Punjar, le joyau terni
sur Les Editions sans Détour au format (2.1 Mo)
Contient : quartier (40)(...) Les marchands, pour leur part, font des affaires florissantes en vendant des armes « importées » de terres imaginaires et très, très lointaines. * Les divertissements : lequartierdes plaisirs de Punjar satisfait les désirs gaillards des marchands des mers du sud, des capitaines pirates et de leurs matelots assoiffés et pourvoit aux appétences sordides de la noblesse débauchée de Punjar. (...)
Si les Dragons président à la vie et à la mort de chacun hors des murs, ils sont profondément égoïstes et, dans la cité, leur influence ne s'étend guère au-delà de la portée de leur lame (ou de leurs flèches de guerre à l'empennage vermillon). Sans garde urbaine digne de ce nom pour veiller sur Punjar, chaque district etquartierde la cité ont dû se débrouiller pour instaurer un semblant d'ordre. Les codes varient grandement selon les circonscriptions, selon les quartiers - et même, dans certains endroits du Vieux Punjar, selon les pâtés de maison. (...)
La Boucane (Punjar l'ancienne) : Nid à rat compact d'immeubles lépreux, de ruines fumantes et de gourbis branlants, lequartierde la Boucane est le foyer des misérables et des pouilleux. Il n'est nul espoir dans ce taudis abandonné des dieux, seulement l'opportunité d'exploiter ceux qui vous entourent. (...)
Bloqués à l'ouest par la Porte de la Peste (plus généralement appelée la Porte Peste par les habitants duquartier), bordés au sud par la rue Vague et au nord par le quai des Passeurs, la plupart des Boucaniers vivent une vie entière sans quitter jamais les frontières fétides du district. (...)
Ces structures éphémères peuvent mourir et fleurir en l'espace d'une nuit et rendent la navigation dans lequartierfrustrante au mieux, mortelle au pire - ce qui était une allée vide la veille se transforme en un campement dense ; et nombreux sont ceux qui, fuyant l'un des prédateurs de la Boucane, se retrouvent dans un cul-de-sac mortel quand ils pensaient trouver un moyen de s'enfuir. (...)
S'ils sont originaires de la Boucane, ils seront considérés avec respect et crainte par les mômes, et avec une amère jalousie par les ladres. Voici une brève liste des lieux les plus intéressants duquartier- bien que ce terme doivent être utilisé avec précaution dans ce trou misérable oublié par les dieux. (...)
De leur côté, ses collègues ont bien compris que rien sinon la lame d'un assassin n'arrêtera jamais sa prétention et ils ont commencé à chercher un garde compétent pour l'éliminer. Le chemin du ratier : il est ce qui ressemble le plus à une véritable rue dans tout lequartierde la Boucane ; le chemin du ratier accueille la plupart des boutiques et des affaires implantées dans le coin - une douzaine de taverne, de salles de jeu, de monts-de-piété, de bordels et tout ce qui va avec... Peu de ces établissements sont ouverts durant la journée et la rue s'anime avec le crépuscule. (...)
Pour une raison inconnue, des voyous en tout genre se retrouvent ici jours et nuits, pour boire, jouer aux dés ou fomenter des coups. Il n'y a pas de meilleur endroit dans tout lequartierpour louer un scélérat - et malheur aux Dragons et aux officiers du seigneur Sains qui mettent les pieds à la Vierge. (...)
La Vierge sans voix est tenue par un nommé Finris l'aveugle, un vieillard barbu à la stupéfiante capacité de jauger un client malgré son infirmité (ou, si on en croit certain, parce qu'il peut justement ignorer les apparences pour se concentrer sur la vérité de chacun). Finris n'est loyal envers aucun boss duquartiermais il permet aux voleurs de la Guilde de boire gratuitement, en échange de leur protection. (...)
Une jarre derrière le bar est pleine de doigts coupés - un avertissement suffisant pour tous ceux qui voudraient arnaquer le vieux Finris. Les Communs (la vieille ville) : A peine moins lugubre que la Boucane, situé juste au nord, lequartierdes Communs accueille la masse des pauvres de Punjar. On y trouve plus de bâtiments récents - un contraste important avec les ruines de la Boucane. (...)
