Narcisse transi
sur La Cour d'Obéron au format (146 Ko)
Deux estions et n'avions qu'ung cuer S'il est mort, force est que devie, Voire, ou que je vive sans vie Comme les images, par cuer, Mort ! François Villon, extrait du Testament. Synopsis : Les PJ sont invités à un vernissage et à une "snuff party" organisée par le Prince. Tout le gratin branché de la Camarilla parisienne, mêlé à une sélection triée sur le volet d'artistes, de critiques et d'intellectuels mortels, se retrouve donc au cours de la soirée. Le Prince reste toutefois ...Contient : villon (128)Narcisse transi Deux estions et n'avions qu'ung cuer S'il est mort, force est que devie, Voire, ou que je vive sans vie Comme les images, par cuer, Mort ! FrançoisVillon, extrait du Testament. Synopsis : Les PJ sont invités à un vernissage et à une "snuff party" organisée par le Prince. (...)
Le Prince serait atteint d'une crise de démence, dont personne ne connait l'origine. Les familiers deVillondemandent aux PJ d'enquêter sur le début de soirée du Prince pour tenter de découvrir ce qui a pu motiver l'accès de folie deVillon. L'enquête des PJ les mènera à découvrir les liens étroits queVilloneut, au XVIII° et XIX° siècles, avec Alistair Mac Ferton, un gentilhomme écossais beau comme un jeune dieu, étreint sous la Régence par Garance, le rejeton deVillon. Mac Ferton fut surnommé "Narcisse" parVillonen raison de sa grande beauté, et devint son favori. En 1871, Narcisse fut accusé d'avoir participé indirectement à l'assassinat de Beatrix, le Prince Toreador de l'Hégémonie, en 1793.Villon, fou de rage, fit appréhender son favori, s'isola avec lui dans ses appartements privés où eut lieu une scène terrible. Au bout de quelques heures,Villonressortit, livide et maculé de sang ; sa cour retrouva ses appartements souillés de larges traces sanglantes et découvrit les cendres d'un cadavre déchiqueté dans les lambeaux du costume de Narcisse. Depuis lors, rares sont les vampires de la Cour qui ont eu le mauvais goût de rappeler cette triste histoire. (...)
Les Tremere, interdits de Thaumaturgie par le Prince, s'agitent en coulisse, les dignitaires Ventrues et sympathisants praxistes conspirent déjà pour déposerVillon, et les Anarques risquent fort de profiter de la vacance du pouvoir pour provoquer le chaos. L'enquête des PJ devient donc une course contre la montre - et prendra un tour des plus étranges quand nos apprentis détectives approcheront du mystérieux personnage qui a provoqué le trouble du Prince. (...)
Non seulement Beatrix gouverne Paris, mais elle a imposé à une grande partie de la France l'Hégémonie Toreador au cours du règne de Louis XIV : elle rêve même d'imposer l'Hégémonie à l'ensemble de la Camarilla européenne, ce qui a lancé la monarchie française dans une série de guerres contre les nations voisines. Parmi les mignons de Beatrix, on remarque FrançoisVillon.Villondivertit et charme le Prince Toreador grâce à son insolence, ses talents poétiques et musicaux, son imagination fertile. MaisVillonest aussi un conseiller très proche de Beatrix, a participé à l'élaboration de l'Hégémonie Toreador, et se trouve redouté par les autres clans pour ses qualités politiques et sa ruse.Villon, cependant, prend aussi le temps de profiter de la vitae... Il fréquente les théâtres, les salons naissants, les cercles précieux, les salles de jeu de paume, les cafés - de nouveaux établissements où l'on déguste d'étranges boissons exotiques (Au XVII° siècle, le "chocolat" est un breuvage où l'on mélange cacao et épices, sans sucre...) et où l'on s'affronte aux échecs ou au lansquenet. Dans ce milieu brillant,Villonse fait passer pour un grand seigneur, minaude, parade, chasse et participe aux grands débats artistiques de l'époque : la Querelle des Anciens et des Modernes ou la polémique qui oppose les partisans de la musique italienne contre les tenants de la musique française. Bref, en dépit de ses responsabilités politiques,Villons'amuse. Amateur éperdu de théâtre, il s'est épris "de violente amour" pour la belle Armande Béjart, grande comédienne du Théâtre Royal, qui fut l'épouse (et peut-être la fille. (...)
A force de cajoleries, il obtint de Beatrix l'autorisation de faire d'Armande son infante. Chez les vampires, Armande prend le nom de Garance, un surnom donné parVillonpour immortaliser le soir de leur rencontre, où la jeune femme portait une robe rouge garance.Villonfila un amour éminemment précieux avec Garance pendant des années, ne ratant jamais une occasion de se donner en spectacle à la cour du Prince avec sa belle infante... Mais si sa poésie est impérissable, la loyauté deVillonen amour, quant à elle, reste des plus fragiles... 2. Un marivaudage Régence : En 1715, Louis XIV disparaît. (...)
