Comme on sert le Cerf
sur La Cour d'Obéron au format (122 Ko)
Ce scénario s'adresse à des personnages expérimentés ; en effet, l'aventure qui attend les PJ est dangereuse et risque d'être vorace en points de Providence... Un ou deux combattants et au moins un personnage lettré et diplomate sont indispensables. Un médecin ou un barbier peuvent se révéler très utiles. Avec des adaptations mineures, ce scénario peut facilement être joué ailleurs que dans le Lyonnais et au cours d'une autre guerre civile de la deuxième moitié du XVIo siècle. Introduction ...Contient : fils (23)(...) Sa vie entière se construisit autour de ce soleil lointain, le grand roi-chevalier, et, en 1562, sous le règne du petit-filsde ce monarque, c'est toujours François I qui reste son vrai roi. Cette vie obscure façonnée autour du modèle royal devait décider de bien des actes de son existence. (...)
Il fut reçu avec honneur dans la demeure de son ancien officier, Pierre d'Azergues. Mais le colonel était aussi lefilsde René de Cossé, le grand fauconnier de François I qui avait jadis assisté à la chasse de la Chapelle-Vendômoise. (...)
Marguerite, en particulier, était pleine de fraîcheur, et elle dévorait avec de grands yeux de biche le colonel de Cossé, le héros de Perpignan et lefilsdu grand fauconnier... Charles de Cossé était en effet un homme d'une grande séduction (l'histoire l'a retenu sous le surnom du 'beau Brissac'), et il ne fut pas insensible au charme de la jeune demoiselle d'Azergues. (...)
L'année suivante, ce fut Pierre d'Azergues qui fut tué sur la route de Lyon, sans doute par des brigands ; mais Jeanne soutint dur comme fer que c'était les Francheville qui avaient organisé l'embuscade, et il fallut toute la persuasion de sesfilspour l'empêcher de porter plainte contre eux. Avec la mort de Pierre, ce fut son aîné, François d'Azergues, qui reprit le titre de sieur du Bois d'Oingt. (...)
La petite Anne fut élevée au Bois d'Oingt par sa grand-mère et son oncle. A l'exception de Jeanne, de ses deuxfilset du père Bouillard, leur confesseur, tous ignoraient que le maréchal de Brissac était le père d'Anne. (...)
François d'Azergues, le nouveau sieur du Bois d'Oingt s'était marié fort jeune avec Marie de Dardilly, et le couple avait eu unfils, Gratien, d'un an plus jeune qu'Anne. Les deux cousins furent élevés ensemble, et la fatalité s'en mêla; en passant des jeux innocents de l'enfance aux passions vagues de l'adolescence, Anne et Gratien s'éprirent l'un de l'autre. La famille s'en aperçut ; en 1560, François d'Azergues estima plus prudent d'écarter sonfils, et l'envoya s'exercer au métier des armes... avec une lettre de recommandation adressée au maréchal de Brissac ! (...)
La mort dans l'âme, il s'adressa aux Francheville, les ennemis héréditaires de sa famille, pour mendier de quoi éponger ses dettes. Jacques de Francheville,filset successeur de René de Francheville, accepta de lui porter secours en échange de sa fidélité. (...)
Louis présenta le projet avec suffisamment d'habileté pour séduire son frère ; mais, Jeanne, la matriarche, refusa tout net la perspective d'une telle alliance, et commença à se méfier de sesfils. Ases yeux, les Francheville représentaient le mal absolu : des voleurs, des hérétiques, et les créatures du félon parmi les félons, le connétable de Bourbon. (...)
Jacques de Francheville, de son côté, envoie un enfant porter un message au sieur d'Azergues. Le petit garçon, David, un desfilsde Jobelin Richet, parvient à se faufiler secrètement chez les catholiques et à porter son message à François d'Azergues. (...)
Il lui révèle l'arrangement passé avec Jacques de Francheville, lui expose tout le bénéfice que le Bois d'Oingt peut tirer d'une capitulation honorable, qui permettrait d'éviter au maximum les ravages de la guerre. Jeanne refuse tout net d'envisager les raisons de sonfilset le renie froidement. Humilié, François se retire. Mais Jeanne est animée par une colère froide : elle est bouleversée par ce qu'elle considère l'abjection de son aîné. (...)
C'est alors que Jeanne quitte Marie en prétextant qu'elle a besoin d'un peu de repos et se rend dans la chambre de sonfils. Elle le surprend alors qu'il se soulage sur sa chaise percée. Elle prétend vouloir rediscuter avec lui de la proposition qu'il lui a faite quelques heures plus tôt - et, pendant qu'il a l'attention détournée, elle subtilise sa dague, abandonnée sur une chaise avec son baudrier. (...)
Puis, elle se rend dans ses appartements, passe une demi-heure en prière pour le salut de son âme et celui de sonfils, et rejoint sa belle-fille au chevet d'Anne. Vers minuit elle révélera tout à son petitfils, Gratien. (...)
A propos de la mort de Germain Trognet, elle prétend ignorer s'il a été tué loyalement ou non, mais elle affirme qu'il n'a eu que ce qu'il méritait. Au moment de la mort de sonfils, elle prétend qu'elle veillait Anne. Elle prétend tout ignorer de contacts récents entre François et Jacques de Francheville, mais ajoute qu'elle a eu connaissance d'un ancien projet qu'il avait eu de marier Anne avec leur voisin huguenot - un projet qu'elle a combattu avec la dernière énergie, et qu'elle se vante d'avoir fait échouer. (...)
