Punjar, le joyau terni
sur Les Editions sans Détour au format (2.1 Mo)
Contient : voleurs (20)(...) Au service du RoiMendiant, il embobine les mômes les plus adroits et les plus astucieux et les force à rejoindre la Société des Mendiants, quand il ne vend pas les plus prometteurs à la Guilde desVoleurs. Quelques-uns des galopins les plus courageux ont exploré un large tunnel de rats sanguinaires. (...)
La Vierge sans voix est tenue par un nommé Finris l'aveugle, un vieillard barbu à la stupéfiante capacité de jauger un client malgré son infirmité (ou, si on en croit certain, parce qu'il peut justement ignorer les apparences pour se concentrer sur la vérité de chacun). Finris n'est loyal envers aucun boss du quartier mais il permet auxvoleursde la Guilde de boire gratuitement, en échange de leur protection. Les larrons, afin de conserver ce privilège, appliquent une justice toute simple : escroque Finris et tu perds un doigt ; menace le vieux et tu perds la vie. (...)
Néanmoins, pour des vauriens entreprenants et sans scrupule, les Communs offrent un univers d'opportunités. Les citoyens appartenant à la Guilde desVoleursforment donc la caste supérieure du district. La Guilde offre des prêts avantageux, loue du muscle pour intimider un concurrent et ses agents sont passés maîtres dans l'art d'organiser un « accident » bienvenu... mais tout cela a un prix. Il n'est ici nul endroit hors de portée de la Guilde desVoleurs- elle est d'ailleurs un sujet bien trop passionnant pour qu'on la traite complètement dans ce livret, à part pour noter que, si quelques factions peuvent parfois, souvent, s'affronter entre elles, une Guilde unie derrière un objectif commun est une chose à craindre par-dessus tout. (...)
Les camelots du coin sont bien connus pour leur persévérance obtuse, le volume de leur voix et leur détermination à vous vendre leur stock. Peu de gens le savent mais le bazar de Porte Noire est placé sous l'égide de la Guilde desVoleurs. Si peu de marchands sont effectivement des larrons, il y a toujours un aréopage de ceux-ci mêlé à la foule, sondant les poches, repérant les pigeons et les nouveaux-venus à l'ostentatoire richesse. Lesvoleurstravaillent en équipe - un beau jeune homme ou une femme magnifique, assistés d'une troupe de mendiants. Ces derniers attirent l'attention, bloquent les poursuites et font le guet tandis que lesvoleurspeuvent rafler la mise. Les réguliers du bazar savent passer outre les gentes paroles d'un « noble » élégant cherchant une escorte tandis que les braves héros fonceront certainement pour aider une jeune fille en danger ! (...)
Comme son nom l'indique, la cité flottante est une communauté fermée et les visiteurs sont fermement encouragés à ne pas en franchir les limites. Si la Guilde desVoleursa l'habitude de convoyer ses biens de contrebande par dessous les quais, même elle évite de déranger ceux qui ont leur foyer sur l'eau. (...)
Confrontés à leur disparition, les nobles prirent leur dernière ressource - leur lien au Seigneur Immortel - et l'offrirent à celle qui en avait le plus besoin : la Guilde desVoleurs. Un pacte diabolique fut signé tandis que les différentes factions de la Guilde soutenaient les patriciens qu'elles avaient choisies et que ces derniers agissaient et parlaient au nom de l'intérêt des-dites coalitions. (...)
Cette pratique du patronage s'étendit comme un feu de brousse au travers de l'aristocratie et, aujourd'hui, toute lignée nobiliaire entretient des liens étroits avec des factions de la Guilde desVoleurs. Les relations varient d'un membre à l'autre des familles mais le schéma global reste le même : les familles sont les marionnettes ; les criminels les manipulateurs. (...)
Si les intrigues de la noblesse punjaran sont trop complexes pour être détaillées ici, il faut noter que chaque famille entretient une garde composée des meilleurs guerriers et magiciens qu'elle peut se payer. Plus inquiétant pour les aspirants-voleurs, chaque maison entretient un maître-voleur - ce dernier sert deux objectifs : s'assurer de la coopération des nobles et empêcher la concurrence de porter préjudice à « l'investissement ». (...)
Chaque détenu est ensuite entravé aux poignets et aux chevilles ; ceux que l'on suspecte de magie reçoivent des masques qui les empêchent de parler ; les guerriers et lesvoleurssont forcés d'enfiler de douloureux gants de métal qui bloquent leurs pouces contre les paumes de leurs mains. (...)
Ce sont sans doute les quartiers les plus stables de la cité - si personne ne nie la présence de la Guilde desVoleurs, peu de citoyens affichent ouvertement leur allégeances aux vauriens. Le racket est ici une affaire feutrée et certains marchands osent même se dresser contre l'hégémonie desVoleurs, pour montrer l'exemple à leurs voisins. Dans le passé, ces renégats étaient impitoyablement écrasés par la Guilde mais, alors que la classe marchande s'enrichit doucement (et avec l'argent vient le pouvoir), l'hégémonie desVoleursest rapidement remise en question. Le marché aux dieux : en remontant le long des quais encombré des la Place du Commerce et en passant les camelots de la Rue de la Chance, le visiteur peut enfin trouver un miracle, l'absolution ou juste une chose dans laquelle croire, le tout pour une poignée de pièces de cuivre. (...)
Les soudards de Punjar : Au plus profond du coeur de la Boucane, le Roi-Mendiant (c'est le nom qu'il se donne) règne sur une foule bigarrée de gamins, de vagabonds et de bons-àrien. Durant longtemps, la Guilde desVoleurss'est désintéressée des petits délits commis par cesvoleursindépendants, mais dernièrement le Roi-Mendiant et ses miséreux ont dépassé les bornes, volant des marchands et montant des arnaques qui étaient jusqu'alors du domaine exclusif de la Guilde. Par peur des représailles, le Roi-Mendiant a choisit de frapper le premier, louant les services d'une bande de tueurs et de ruffians pour mener une guerre préemptive contre lesVoleurs. Tout cela ne serait pas grand chose, les affaires habituelles de la Boucane en quelque sorte, si dans son ambition, le Roi-Mendiant n'avait cherché à passer des pactes avec des puissances surnaturelles. (...)
Il revient aux héros - de simples soudards - de repousser l'horreur qui rôde aux limites du coeur des taudis. Leur récompense sera la gratitude de la Guilde desVoleurs, le butin d'or et de gemmes amassé par le Roi-Mendiant au cours des dernières années et la connaissance interdite de la magie des ombres. (...)
Ces bâtiments déglingués étaient loués aux pauvres et aux miséreux et abritèrent bientôt toutes sortes de commerces louches. Les rumeurs sont nombreuses qui affilient les Dev'shir à la Guilde desVoleursmais cela n'a jamais été prouvé. Il y a une dizaine d'année, la famille a « acquis » une conserverie dans la Ville flottante. (...)Bienvenue à Punjar ... Où que l'on voyage à travers tout le monde connu, nulle cité n'est plus mal famée, plus décadente ou plus mortelle que Punjar. C'est une triste collection, posée sur le sable de la côte, de taudis labyrinthiques, de ruelles enchevêtrées, de murs lépreux et d'échoppes pleines de rats. Les quartiers surpeuplés de cette cité ont produit quelques-uns des pires malfrats et des plus horribles coquins qui ont jamais régné sur les innombrables trônes du nord. Noircie par le ...