Le pouvoir est donc assuré jusqu'à sa majorité par un régent, Philippe d'Orléans, neveu de Louis XIV. La Régence est une période de frivolité extraordinaire, énormément goûtée par FrançoisVillon. Celui-ci affiche un libertinage raffiné, collectionne les conquêtes mortelles et immortelles avec un mélange de grâce et de cynisme inimitable. (...)
A force de briller dans des assemblées hantées par les vampires, Mac Ferton se fit inévitablement remarquer par un immortel. Et cet immortel, ce fut Garance. Garance, lassée par les infidélités deVillon, qui se laissa séduire par le charme et la fraîcheur de Mac Ferton. Elle entreprit le siège du jeune homme, qui succomba comme on se noie au rayonnement de la belle Toreador. (...)
En 1720, en partie pour sauver Mac Ferton de la ruine du système Law, en partie par amour, Garance étreignit son protégé. Mais sa liaison avec Mac Ferton fut très vite menacée parVillon. Le vieux Toreador était jaloux. Mais, plus dangereux encore, peut-être parce que Mac Ferton était l'infant d'un autre,Villonen tomba amoureux. Il entreprit une cour en règle, scandaleuse et impudique, pour gagner le jeune vampire - et parvint à ses fins, en alternant savamment la menace et la flatterie. Insensiblement, Mac Ferton délaissa Garance pourVillon. Celui-ci surnomma son nouveau favori Narcisse - en partie pour exalter sa beauté, en partie par dérision, parce qu'il avait remarqué que Mac Ferton avait la manie de vérifier l'élégance de sa mise dans les miroirs. Sous le règne de Louis XV,Villonet Narcisse devinrent inséparables.Villonprisait le caractère sulfureux parce que vaguement homosexuel de leur liaison, s'affichant partout avec Narcisse, mais il fut séduit aussi par l'intelligence, la sensibilité et la culture de son nouveau favori. Celui-ci lui fit entre autre découvrir le théâtre de Shakespeare, que Voltaire venait de traduire en français, une découverte littéraire qui bouleversaVillon. L'attachement deVillonpour son favori se doubla d'une réelle estime intellectuelle, qui contribua à solidifier les liens entre les deux vampires. Garance, délaissée, souffrit beaucoup de la double trahison dont elle avait été la victime. (...)
Narcisse, qui fréquente les clubs révolutionnaires et a conservé des liens avec de jeunes vampires Brujah, est un agent précieux des Toreador - plus précieux queVillon, ultraroyaliste et intolérant. La condamnation et l'exécution de Louis XVI, le 21 janvier 1793, suivie quelques mois après par la Terreur, porta un coup fatal au pouvoir de Beatrix. (...)
Sur la route de Calais, Narcisse, qui connaît bien l'Angleterre, se propose de partir en éclaireur.Villon, Garance et quelques suivants l'accompagnent. A peine ont-ils quitté Beatrix et ses derniers fidèles que le Prince tombe dans une embuscade tendue par les Anarques. (...)
Au cours d'un combat d'une rare sauvagerie, la somptueuse Beatrix et sa coterie sont détruits par des Brujah frénétiques. Narcisse, Garance etVillongagnent Edimbourg, où ils sont accueillis par la cour Toreador d'Ecosse. Leur exil sera court :Villonne supporte pas d'être coupé de son cher Paris,Villondésire réparer l'offense faite à son Prince et à son clan. Il prend la tête de la cour Toreador en exil, et fait preuve d'un sens politique extraordinaire pour transformer un groupe d'émigrés amers et isolés en force diplomatique influente au sein de la Camarilla. 4. Le Prince est mort, vive le Prince !Villonnégocie rapidement avec les divers partis de la Camarilla française. Il obtient le soutien d'un certain nombre d'Anciens, qui voient en lui le successeur légitime de Beatrix. (...)
Le Révérend ne cache pas ses sympathies Praxistes, mais le chaos qui règne en France est insupportable, aussi accepte-t-il de se rallier momentanément au parti deVillon. Narcisse, quant à lui, grâce à ses sympathies chez les Brujah, parvient à établir des tractations entreVillonet la branche modérée du clan.Villonet sa coterie rentrent à Paris en 1805, s'appuyant sur les divers contacts qu'ils ont établis. En usant de toutes les armes dont il dispose - chantage, corruption, flatteries, menaces, fausses promesses -Villonse proclame Prince de Paris l'année même, et rétablit l'Hégémonie Toreador. Très bien renseigné (par la sanglante Madame Guil), il sait que les Ventrues ont liquidé au cours de l'Empire et des premiers mois de la Restauration un certain nombre de leurs adversaires, et il se sert de ces renseignements pour acheter le soutien Ventrue. (...)