Il nourrit aussi une grande estime pour les dames d'Azergues, en particulier pour 'Madame Jeanne', dont la foi catholique lui semble beaucoup plus profonde que celle de sesfils. Enfin, le père Bouillard était au coeur de l'accrochage où Anne fut abattue. Il l'a vue courir depuis l'église vers l'hôtel d'Azergues ; or les catholiques défendaient l'église, tandis que les huguenots arrivaient sur la place du bourg en se déployant devant l'hôtel d'Azergues. (...)
Mais l'information la plus fiable et la plus intéressante que puisse fournir Benoît Trognet est la suivante : peu de temps avant l'arrivée des PJ, il a vu un petit garçon se glisser furtivement hors de l'hôtel d'Azergues et se faufiler au-dessus de la barricade en direction des quartiers tenus par les huguenots. Il a reconnu l'enfant: il s'agit de David Richet, lefilsdu laboureur Richet, l'un des huguenots les plus influents du bourg. 8. Les huguenots reviennent à la charge : Alors que les PJ sont occupés à chercher le meurtrier du sieur du Bois d'Oingt, les huguenots s'acharnent à prendre la place. (...)
(Dans ce cas de figure, non seulement les PJ ne gagnent pas le point de Providence accordé pour un scénario réussi, mais leur erreur peut être considérée comme une infamie à rajouter à d'autres actes éventuellement indignes commis au cours du scénario : si le total de ces infamies atteint trois ou plus pour un PJ, il perd un point de Bienveillance...) D. Les PJ ont découvert que Jeanne avait tué sonfils: Ils peuvent dénoncer la vieille dame au comte de Secondigny ; celui-ci la met en état d'arrestation, mais par égard pour sa loyauté au parti royal et pour son grand âge, il la laisse sous la garde de son petitfils, le nouveau sieur d'Azergues. (...)
Dans un cas comme dans l'autre, considérez que vos PJ ont réussi le scénario. Les personnages : François d'Azergues, sieur du Bois d'Oingt (la victime, lefilsaîné de Jeanne) : Portrait Physique : François d'Azergues est un gentilhomme grisonnant, un peu bedonnant et essoufflé, le front barré par des rides de souci. (...)
Tout semble la laisser de marbre, même l'agonie de sa petite fille, qu'elle a pourtant veillée - même l'assassinat de sonfils... Elle traite avec rudesse sa belle-fille, Madame Marie, qui pleure toutes les larmes de son corps sur l'infortunée Anne, puis sur son mari. (...)
Mais sur tous ces sujets, elle n'émet guère que quelques remarques lapidaires. Il n'y a que Gratien, son petit-fils, qui trouve grâce à ses yeux. Et peut-être aussi Henriot La Gaule, mais sans ostentation - après tout, ce n'est qu'un domestique. (...)
Bru mal-aimée, vaguement méprisée par Jeanne et délaissée par François, elle a reporté tout son amour sur 'ses ' enfants, Anne, sa nièce, et Gratien, sonfils. L'agonie d'Anne la plonge dans un désespoir profond ; la découverte du meurtre de son mari provoquera chez elle une crise de nerfs très violente. (...)
Après le meurtre, si les PJ découvrent que François a sans doute été tué avant l'assaut huguenot, Marie établira le rapport avec l'absence de sa belle-mère ; mais elle craint tellement Jeanne qu'il faudra des trésors de diplomatie aux PJ pour la faire parler. Louis d'Azergues, avocat (lefilscadet) : Savoir : 4 Sensibilité : 3 Entregent : 4 Puissance : 2 Complexion : 2 Adresse : 2 Sciences : - Mémoriser +4 - Comptabilité + 1 - Droit +4 - Jeux de table +3 - Latin +4 - Lire/ Ecrire +4 Dons : - Perception +3 - Perspicacité +3 Urbanités : - Charme +4 - Baratin +3 - Comédie +2 - Commander +2 - Eloquence +4 - Mendier +2 - Pose +2 Tours de Force : - Dégâts +2 Efforts : - Endurance : +2 Habiletés : - Course : + 2 - Arquebusade + 1 - Equitation +2 - Escrime +2 - Jeux de cartes +3 - Jeux de dés +3. (...)
Il est trop lâche pour tuer lui-même Gratien ou pour s'exposer dangereusement au cours des combats, mais il est suffisamment rusé pour brouiller les cartes et rebondir même si on vient à l'accuser de collusion avec Jacques de Francheville. Gratien d'Azergues, guidon dé gendarmerie (le petit-fils) : Savoir : 2 Sensibilité : 3 Entregent : 3 Puissance : 3 Complexion : 3 Adresse : 4 Sciences : - Mémoriser +2 - Héraldique +2 - Stratégie + 1 - Tactique +2 Dons : - Perception +3 Urbanités : - Charme +3 - Commander +3 Tours de Force : - Dégâts +3 - Armes d'hast +2 Efforts : - Endurance : +3 Habiletés : -Course : +4 - Arquebusade +3 - Equitation +4 - Esquive +2 - Escrime +4. (...)