Les Apôtres du Mal
sur Les Ecuries d’Augias au format (10.6 Mo)
Contient : femme (27)(...) D'après les rumeurs qui circulent dehors, la pièce est une farce à caractère érotique : un genre parfois représenté sur la scène du théâtre. Sur les murs, des affiches placardées représentent une jeunefemmerousse au décolleté généreux, d'apparence insouciante et frivole ; la pauvresse semble ignorer la terrible silhouette démoniaque qui plane sur elle. (...)
Mais le temps passe, et il est temps de s'installer. Le spectacle va bientôt commencer. ACTE I La Beauté du Diable « Lafemmeest le chef-d'oeuvre de Dieu surtout quand elle a le diable au corps. » Alphonse Allais Au théâtre ce soir. (...)
Des ricanements émanent de sous les draps, qui ne cessent de s'agiter en tous sens : apparemment, on s'y amuse bien ! Soudainement, le drap tombe à terre et le public découvre, ahuri, une jeunefemmerousse aux seins nus accompagnée d'un homme, quasiment nu lui aussi. Murmures de désapprobation des femmes dans l'assistance, rires gênés des hommes : la scène ne laisse pas le public indifférent. (...)
Malgré son nouveau statut, on dit qu'il aurait continué à servir la police en tant qu'indicateur... Voir l'acte II du scénario La Fée Verte dans le livre de base, page 247, pour plus de précisions. La scène se poursuit, relatant les aventures libertines de cettefemmebien décidée à profiter des atouts de son corps parfait. On peut légitimement s'interroger sur l'intérêt d'une telle pièce au Grand Guignol, si ce n'est pour combler les fantasmes voyeuristes de ces messieurs, mais il ne faut pas oublier que le théâtre n'est pas uniquement dédié aux spectacles sanguinolents : des histoires plus légères y trouvent également leur place. (...)
Les silhouettes avancent encore. Personne n'ose réagir, le public pensant assister à la suite du spectacle. La jeunefemme, quant à elle, paraît terrorisée : son jeu est parfait, peut-être même trop... Elle se lève subitement pour s'enfuir, mais sa peau nue accroche l'une des pointes des crochets, qui la contraint à s'immobiliser. (...)
Il pose sa main sur la tête de Lihi, pour l'attirer contre lui en un geste protecteur et paternel. La jeunefemme, paralysée par la peur, ne bouge plus. Il lève alors son visage vers le public, totalement captivé par la scène. (...)
Pour cela, il faut chercher du côté des artificiers de la capitale. Mais une chose me surprend : nos intrus auraient emmené cettefemme, traversé les couloirs sans rencontrer Méténier avec leur captive dans les bras, puis ils se seraient enfuis en un temps record avant que vous ne les rattrapiez ? (...)
Et ces traces de pas d'enfant ? Nous savons qu'ils étaient présents physiquement : vous m'avez dit que le Messager a touché cettefemme, écartons donc l'hypothèse d'un jeu de projection d'image comme les affectionnait Houdin. Je vous ai dit à quel point il fut facile pour eux d'emprunter ce déguisement : il leur fut tout aussi facile de l'ôter, et de se mêler au public pour sortir tranquillement dans ce capharnaüm. (...)
Nous pourrions aussi envisager la présence d'une trappe sur scène, mais le théâtre de Méténier n'est pas conçu pour les tours de magie, ça n'est jamais qu'une ancienne chapelle reconvertie. Croyez-moi : cettefemmeest repartie avec vos Messagers de l'Enfer, mais de son plein gré, son corps nu caché sous des vêtements qu'ils avaient apporté avec eux, et sa longue tignasse rousse dissimulée sous un chapeau. (...)
10 Adrien est un homme d'une vingtaine d'années aux yeux bleus et aux cheveux raides très noirs, coupés à la garçonne au niveau du cou, une coupe de cheveux aussi atypique pour un homme que pour unefemmeen cette époque. Il porte une chemise noire, et un collier de tissu entoure son cou. Ses yeux et ses lèvres sont maquillés. (...)