La première moitié du XIX° siècle, politiquement incertaine, artistiquement très active, le rapproche encore de Narcisse. Les relations que celui-ci conserve dans les milieux Anarques permettent àVillond'anticiper sur complots, conspirations et révolutions. De plus, Narcisse etVillonse lancent à corps perdu dans le mouvement romantique : ils pratiquent le dandysme avec passion, ils écrivent sous des pseudonymes dans les journaux, fréquentent les salons, le Petit Cénacle de Charles Nodier puis le Grand Cénacle de Victor Hugo, participent à la bataille d'Hernani au côté des jeunes romantiques - alors que les Ventrues, le Révérend en tête, soutiennent les classiques.Villon, par l'intermédiaire de Narcisse, fournit à Victor Hugo sa documentation sur le Paris du XV° siècle mis en scène dans Notre-Dame de Paris , à Auguste Maquet (le nègre d'Alexandre Dumas) ses descriptions du Paris du XVI° siècle dépeint dans La Reine Margot... (...)
Les deux vampires fréquentent également les salons de peinture, et commandent à Delacroix un tableau qui les représente tous deux. A l'époque, ils empruntent divers noms : chevalier des Loges pourVillon, Lord Kenningmore pour Narcisse... 5. La Commune : Le vrai bouleversement proviendra de la guerre de 1870 : le Second Empire effondré ranime les ardeurs révolutionnaires des Anarques, qui suscitent la Commune. (...)
Craignant officiellement aussi bien les insurgés parisiens, les rigueurs du siège et les battues sauvages des Brujah déchaînés,Villonet une partie de sa cour s'exilent à Meaux... En fait,Villonse sert de Narcisse, resté à Paris et bien infiltré dans les milieux communards, pour orienter les assauts Anarques contre les Praxistes. Le Révérend, resté lui aussi à Paris, s'en rend compte, échappant de justesse à une embuscade Anarque. Une fois la capitale nettoyée d'une bonne partie du parti Praxiste,Villonreprend les choses en main, conclut une alliance avec les Ventrues et mène une purge très violente contre les Anarques. Fin 1871, Paris est sur les genoux, maisVillona consolidé son pouvoir, ayant saigné à blanc aussi bien l'opposition Praxiste que le mouvement Anarque. (...)
.. 6. La machination du Révérend : Le Révérend, pour sauver sa non-vie, a bien sûr rallié le camp deVillonlorsque le Prince a persécuté les Anarques. Il a deviné toute la duplicité du Prince, mais il est lui même trop habile - et trop prudent - pour le dénoncer. Cependant, il ne peut admettre queVillonremporte une victoire si éclatante. Il veut porter un coup au Prince pour venger les Praxistes détruits et restaurer l'esprit combatif des survivants Ventrues. Il décide de s'attaquer au point faible deVillon: Narcisse, son favori. Narcisse, le contact qui permet àVillonde contrôler le parti Anarque, l'arme que le Prince a utilisé contre ses adversaires politiques... En 1871, peu de temps après le retour deVillonà Paris, le Révérend exige de Quincampoix le remboursement de sa dette de sang, pendante depuis la terreur. (...)
), et à y dérober quelques lettres rédigées par le Toreador dans les dernières années révolutionnaires. Le Révérend sait en effet queVillonet ses familiers récupèrent régulièrement leur courrier (en le faisant voler, en le rachetant ou tout simplement en le réclamant) afin d'éviter d'être trahis, quelques décennies plus tard, par une lettre ressemblant étrangement à un courrier plus récent. (...)
Puis, sur le fragment signé, il rédige l'itinéraire précis qui devait mener Beatrix et sa cour de Paris à Calais en 1793. Le Révérend se rend alors au Louvre où il affirme publiquement vouloir donner àVillonune preuve de sa reconnaissance au parti Toreador... Un cadeau empoisonné, puisqu'il s'agit du faux qu'il a fabriqué, qu'il prétend avoir découvert dans les archives de meneurs Anarques détruits au moment de la répression de 1871, et dont il se sert pour accuser Narcisse de collusion avec le milieu Anarque, et pire encore, pour l'accuser d'avoir livré Beatrix aux Brujah à la fin du siècle précédent. (...)
Grand émoi chez les Anciens : les rapports étroits de Narcisse avec les milieux révolutionnaires couplés à la lettre apportée par le Révérend convainquent la plupart des vampires parisiens de la culpabilité de Narcisse.Villon, quant à lui, soupçonne la fraude, mais sa position est inconfortable. Une partie importante du clan Toreador, resté fidèle au souvenir de Beatrix, crie vengeance, et le Prince sait que les Ventrues connaissent ses propres compromissions avec les Anarques. (...)
Couvrir Narcisse représenterait une erreur politique grave, qui retournerait les trois quarts de la cour contre lui, et pourrait même le faire soupçonner d'avoir commandité l'assassinat de Beatrix... Il ne faut que quelques secondes àVillonpour peser tout cela, un intervalle très court où il joue la surprise et l'incrédulité en faisant semblant de lire et de relire la lettre apportée par le Révérend. (...)
Pour couper court à toute initiative, il entre très vite dans une colère terrible - une de ses colères terrifiantes qui font trembler toute l'Hégémonie Française ( N'oublions pas queVillonest par le sang très proche de Caïn, qu'il dispose d'un charisme rayonnant -8 !...- et d'une Présence écrasante - 7 ! (...)
