Le Serment de Banoch
sur Eastenwest
Contient : pictes (25)(...) Les terres du duc Escan sont les dernières avant le mur d'Adrien, vestige de l'ancienne frontière avec les territoirespictesérigé par les romains (avant la construction du second mur, celui d'Antonin). Gorre est le royaume du Roi Urien, désormais vassal du roi Arthur après avoir été lié à sa famille par Morgane sa demi-soeur. (...)
S'ils sont observateurs les chevaliers discerneront un étrange campement fait de huttes grossières en contrebas de l'abbaye. Deux guerrierspictesarborant des peintures blanches et bleues sur le visage et le corps dévisagent les étrangers avec un air quelque peu débonnaire, ils ne discutent pas. (...)
' Le roi Urien m'accorde enfin sa clémente attention, soyez les bienvenus ! Je ne vous attendais pas si promptement chevaliers... ' Au sujet despictes, le père Banoch ne connaît pas grand chose. Il ne semble pas les tenir en haute estime malgré le fait que lespictesle respectent et on discerne facilement un certain mépris pour ces sauvages qui ne reconnaissent pas le Christ. Les chevaliers apprennent que le groupe depictes(ils sont neufs) est venu de Dunbarton au nord pour visiter cette abbaye à cause des signes qu'il s'y produit, leur prêtresse en effet a fait d'étranges songes et souhaitait rencontrer le père Banoch. Mais le père et ses serviteurs ne font pas confiance aux paroles despictesqu'il considère comme naturellement fourbes bien qu'il les a écoutés avec la patience du Seigneur. Lespictesn'assistent pas aux célébrations chrétiennes qu'il donne mais restent devant l'abbaye et prient, ils semblent ne pas vouloir franchir le seuil de la bâtisse de pierre. Ces faits semblent rendre le père Banoch incrédule mais révèlent également une faille dans sa foi puisqu'il ne cherche pas à communiquer ses convictions auxpictes. Nidian ou Pellandre pourraient s'en rendre compte. Banoch ou ses serviteurs rapportent cependant des faits étranges autour de l'abbaye et même si le père pense pouvoir les attribuer à Leth Mogath il ne peut révéler qu'il connaît son existence et que son destin est maintenant lié à lui. (...)
En sortant devant l'abbaye à la fin de la messe la pluie tombe sur la lande nocturne, les chevaliers constatent que lespictesse sont rassemblés devant le parvis de terre de l'abbaye sans toutefois y pénétrer. Entre eux on distingue une silhouette psalmodiante recouverte d'une épaisse couverture sombre qui ne laisse voir ni son visage ni ses mains. (...)
Les guerriers se tiennent autour d'elle et semblent prier avec elle à genoux. Elle se relève et quitte en silence le lieu au moment où tous sortent. Lespictesretournent à leurs habitations de fortune avant que l'orage n'éclate et que l'eau ne se déverse en trombes. (...)
S'ils décident de loger à l'extérieur quelques habitants peuvent leur offrir bon gré mal gré le gîte, sous des airs maussades. Lespictesrefuseront de parler avec les chevaliers, ils laissent entendre qu'ils n'ont le droit de parler qu'à « l'homme de dieu » et que celui-ci leur a accordé l'hospitalité à Galoway. (...)
Le petit navire prend le large voile abaissée, mû par un instinct propre comme si d'invisibles marins le faisaient naviguer et se perd dans le brouillard nocturne. Lespictesquitteront Galoway tard dans la nuit (ou très tôt le matin...) profitant de l'obscurité pour masquer leur disparition. (...)
La fiosaich (chamane) picte a su qu'il fallait partir et a fait lever le camp sur une seule parole. Lespictesabandonnent leurs demeures de fortune à la nuit et prennent la direction de la forêt au pas de course. Si les chevaliers établissent une garde de l'abbaye ou despictes, un étrange sommeil leur ôtera toute vigilance et leur nuit sera agité de sombres rêves. Si un chevalier surveille lespictesil s'apercevra cependant rapidement de leur départ en se réveillant au petit matin sur la lande brumeuse déserte. Chapitre IV : La traque de Gloevant Le père Banoch fait prévenir les chevaliers de le rejoindre prestement à la chapelle de l'abbaye. (...)
Devant la porte de la chapelle les chevaliers voient deux corbeaux batailler sur le sol en piaillant et l'un crever les yeux de l'autre avant de s'envoler dans un bruissement d'ailes. Banoch leur révèle que la relique a disparu cette nuit et que lespictesont levé leur campement. Il demande aux chevaliers de lui ramener le précieux trésor chrétien avant qu'il ne soit souillé par les incantations impies de ces sauvages. Le père semble en grande colère d'avoir été leurré par lespicteset sollicite grandement l'aide des chevaliers de Cambenet. Banoch insistera sur les vertus chrétiennes de Pellandre et Nidian si besoin était de les forcer à la traque despictes, Gwaddur se montrera probablement le plus enclin à ramener le gibier au prix du sang... Les habitants de la lande n'ont rien vu de particulier cette nuit. (...)
En interrogeant les paysans les plus éloignés de l'abbaye et les plus proches de la forêt les chevaliers apprennent que des silhouettes ont été aperçues dans la brume au petit matin vers les bois de Galoway... Il faudra tout le talent de chasseur des chevaliers pour retrouver la trace despictesqui effectivement s'enfonce dans la forêt au nord-ouest. Lespictesont pris la direction du bois pour rejoindre les monts de Gorre - ils sont habiles en terrain montagneux et à pied évidement -. Ils fileront ensuite vers le nord pour rejoindre la forêt de Gloevant en Strangor et longer la côte jusqu'à Dunbarton au-delà du mur d'Antonin. Les chevaliers ont tout intérêt à se montrer habiles à la chasse despictess'ils ne veulent se risquer plus au nord, en Strangor où les difficultés seront plus grandes pour des hommes de Cambenet. (...)
Cette traque peut éventuellement s'agrémenter de quelques rencontres imprévues et douloureuses... Lespictesne sont évidement pas en possession de la relique de saint Thomas, toute la difficulté consistera donc à accepter cette idée et renoncer à cette piste. L'affrontement avec lespictessemble à priori inévitable mais le doute instillé par le comportement du père Banoch - si Pellandre, Nidian ou un autre chevalier a été perspicace - pourrait retenir une attitude précipitée. Lespictesbien que méfiants acceptent le dialogue et la fiosaich sera disposée à parler de ce qu'elle sait s'ils sont épargnés. (...)
Autrement dit une incarnation du Malin pour n'importe quel chrétien ou une fable pour les autres. Lespictess'ils sont encore en vie retournent ensuite sur leurs terres en emportant leur secret et laissant certainement les chevaliers dubitatifs. (...)Cette aventure se déroule en 528 entre Cambenet, une région chrétienne vassale du roi Arthur, qui se situe en Cumbrie à la frontière du mur d'Adrien et le Gorre occidental soumis par le roi Urien. L'intrigue principale se situera précisément à Galoway pour s'achever dans le sud des Iles Lointaines, un royaume irlandais. Originaires de Cambenet, Cynrain, Nidian et Gwaddur trois des chevaliers aventureux se retrouveront rapidement dans une situation délicate lorsque leur seigneur, le duc Escan ...