu. (...)
Il présente un mélange de cynisme militaire et d'élans juvéniles. Impulsif, courageux jusqu'à la témérité, il anime la défense de l'enclavecatholiqueavec une fougue admirable ; mais il y a quelque chose de suicidaire dans son héroïsme. Il souffre de la mort stupide d'Anne, et il est secrètement horrifié par le meurtre commis par sa grand-mère. (...)
Il se déplace souvent en rampant sur les toits, ou en se coulant le long des murs. Il aime beaucoup employer le couteau, parce que c'est une arme silencieuse. Trognet se bat du côtécatholiquepar dévotion pour Saint-Hubert (patron des chasseurs) et par respect pour le curé, mais les d'Azergues peuvent bien crever. (...)
Ceux qui n'ont ni pique, ni arme de tir se battent avec de solides cognées. Portrait moral : Ils sont fanatisés par leur foi, qu'elle soitcatholiqueou réformée, et s'exposent bravement au feu. Mais un ennemi rusé peut assez facilement les berner... Artilleurs huguenots : Savoir : 2 Puissance : 3 Sensibilité : 2 Complexion : 2 Entregent : 2 Adresse : 3 Sciences : - Mémoriser +2 - Architecture +2 - Armurerie +4 - Artillerie +4 Dons : - Perception +2 Urbanités : - Charme +2 - Commander +2 Tours de Force : - Dégâts +3 - Bagarre +4 - Forcer +2 Efforts : - Endurance : +2 Habiletés : - Course : + 3 - Arquebusade +3 - Esquive +2 - Lancer +2. (...)