En fait, même un siècle plus tard, les Anciens répugnent toujours à rappeler cet incident, de crainte de ranimer une parcelle de la colère qui enflamma le Prince cette nuit là...Villon, entre deux bordées d'anathèmes très capitolins, ordonna qu'on lui amenât Narcisse. Puis il s'enferma dans ses appartements avec son favori, et le palais tout entier retentit deux heures durant des cris des deux vampires. (...)
Peu avant l'aurore, lorsque le Prince ressortit, ses appartements étaient dévastés, poissés de sang, et l'on ne retrouva de Narcisse que les restes cendreux d'un vieux vampire détruit. Pendant plusieurs semaines,Villonresta terriblement ombrageux, toujours prêt à exploser de colère pour la moindre vétille. Suivit une période d'abattement de plusieurs mois, pendant laquelle il pleura ouvertement son favori disparu. (...)
Dans la statue furent intégrés les restes humains trouvés dans les appartements du Prince, et l'oeuvre rejoignit la collection privée deVillon. L'impartialité deVillondans cette affaire força le respect de la plupart des Anciens et raffermit l'autorité du Prince sur l'Hégémonie. L'exemple de Narcisse montrait que personne ne pouvait se soustraire à la justice du Prince. Toutefois, le sujet provoquant invariablement une grande irritation chezVillon, il devint un principe de ne plus en parler, et les jeunes Caïnites n'ont jamais entendu parler de Narcisse. (...)
L'influence du Révérend a donc cru sur Paris ; à partir du début du siècle, il est considéré comme un Patricien au sein de son clan, où s'investit de plus en plus dans la faction Libérale.Villongarde un oeil sur l'ambitieux Ventrue : officiellement, il se comporte avec lui avec froideur, mais en lui témoignant la considération que l'on doit à un ministre brillant. (...)
Le Prince s'est entiché depuis quelques mois pour le "virtual painting", un courant artistique underground qui travaille sur le rapport entre la peinture traditionnelle et l'image de synthèse ; les artistes de ce courant tentent de restituer sur toile la pureté chromatique de l'image numérique, et s'inspirent des espaces parfaits du virtuel pour créer un vertige esthétique chez le spectateur.Villona parrainé une exposition à la galerie Catel-Réaux autour de l'oeuvre d'artistes encore méconnus - Jeffrey Bronn, Lou Benvenutti, Liam Kenning. (...)
Les PJ ont reçu une invitation de la baronne Vauquier, dont les membres de la Cour savent généralement qu'il s'agit d'une alliée mortelle deVillon, chez qui il organise de somptueuses fêtes privées. A l'issue du vernissage, une "snuff party" est organisée par le Prince : une projection privée où les acteurs sont invités et peuvent être consommés (avec modération) par les vampires. (...)
Un coup monté, organisé par le Prince lui-même, pour démasquer les traîtres et les comploteurs, pour décapiter ou du moins juguler l'opposition. Tout ce qui se passera au cours de la nuit est une crise provoquée parVillonlui-même, afin de pouvoir juger la fidélité de sa cour. A leur insu, les PJ seront les agents deVillon. Dans le mois qui a précédé, une crise grave a éclaté à Toulouse : Edmond Forges, une des goules d'Edouard de Morsac, Marquis de Bordeaux, a été assassiné alors qu'il espionnait le légat Toreador Aymeric. (...)
Plusieurs escarmouches ont eu lieu, détruisant plusieurs domaines de part et d'autre, et les Anarques de Ferdinand, le chef de la faction Iconoclaste, ont commencé une guérilla contre les deux clans.Villonse devait d'intervenir, sous peine de perdre toute influence sur l'Occitanie et sur l'Aquitaine. (...)
Mais sa position est délicate, puisqu'il doit officiellement soutenir son marquis et officieusement son légat. De plus, Aymeric comme Edouard sont toujours prêts à trahir... Pour se dégager,Villona nommé un médiateur, se proposant de rejeter sur celui-ci la responsabilité d'une faillite éventuelle de sa politique. C'est au Révérend queVillona confié la mission de calmer les clans occitans : un vrai cadeau empoisonné, à propos duquel on murmure à la cour queVillonl'avait confié spécialement au vieux Ventrue pour l'acculer à l'échec et ainsi le pousser à la disgrâce. Mais contre toute attente, le Révérend a résolu la situation : il a réussi à prouver qu'Edmond Forges avait été assassiné par des Anarques, et est parvenu à réconcilier Ventrues aquitains et Toreador occitans dans une alliance contre Ferdinand. (...)
C'est auréolé d'une nouvelle gloire que le Révérend vient de regagner Paris, quinze jours plus tôt, à tel point qu'il commence à faire de l'ombre àVillon. Le Prince, qui ne supporte plus l'influence du Ventrue, a décidé de le discréditer en se servant de l'affaire Narcisse. (...)
Celui-ci prit secrètement la fuite et gagna Edimbourg, où il séjourna sous le nom de Liam Kenning. Depuis, les deux vampires sont restés secrètement en contact, alors queVillonsimulait le chagrin et le deuil. Pour ressortir l'affaire Narcisse, le Prince a décidé de simuler la folie, une folie due au choc de la révélation de l'innocence de Narcisse. (...)
