Les Apôtres du Mal
sur Les Ecuries d’Augias au format (10.6 Mo)
Contient : diable (15)(...) Oscar Méténier, directeur du théâtre du Grand Guignol, les a tous invités à la première de son nouveau spectacle : La Beauté duDiable; or l'endroit n'est pas spécialement connu pour apaiser les angoisses. Depuis les incidents de La Fée Verte, ce dernier s'est lié d'amitié avec nos investigateurs : sans eux, le Voleur de Visages - qui avait usurpé son identité sans le moindre scrupule - ne serait toujours pas neutralisé ; voilà un problème de réglé susceptible, à terme, de nuire gravement à sa réputation ! (...)
Sur les murs, des affiches placardées représentent une jeune femme rousse au décolleté généreux, d'apparence insouciante et frivole ; la pauvresse semble ignorer la terrible silhouette démoniaque qui plane sur elle... Un homme à la moustache fournie surgit alors de nulle part, tel undiablemonté sur ressort éjecté de sa boîte. Les PJ les plus nerveux sursautent, répondant malgré eux à l'effet souhaité par notre farceur (+ 1pt de névrose). (...)
Mais le temps passe, et il est temps de s'installer. Le spectacle va bientôt commencer. ACTE I La Beauté duDiable« La femme est le chef-d'oeuvre de Dieu surtout quand elle a lediableau corps. » Alphonse Allais Au théâtre ce soir... Méténier reste dans son bureau, après s'être préalablement excusé auprès des PJ : il lui reste des affaires à régler avant le spectacle. (...)
On peut légitimement s'interroger sur l'intérêt d'une telle pièce au Grand Guignol, si ce n'est pour combler les fantasmes voyeuristes de ces messieurs, mais il ne faut pas oublier que le théâtre n'est pas uniquement dédié aux spectacles sanguinolents : des histoires plus légères y trouvent également leur place. Pourtant, difficile de s'expliquer l'ombre menaçante dudiablesur l'affiche... Passées dix minutes de frivolités en tous genres (les pièces excèdent rarement vingt minutes), un étrange changement d'ambiance survient brutalement. (...)
Pour qu'il accepte, espérons toutefois que les PJ aient eu la présence d'esprit de lui mentir par omission, concernant Lihi... Charlie Chan à l'Opéra (1936) La version de Méténier Selon Méténier, rien n'était prévu, pas même la présence de ces chaînes sorties d'on-ne-sait-où... A la fin de la pièce, le partenaire de Lihi devait revenir déguisé endiableafin de l'emmener en enfer, où il l'aurait épousée : un décor de flammes en tissu avait même été conçu pour l'occasion ! (...)
Les loges : on peut trouver, dans l'une d'elles, le partenaire de Lihi bâillonné et ligoté. Un costume dediableconfectionné selon la grande tradition théâtrale (cornes, barbiche, queue fourchue, trident.. (...)
Une fois libéré, il déclarera avoir été frappé par un homme immense habillé en noir, le visage caché par une capuche (Innocent), juste après avoir quitté la scène pour venir se changer endiable. Dans une autre loge remplie de fleurs, il ne reste plus rien de Lihi, si ce n'est un mot d'encouragement très intime de Méténier. (...)
• 9 ou 10 : un jeune androgyne aux yeux bleu clair et aux longs cheveux roux à la beauté trouble, que le vendeur a tout d'abord pris pour une femme (les PJ passés au Dragon Noir reconnaîtront Michel) : « Sûrement un de ces dandys ou un de ces jésus qu'on voit partout en ce moment... Mais je dois reconnaître que si ça avait été une femme, j'aurais pas dit non... » S'ils ne l'ont pas explorée, il reste aux PJ la piste du théâtre de magie et celle du Dragon Noir, avant de passer à l'acte 2. ACTE II Sur la trace dudiable« Il faut que la queue dudiablelui soit soudée, chevillée et vissée à l'échine d'une façon bien triomphante pour qu'elle résiste à l'innombrable multitude de gens qui la tirent perpétuellement. » Victor Hugo Une nouvelle journée se lève, une fois les pistes passées en revue (il n'est pas obligatoire de toutes les avoir suivies). (...)
Les nouvelles vont vite : en lisant les journaux, ils pourront se rendre compte que les ragots colportés par le public de La Beauté duDiable, couplés à l'arrêt brutal de la pièce, ont fait naître une rumeur qui circule dans toute la capitale. (...)
Le cahier des charges était précis : l'histoire devait concerner une femme de moeurs légères rattrapée par lediable, venu la chercher à la fin de la pièce pour l'épouser en enfer. Le coup de théâtre y serait annoncé par une coupure de lumière dans la salle. (...)
Après, il a fallu accrocher les chaînes aux poutres du plafond. Quand la lumière s'est éteinte, au moment où il m'avait dit, quand lediabledevait entrer en scène, j'ai jeté les chaînes au sol. Quand les autres ont fini leur numéro, à la fin, il m'a suffi de glisser le long d'une chaîne, de laisser derrière moi du sang de cochon en filant dans les couloirs, et de disparaître dans la ruelle. (...)
Il semble que cette église brûlée, où il a rencontré Mathieu, soit au coeur de l'affaire. La Main duDiable(1943) 15 Un dernier pas vers l'enfer Tout nous renvoie donc vers ce lieu, cette église brûlée de Montmartre indiquée par Mathieu. (...)
La presse a relaté l'incendie de l'église dans ses grandes lignes, mais sans pour autant faire le rapprochement avec le spectacle du Grand Guignol, qui continue à profiter de la promotion faite autour de l'évènement. Les disparitions inexpliquées dans la capitale semble se réduire, comme si lediableavait pris congé... Passé ce labs de temps, Lépine trouve enfin le temps de convoquer les PJ à la préfecture. (...)Ce scénario s'inscrit dans la tradition de la littérature fantastique et horrique ; sa nature extrême le destine à un public averti. Un MJ assez expérimenté, déjà familiarisé avec les règles de Crimes, serait préférable pour le diriger. Il lui est conseillé de lire le chapitre 4 du livre de base consacré au système de jeu, et plus particulièrement les paragraphes concernant la sublimation et le sado-masochisme au XIXème siècle (p.111 & 112). L'aventure doit se dérouler après 1897, l'année où ...