C'est une véritable bénédiction pour les cambrioleurs car les rues sont si étroites qu'elles ne voient jamais le soleil. Mais un simple incendie peut réduire en cendre une grande partie duquartier- et cela s'est déjà produit. Pourtant, par ignorance mêlée de fatalisme, les logements sont toujours plus serrés, toujours plus imbriqués. (...)
Voici une brève liste de quelques lieux intéressants et des personnalités qui y sont associées : Le Trou noir : irrigué par un mince filet d'eau de vidange et parfois rempli par les trombes apportées par les tempêtes, le Trou noir est un bassin fétide, aux eaux sombres, qui se situe dans le coin nord-est duquartier. Le liquide n'est certes pas potable et il tâche tout ce qu'il trempe. Le Trou s'étend sur quelques dizaines de mètres vers le sud puis disparaît brutalement au travers d'une vieille grille d'égout rouillée. (...)
Collecté là où le courant est le plus faible, ce produit est légèrement inflammable ; deux hivers plus tôt, tout juste, le Trou noir a été incendié et il brûla durant quatre jours et quatre nuits. Le Carré Turpide : servant de marché général pour lequartier, le Carré Turpide est représentatif de l'ambiance des Communs. Le jour, les marchands font de florissantes affaires en vendant de la nourriture en vrac - pain gâté, légumes abîmés et produits marins de la veille - et des objets de médiocre qualité. (...)
On murmure que le Haut Seigneur lui-même daigne parfois examiner ces marchandises interdites et illégales mais cela n'a jamais été confirmé. La Porte du Marais-Salant (ou Porte de la Bourbe) : marquant la limite occidentale duquartieret fermant la rue du même nom, la Porte de la Bourbe ouvre la cité sur un marécage profond et des marais-salants nauséabonds. (...)
Peu importes les histoires et les rumeurs murmurées, il est commun de voir de pâles lueurs danser entre les tombes lors des nuits de tempête. Le Souk : Désignant à la fois lequartiertout entier et l'immense bazar qui lui donne son nom, le Souk est l'esprit même de Punjar, le moteur de son économie ; il pulse, grouille, s'affaire à toutes heures du jour et de la nuit. (...)
On dit que tout homme, femme ou enfant du Souk a toujours quelque chose en tête, un projet, une manigance, un plan. Les résidents duquartiersont du genre entreprenant, doté d'un goût ardent pour la vie. Ils apprécient les risques autant que les récompenses et sont toujours prêts à parier et à jouer. (...)
Les criminels pris par les Dragons de la Veille Sud ne survivent jamais assez longtemps pour connaître le tribunal et la peur que la Dame Noire répand ne fait que renforcer l'influence de la garde sur lequartier. La cité flottante : ensemble hétéroclite de cabanes et de cahutes construites au-dessus de l'eau, la cité flottante est la version locale des taudis de la Boucane, un bidonville instable où l'on vit comme des bêtes sauvages. (...)
Si la Guilde des Voleurs a l'habitude de convoyer ses biens de contrebande par dessous les quais, même elle évite de déranger ceux qui ont leur foyer sur l'eau. LeQuartierhaut et les Courtines Situés à l'est du palais somptueux du Seigneur Immortel, de l'autre côté du fleuve, leQuartierhaut et les Courtines sont le foyer de l'aristocratie de Punjar. Larges manoirs, murs blancs, jardins clos et petits bois soigneusement entretenus forment l'essentiel du voisinage - un contraste saisissant avec lequartiersitué plus à l'est. Ici, la vie est calme et paisible, si on excepte les bals costumés et les fêtes grandioses, ce qui sied parfaitement aux plus vieilles et aux plus riches familles de la cité. (...)