Le vernissage commence vers 21h30, et la plupart des invités savent que le Prince doit passer autour de 23h. Or, à minuit, toujours pas trace deVillonou de ses familiers. C'est à ce moment que commencera à courir la rumeur dans les milieux Anarques et les milieux praxistes que le Prince serait frappé par une crise de démence. En effet,Villona mis en scène une crise d'hystérie avec Asgard : après s'être rendu impasse du Tertre, dans l'ancienne demeure de Narcisse, il s'est rué au Sacré Coeur, a arraché une porte, et a commencé à briser les vitraux en projetant des bancs d'église au travers. (...)
Asgard est intervenu juste avant la police et a maîtrisé non sans mal le Prince, d'abord en luttant contre lui, puis, devant l'inefficacité de ses efforts, en partageant sa frénésie destructrice.Villonsimule la crise, mais a vraiment saccagé le Sacré Coeur et blessé Asgard par souci de vraisemblance. (...)
Il a semé les indices qui doivent mener à la piste de Narcisse : une sociétaire de la comédie française, Irène Donna, qui ignore sa nature vampirique mais qu'il courtise, a accepté de prêter sa voix à un certain nombre de messages téléphoniques anonymes adressés à des anciens parisiens... et àVillonlui-même pour lancer toute la cour sur la piste de Narcisse. Très vite, la rumeur selon laquelle le Prince est devenu fou en apprenant que Narcisse était innocent des crimes qui lui étaient reprochés devrait courir les milieux vampiriques - et pousser le Révérend à la faute, du moinsVillonl'espère-t-il. Par la même occasion,Villonteste la fidélité d'un certain nombre de factions parisiennes, pour sanctionner les anciens susceptibles de le trahir... Afin de provoquer des troubles à même de lever les inhibitions de ses adversaires,Villona fait prévenir les Anarques d'un soi-disant complot qui destabiliserait le Prince. Ainsi les iconoclastes Brujah fomentent-ils des troubles dès que la rumeur sur la folie deVilloncommence à courir - et parmi eux resurgira la sinistre figure de Petraskov, secondé par deux infantes nouvellement étreintes, Ludmila et Natacha, vulgaires et violentes à souhait.Villonentend aussi manipuler les Anarques contre les praxistes, renouvelant ainsi la manoeuvre déjà opérée en 1871... (...)
Ceux qui tenteront de s'interposer face aux PJ seront ainsi désignés comme conspirateurs aux yeux deVillon. En fait, les PJ sont les agents inconscients deVillon. Celui-ci, en finale, leur demandera un rapport détaillé non sur le résultat de leur enquête, mais sur les activités des Caïnites qu'ils auront croisés dans la nuit. Puis il reprendra la situation en main tout simplement en passant quelques coups de fil à divers Anciens de Paris, découvrant ainsi que sa pseudo folie n'était qu'une manoeuvre pour piéger les comploteurs. (...)
6 Traduire : Ne craignez-vous pas que le Prince vous tienne grief ? 7 Traduire : Allusion à l'interdiction édictée parVillonde pratiquer la Thaumaturgie à Paris Cependant, le Prince ne devant pas tarder, il faut éviter à tout prix une esclandre, et, sur ordre du Révérend, les Ventrues qui l'entourent repoussent Wolker et Ludmila dehors sans violence. (...)
) Si les PJ restent, ce que leur dicte théoriquement l'Etiquette puisqu'ils attendent le Prince, la soirée s'étire et se charge d'une tension de plus en plus perceptible. A 23h, le Prince ne s'est toujours pas présenté, ce qui n'étonne personne puisqueVilloncultive l'art de se faire attendre. Mais à mesure que minuit approche, les vampires commencent à s'agiter, car l'absence du Prince devient suspecte, et la plupart des Caïnites possèdent une solide dose de paranoïa qui les poussent à se méfier de tout imprévu. (...)
Alors qu'ils pénètrent dans le palais, ils aperçoivent dans l'ombre plusieurs groupes de gorilles en costumes trois pièces, munis d'oreillettes, de lunettes infra-rouge et de pistoletsmitrailleurs. Dans le grand hall du Louvre, le fauteuil Louis XV qui sert ordinairement de trône àVillonest bien installé sous la Victoire de Samothrace, mais il est vide. Seul Asgard est présent, qui passe coup de fil sur coup de fil. (...)
est subitement devenu fou. Asgard racontera l'épisode du Sacré Coeur, et affirmera que ni lui ni Stanko ne savent ce queVillona fait au début de la soirée. Les deux Anciens affirment qu'ils s'efforcent de maintenir l'ordre pendant la folie deVillon, mais qu'ils désirent aussi apprendre ce qui a provoqué les troubles du Prince, pour essayer de l'en guérir. Asgard précise que malheureusement les Anarques semblent au courant de quelque chose car ils bougent beaucoup. (...)
