Punjar, le joyau terni
sur Les Editions sans Détour au format (2.1 Mo)
Contient : mourir (2)(...) Bien qu'il soit un stratège accompli, Sains n'a aucun héritier désigné ; rien actuellement ne pourrait empêcher Punjar de sombrer dans la plus absolue des anarchies s'il venait àmourir. Beaucoup pensent que cette absence de succession n'est qu'un plan de plus, une manière pour lui de se rendre indispensable aux habitants de la cité. (...)
On y trouve partout d'antiques gargouilles de pierre et des murs aux appareils cyclopéens, souillés par des siècles de crasse et de suie, qui remontent à la fondation de la cité ; aussi communs sont les immenses asiles et ateliers délabrés construits jadis pour accueillir les pauvres et les miséreux dans une vaine tentative d'expérimentation sociale ; ici, les ruines noircies et charbonneuses de bâtiments ravagés par le feu offrent un frêle abri à d'acrimonieux vagabonds ; et, s'insinuant dans le moindre espace libre, s'étend une mer de tentes et de cabanes, de baraques de bric et de broc, de taudis insalubres qui s'empilent et sédimentent depuis des générations. Ces structures éphémères peuventmouriret fleurir en l'espace d'une nuit et rendent la navigation dans le quartier frustrante au mieux, mortelle au pire - ce qui était une allée vide la veille se transforme en un campement dense ; et nombreux sont ceux qui, fuyant l'un des prédateurs de la Boucane, se retrouvent dans un cul-de-sac mortel quand ils pensaient trouver un moyen de s'enfuir. (...)Bienvenue à Punjar ... Où que l'on voyage à travers tout le monde connu, nulle cité n'est plus mal famée, plus décadente ou plus mortelle que Punjar. C'est une triste collection, posée sur le sable de la côte, de taudis labyrinthiques, de ruelles enchevêtrées, de murs lépreux et d'échoppes pleines de rats. Les quartiers surpeuplés de cette cité ont produit quelques-uns des pires malfrats et des plus horribles coquins qui ont jamais régné sur les innombrables trônes du nord. Noircie par le ...