Perché sur la bordure orientale de la cité, c'est une petite péninsule à une portée des villas nobiliaires et des quais du Souk ; un éperon rocheux connu dans toute la cité pour ses délices étranges, les fortunes mal acquises qui s'y échangent et le danger que l'on y court ; unquartierrenommé pour ses tavernes, ses guinguettes, ses cercles de jeu, ses receleurs et ses hôtels borgnes. (...)
Ses établissements attirent les riches comme les moins riches, dissimulant derrière une illusion d'opulence criarde l'abjecte pauvreté duquartier. Les visiteurs qui ne quittent pas les artères principales ont peu à craindre en dehors des escrocs et des emberlificoteurs ; mais derrière les façades clinquantes et les architectures exotiques s'étend un labyrinthe d'allées tordues, sombres, mauvaises où chaque pas peut être le dernier. (...)
Des lampions sont accrochés dans les rues, les rires rauques et le choc des pintes de bière couvrent les chants paillards qui s'échappent de partout, les magiciens des rues font leurs tours et partout s'étalent et s'offrent les tentations. Chaque nuit, lequartierest plein de marins en bordée, de seigneurs-marchands entourés de soudards et de prêtres-mages, de mercenaires avinés qui célèbrent leurs dernières victoires et de pauvres hères qui viennent dépenser un argent durement gagné. (...)
Le Pouce du Diable accueille les races les plus exotiques de Punjar - les Tieffelins et les Drakéides n'attirent pas plus l'attention ici que n'importe qui d'autre. Si l'on ajoute à cela que les Dragons ne mettent jamais les pieds dans lequartier, cela en fait un bastion de la liberté et de l'indépendance. Cequartiersauvage et chaotique abrite une faune nombreuse, capable de satisfaire tous les goûts et tous les désirs. Voici quelques-uns de ses lieux les plus intéressants. (...)
Le taillis de la Mortegrive : au sud de la grande rue, là où la péninsule rejoint le continent, le taillis est un ensemble de bois sombres et de chemins silencieux et abrités. Comme il est à la jonction entre le Pouce du Diable et leQuartierhaut, c'est là que les nobles vont se débaucher ent re les bras de leur s maî t res ses . Malheureusement, de telles unions entre la noblesse et les petites gens finit rarement bien ; à l'aube, on retrouve souvent les corps de jeunes femmes - qu'elles se soient tuées d'un coup de lame empoisonnée, incapables de supporter la vie sans leur amant, ou plus simplement que ce dernier ait décidé de se débarrasser d'une trop encombrante compagnie. (...)
Les bateliers se tirent volontiers la bourre, chacun affirmant qu'il est le plus rapide à effectuer la traversée et il n'est pas rare qu'ils sabordent les navires de la concurrence ou qu'ils se lancent des bordées d'injures bien senties tandis qu'ils convoient leurs passagers sur le goulet. Le Clos du fiel : le Clos du fiel est la place centrale duquartier, son coeur, sa croisée des chemins, où les visiteurs peuvent choisir les désirs et les intérêts qu'ils satisferont ce soir - les chasseurs appellent de toutes les allées, de tous les portails et balcons, de toutes les fenêtres, pour attirer l'attention et tenter les esprits fébriles. (...)
Sous chaque masque de piété se dissimule une âme rapace avide de numéraire - un objectif enfin atteint lorsqu'on parvient à monter auquartierdes temples au-delà du Grand Escalier. Seuls les charlatans les plus astucieux ou ceux qui peuvent démontrer de la réalité de leur foi par quelques miracles y parviennent. (...)
Les pouvoirs divins de Soeur Affliction lui ont permis, pour le moment, d'empêcher les maladies de ses suivants de se répandre - une mesure nécessaire pour éviter que les Dragons ne viennent annihiler ses efforts. Lequartierdes temples : Au sommet du Grand Escalier - un obstacle pécuniaire autant qu'une épreuve de foi - s'étend une terre immaculée où de vrais temples s'élèvent au-dessus des rues du communs pour la plus grande gloire des dieux. Lequartierest un oasis au milieu du cloaque de Punjar, une promenade de jardins luxuriants qui défient le climat sec de la Province méridionale - on dit qu'il est l'oeuvre d'un jardinier spectral ou même des dieux en personne. (...)