En revanche, les deux vampires accepteront de décrire la folie du Prince : Asgard prétendra l'avoir trouvé en état de Frénésie au Sacré Coeur, mais il assurera que les troubles psychologiques sont toujours aussi graves après la crise. Selon ses dires,Villontournerait en rond comme une bête en pleurant des larmes de sang, se serait à moitié défiguré avec ses ongles et passerait par des phases alternées de rage et de désespoir. (...)
), fuyant en particulier la lumière électrique qu'il prend pour celle du soleil. (Il s'agit bien sûr d'une accumulation de mensonges, échafaudés parVillonlui-même...) Ils acceptent également de mener les PJ au refuge dans lequel le Prince a passé sa dernière journée. (...)
L'ascenseur s'enfonce profondément dans le sous-sol parisien, et les PJ pourront discerner par les doubles grilles une succession de strates archéologiques, puis géologiques superposées, dont la décrépitude minérale tranche avec le luxe de l'ascenseur. Lorsque l'ascenseur s'arrête enfin, il débouche dans la nef d'une jolie chapelle gothique - queVillona fait démonter puis reconstruire 50m sous le niveau du sol... Des projecteurs disposés derrière les vitraux du XV° siècle transforment l'endroit en une féérie de couleurs. (...)
Il pourra leur résumer en quelques mots les conditions dans lesquelles elle a fondé l'Hégémonie Toreador et celles dans lesquelles elle a disparu en 1793. Des PJ curieux demanderont sans doute ce que faisaitVillonà l'époque, comment il a accédé au pouvoir ; Stanko leur racontera la vérité, en omettant toutefois systématiquement toute mention à Narcisse. (...)
La bibliothèque devrait faire bondir le coeur de tout bibliophile, car elle rassemble les premières éditions de grandes oeuvres littéraires, protégées par des reliures d'époque. Des PJ curieux y trouveront l'édition princeps des oeuvres deVillon: Le grant testamentvillonet le petit. Son codicille. Le iargon & ses balades, imprimé à Paris par Pierre Levet en caractères gothiques cursifs en 1489. Ils découvriront également des ouvrages sans prix car portant les autographes de leurs auteurs : le Livret des folastries , un recueil de poèsies légères de Ronsard publié chez "la veufve Maurice de la porte" en 1553, portant la dédicace suivante "Pour mon plaisanct & tresestrange ami le Sieur Michel Mouton11 , qui saict myeus que moy cueillir les roses de la vie" ; les "Livre Premier & second" des Essais de "Messire Michel seigneur de Montaigne" publiés en 1580 par Millanges à Bordeaux, ouvrage dont les marges comportent de nombreux ajouts manuscrits de Montaigne ; un manuscrit de Tartuffe en trois actes (correspondant aux actes I, III et IV de la version définitive), tel qu'il fut représenté en 1664 à Versailles, introuvable quasiment depuis sa composition ; une dizaine de pages manuscrites livrant quinze portraits inédits dans Les caractères, de La Bruyère ; etc. (...)
Le bureau comporte cinq écrans de contrôle reliés à des caméras qui surveillent l'accès du refuge (entrée du Musée, vestiaires du Musée, couloirs de service du Musée, accès à l'ascenseur, intérieur de l'ascenseur). Il comporte trois stylos plumes en or, dont deux à large bout carré, qui permettent àVillonde continuer à écrire dans des calligraphies anciennes. Mais le meuble est vierge de tout papier : tout ce que les PJ pourront trouver, c'est une télécommande compliquée dans un tiroir : elle 10 Francisco Primaticcio, 1504-1570, dit le Primatice. (...)
Dessinateur et peintre renommé à la cour des Valois . 11 "Michel Mouton" est un pseudonyme que prit FrançoisVillonen 1455 pour essayer d'échapper à la justice, après le meurtre du prêtre Jean Sermoise au cours d'une rixe sur le parvis de Saint-Benoîtle-Bétourné, près de la Sorbonne. Stanko ignorant cet ancien épisode de la vie mortelle deVillon, vous pouvez laisser les PJ échafauder mille théories farfelues sur le "tres-estrange" Michel Mouton. (...)
Il assurera simplement qu'il ne s'agit pas d'une vampire fréquentant actuellement la Cour. Si les PJ lui posent des questions sur la vie sentimentale deVillon, il leur répondra qu'il fait tout pour l'ignorer, arguant qu'il s'agit d'un domaine particulièrement dangereux à explorer. (...)
En fait, lorsque les PJ débarquent, l'appartement est complètement vide : ne restent dans les vastes salons de l'appartement que quelques tringles au-dessus des fenêtres et les traces des cadres sur les murs. (Sur le conseil deVillon, la baronne Vauquier a déménagé avec armes et bagages en prévision des troubles à venir). Si les PJ parviennent à se renseigner auprès des voisins (ce qui demandera pas mal d'habileté dans un immeuble de la haute société parisienne, au beau milieu de la nuit. (...)
Si les PJ n'ont encore rien découvert sur Narcisse et interrogent simplement Garance sur la vie sentimentale du Prince, celle-ci se montrera sarcastique et amère. Elle décriraVilloncomme le plus merveilleux séducteur qu'elle ait rencontré, mais aussi le plus inconstant. Elle affirmera que depuis des siècles,Villona accumulé des centaines, voire des milliers de conquêtes, mortelles et immortelles, et qu'il lui serait difficile de toutes les connaître. Elle le peindra non seulement sous les traits d'un amant volage, mais aussi comme un être possessif et jaloux, y compris des conquêtes abandonnées depuis longtemps. (...)
- C'est après la disparition de Narcisse, en 1871, que Stanko a fondé les Korrigans et s'est élevé jusque dans le sérail qui entoureVillon. Quoiqu'il n'existe pas la familiarité qui unissaitVillonet Narcisse entre le Prince et Stanko, Garance soupçonne (à juste titre) que Stanko a remplacé Narcisse en tant qu'agent de renseignement du Prince. (Laissez vos PJ imaginer que Stanko est au coeur d'une ténébreuse conspiration ; cela pimentera leur paranoïa. (...)
Il reste pour donner le change, feint ne pas accorder d'intérêt à toute cette agitation et attendre placidement le Prince. Si les PJ l'interrogent, il se montre aimable, prétend ne voir dans le retard deVillonqu'une nouvelle fantaisie typique de "son tempérament artistique"... Ce qui ne l'empêchera pas lui aussi d'essayer de tirer les vers du nez aux PJ. (...)
La maison fut brutalement abandonnée au moment de la disparition de Narcisse, en 1871. Elle est restée en l'état depuis, discrètement surveillée par des agents mortels deVillon. L'intérieur évoque une demeure brutalement figée au siècle passé ; les ferronneries des escaliers, le cristal des lustres et les meubles sont drapés dans d'immenses toiles d'araignées grises de vieillesse, les murs et les moulures des plafonds sont gâchés par d'immenses taches d'humidité, qui cloque les tapisseries fanées et décolle les plâtres. (...)
(La maison recèle nombre d'oeuvres d'art. Si un PJ en vole, traitez l'affaire comme pour "l'emprunt" éventuel d'un livre deVillon. Le Prince se fera le porte-parole de son favori, et la disgrâce des PJ indélicats sera aussi sûre. (...)
Il s'agit du portrait de deux dandys romantiques vêtus de fracs élégants, de gilets à bouton de nacre, de chemises de soie au col noué par des cravates larges et extravagantes. Le premier, assis sur un fauteuil Louis XV, n'est autre que FrançoisVillon; il tient négligemment un livre dans sa main droite ("Le Prince", de Nicolas Machiavel...), et fixe pensivement le peintre, appuyé sur sa senestre. (...)
Le second est Narcisse ; il se tient debout, derrière le Prince, une main familièrement posée sur l'épaule de celui-ci, un sourire énigmatique aux lèvres. Les PJ devraient reconnaître au premier coup d'oeil la statue d'or aperçue dans le refuge deVillon. Une feuille de papier est punaisée à même la toile, avec une épingle à cravate SaintLaurent, au niveau du coeur de Narcisse. (...)
Mais n'est-il pas un peu trop tard pour me la réclamer, François ? N'est-ce pas vous qui ne souhaitez plus me voir, désormais ?" (Ce texte a été écrit et épinglé parVillonlui-même, avant de faire un peu de casse au Sacré Coeur. Si des PJ utilisent la Psychométrie, ils seront sensibles à la présence du Prince, mais quoi de plus normal puisque celui-ci est censé être passé ici quelques heures avant eux ? (...)
Le Cénacle est le nom que les jeunes auteurs romantiques donnaient à leur réunion hebdomadaire chez Hugo. Le Chevalier des Loges n'est autre queVillon, qui a également porté le nom de François des Loges au cours de sa vie mortelle.) Autre exemple de lettre ayant trait à la littérature : "Monsieur, Veuillez transmettre à votre ami le Chevalier des Loges mes remerciements les plus vifs pour ses extraordinaires descriptions du Paris des années 1570. (...)
Soyez-y. La pièce est, paraît-il, remplie d'enseignements." Etc... (Ces billets sont tous de la main deVillon) C. Plusieurs liasses très épaisses de compte-rendus ressemblant fort à des rapports de police. (...)
A partir de 1814, des rapports laissent entendre que Narcisse participe au nom du "Prince V." à des négociations secrètes avec les Marquis Ventrues : en substance,Villonaccepterait de fermer les yeux sur les meurtres perpétrés par les Ventrues sur des Brujah en échange du soutien du clan Ventrue. (...)
Les rapports de 1848 sont très alarmants : la révolution de 48 est provoquée par les Brujah, et tous les vampires des autres clans ont manifestement craint une seconde "Terreur". Cela a permis àVillonde les rassembler autour de lui et de contrer les Brujah en favorisant l'arrivée au pouvoir du "Prince-président" Louis-Napoléon Bonaparte, puis en soutenant le coup d'état du 2 décembre 1851. (...)