A de rares exceptions, les temples sont dirigés par des grands prêtres sans scrupule et jalousement gardés par des esclaves-soldats. Ils luttent pour atteindre la prééminence et prendre le contrôle duquartier, et ils ne l'abandonnent pas volontiers. Les religions qui faillissent ici sont celles qui ne peuvent empêcher des cultes plus faibles de les renverser... et celles qui ne payent pas au Seigneur Immortel les dîmes exorbitantes qu'il exige. Dominant lequartierde son imposante présence est la Forteresse du Temps, temple de Valdreth. Les légendes disent qu'elle est le plus vieux bâtiment de Punjar, ses humbles pierres assemblées par un prêtre de l'Immuable alors que des monstres quadrupèdes hantaient encore le monde. (...)
A cause de son éternelle vigilance, le Seigneur Immortel permet à la Forteresse d'abriter la seule force armée duquartier, les Chevaliers de Verre, un ordre de paladin voué à l'Immuable. Guerriers saints à la remarquable patience, les chevaliers maintiennent l'ordre dans lequartiermais n'empêchent personne de monter le Grand Escalier. Ils pensent sincèrement que tous ceux qui cherchent les dieux, soient-ils canailles ou souverains, doivent avoir la chance de les trouver. (...)
Ils ne rejettent que la violence et la folie - et pourtant, les chevaliers sont les seuls qui peuvent prévenir les conflits ouverts entre les temples rivaux. Parmi les temples les plus populaires duquartier, on peut trouver ceux de Myna (la servante du destin), Lasheeva (Dame Ruine), Xeluth (le destructeur) et Yvyn (l'exécuteur vertueux). (...)
Des rumeurs affirment parfois que le clergé de Dame Ruine prévoit de destituer la Forteresse du temps comme temple dominant duquartier; d'autres murmurent que le culte de Neshti, la dame des ombres, s'étend silencieusement parmi la population des bas-quartiers, soutenant Valdreth et possédant un pouvoir au moins aussi grand que celui des temples majeurs. (...)
Elle possède une demeure de pierre, biscornue et immense, et des terrains parfaitement entretenus dans leQuartierhaut. Le domaine est appelé le Pas-duVent à cause de sa proximité avec les portes qui mènent au taillis de la Mortegrive et au sifflement spectral qui s'en échappe quand le vent souffle du large. (...)
Un marchand de passage laissa ses associés dans une taverne, un soir tard, et disparut simplement, abandonnant ses bagages dans une auberge proche. Des personnes s'évanouissent parfois (ou pire) dans lequartier, et l'endroit est un nid de meurtriers et de mécréants de toutes sortes, aussi cette disparition ne souleva pas d'intérêt dans un premier temps. (...)
Néanmoins, peu après, un groupe de trois solides dockers disparut à son tour, sans laisser de traces - suivit par un petit trafiquant du Palais de l'Imprévu (une maison de jeu locale), un tavernier de la Brasserie de la Strige Grasse et une paire de nobles dames duQuartierhaut. Le nombre de disparition sur un temps si bref et le manque d'indices causèrent un début de panique dans la population locale. (...)
Durant deux semaines, rien ne se passa - puis, soudainement, plus personne n'entendit parler d'eux ! Dans lequartier, l'angoisse se transforma en pure terreur. Pire, il y eut de nouveaux développements sinistres à cette histoire : des citoyens ont rapporté avoir vu une effrayante apparition dans les ruelles du district. (...)Bienvenue à Punjar ... Où que l'on voyage à travers tout le monde connu, nulle cité n'est plus mal famée, plus décadente ou plus mortelle que Punjar. C'est une triste collection, posée sur le sable de la côte, de taudis labyrinthiques, de ruelles enchevêtrées, de murs lépreux et d'échoppes pleines de rats. Les quartiers surpeuplés de cette cité ont produit quelques-uns des pires malfrats et des plus horribles coquins qui ont jamais régné sur les innombrables trônes du nord. Noircie par le ...