Tous ces passages concernent l'action de Narcisse pendant la Commune, menée au service du double-jeu deVillon. Narcisse, qui savait ces papiers explosifs, les a détruits peu de temps avant d'être lui-même piégé par le Révérend. (...)
D'autre part, il avait conservé les autres lettres rapportées par Quincampoix, par précaution à l'époque, pour être en mesure de fabriquer d'autres faux concordant avec celui apporté àVillon, au cas où le Prince aurait été sceptique. Par prudence, il ne conserve pas ces papiers dans un de ses repères, mais il les a confiés à son infant, Camille Pons. (...)
Il semble que la cote du tableau vienne d'être réévaluée." (Il s'agit d'un autre message commandité parVillon, pour pousser le parti du révérend à la panique. Bien sûr, Pons comprend l'allusion mais ne connait pas la voix, quoiqu'elle lui rappelle vaguement quelqu'un. (...)
Les trois Tremeres ont tiré la comédienne du lit et, sans se donner beaucoup de mal, lui ont fait avouer tout ce qu'elle savait - c'est-à-dire pas grand chose.Villonla courtise à la sortie du théâtre depuis quelques semaines, emplissant chaque soir sa loge de fleurs, et la comédienne est bien sûr devenue follement amoureuse de son mystérieux courtisan. (...)
Mais le Prince a pris plusieurs précautions : il s'est présenté à elle sous le nom de Jean Marceau (encore une mauvaise plaisanterie : il s'agit d'une de ses connaissances du XV° siècle, dont il se moque dans le Testament) , et il a eu soin de brouiller légèrement les perceptions de la comédienne afin qu'elle ne puisse brosser de lui qu'un portrait physique flou (Une succession de lieux communs : brun, mince, élégant, beau, mais la comédienne est par exemple incapable de se rappeler la taille des cheveux ou la couleur des yeux de son soupirant...). Après avoir un peu joué avec le coeur de la comédienne,Villona accepté de devenir son amant... à condition qu'elle accepte de passer une épreuve. Il s'agissait pour Irène Donna de passer deux coups de fil à des numéros anonymes, et d'y laisser des messages queVillona griffonnés sur un papier. Les messages sont ceux que les PJ ont entendu, et Irène Donna a toujours le papier sur sa table de chevet - l'écriture est la même que celle du billet épinglé.Villonlui a aussi donné un numéro de téléphone où le joindre. La malheureuse ignore tout de la Famille - ou du moins ignorait-elle tout jusqu'à ce que les Tremeres débarquent chez elle. (...)
Mais Cosimo n'est pas né de la dernière pluie, et tout cela lui semble trop facile. Il flaire le piège : il a utilisé la Psychométrie sur le papier laissé parVillon, et il a senti la présence du Prince... Une brève recherche menée par Dahomé a permis de localiser l'adresse du numéro de "Jean Marceau" : en fait, le domicile est au nom de Liam Kenning (l'un des peintres qui exposent à la galerie Catel-Réaux, et qui n'est autre qu'un pseudonyme de Narcisse), et il se trouve au 12, rue Saint-Marc, à Montmartre. (...)
Un PJ qui détourne le regard ou qui s'interrompt s'attire ses sarcasmes. C'est seulement quand les PJ auront résumé toute leur nuit que leVillonexposera sa stratégie - et la façon dont il a utilisé les PJ, entre autre, pour piéger le Révérend et estimer le désordre provoqué par la fausse rumeur de la folie du Prince. (...)
Aux PJ de se hâter de regagner leurs refuges, avant les premiers rayons du jour. 15. Epilogue : Le lendemain soir,Villonrendra publiques les preuves de la félonie du Révérend, affirmera qu'il s'en était toujours douté et rétablira Narcisse à la Cour. Sans attendre le jugement deVillon, le Révérend a pris la fuite. Pourtant,Villonse montre étrangement magnanime : il agonit de sarcasmes le Ventrue, affirme qu'il ne désire plus le voir rôder dans son sillage, mais ne réclame aucune poursuite contre lui. Il a consacré sa disgrâce, et ne désire pas aller plus loin, craignant de dresser définitivement contre lui la coterie parisienne des Ventrues. (...)
A la Cour, précisément, les Ventrues continueront à proclamer l'innocence du Révérend et feront courir le bruit que c'estVillonqui a monté de toutes pièces l'histoire du faux pour couvrir son favori et masquer sa propre implication dans le meurtre de Beatrix. Narcisse séjournera quelques mois à Paris, maisVillonet lui se sont éloignés en un siècle, et passé l'émotion des retrouvailles, les deux vampires vont se lasser l'un de l'autre. Narcisse trouve l'affection et la jalousie du Prince étouffantes,Villontrouve son favori singulièrement vaniteux et absent. En finale, Narcisse retournera à Edimbourg, mais il lui arrivera encore de faire des séjours à Paris, maintenant avecVillonles liens que l'on a avec une vieille maîtresse... Si vos PJ se montrent un peu arrogants, ou un peu trop sûrs d'eux, le Prince se livrera avec eux à un petit jeu cruel. (...)