Adrien s'amuse, d'entrée de jeu, à taquiner le groupe suivant sa composition, en déclarant par exemple à son plus jeune enquêteur qu'il le trouve mignon, ou en demandant à unefemmece qu'elle vient faire ici. Il accepte de répondre à toutes les questions (en ajoutant « J'ai bien dit toutes ») à la seule condition de lui payer un verre, et de trinquer avec lui. (...)
Il est conseillé au MJ de consulter la déchéance « androgynie » dans le chapitre 5 du livre de base, p.176. En se tournant, les PJ découvrent celui qu'ils devraient d'abord prendre pour unefemme. Michel est un grand homme à la démarche élégante, à la peau très blanche, aux cheveux longs et roux. (...)
Des pansements masquaient pratiquement l'intégralité de son visage (voilà qui écarte l'hypothèse du masque et des fausses cicatrices de Méliès). Il s'agit bien sûr d'Hugin. • 3 ou 4 : c'est unefemmetrès belle qui s'est présentée à lui, avec une peau laiteuse et de longs cheveux de jais tombant sur ses épaules (Mugin). (...)
• 9 ou 10 : un jeune androgyne aux yeux bleu clair et aux longs cheveux roux à la beauté trouble, que le vendeur a tout d'abord pris pour unefemme(les PJ passés au Dragon Noir reconnaîtront Michel) : « Sûrement un de ces dandys ou un de ces jésus qu'on voit partout en ce moment... Mais je dois reconnaître que si ça avait été unefemme, j'aurais pas dit non... » S'ils ne l'ont pas explorée, il reste aux PJ la piste du théâtre de magie et celle du Dragon Noir, avant de passer à l'acte 2. ACTE II Sur la trace du diable « Il faut que la queue du diable lui soit soudée, chevillée et vissée à l'échine d'une façon bien triomphante pour qu'elle résiste à l'innombrable multitude de gens qui la tirent perpétuellement. (...)
13 Auteur raté sans le sou connu pour quelques farces sexuelles, il a été approché par un homme -ou unefemme- étrange (décrire un autre client du vendeur d'hameçons) qui lui a offert une somme d'argent conséquente (volée aux victimes d'Innocent) pour rédiger une pièce. Le cahier des charges était précis : l'histoire devait concerner unefemmede moeurs légères rattrapée par le diable, venu la chercher à la fin de la pièce pour l'épouser en enfer. (...)
En dehors de ces périodes, il n'en vend guère qu'aux magiciens de cabarets : c'est pourquoi il se souvient nettement d'un homme -ou d'unefemme- à l'allure atypique, même pour un magicien. Sa clientèle est réduite, il connaît personnellement tous ses clients, et celui-là venait pour la première fois (décrire un autre client du vendeur d'hameçons). (...)
Ils peuvent ici mieux voir ses blessures, éclairées par la lumière des torches du mur : ses cicatrices sont harmonieusement dessinées, symétriquement, sur les deux profils de son visage. A la gauche du vieil homme se trouve unefemmetrès belle, à la peau blanche comme la craie et avec de longs cheveux raides et noirs comme le charbon qui tombent sur les deux côtés de son visage (Mugin). (...)
Un homme énorme et repoussant se tient debout à leur gauche, en contrebas (ces trônes sont surélevés, en haut de trois marches, ce qui permet aux PJ de voir l'ensemble de la scène). Il s'agit de Marcus. Unefemmenue est ligotée sur l'autel. Il s'agit de Lihi, cette fois enlevée pour de bon. Un géant se tient à côté d'elle, sur sa gauche, les bras croisés : un casque de métal rouillé en forme de pyramide recouvre sa tête, et un tablier tâché de sang noirci surmonte sa tunique pourpre (Innocent). (...)
Hugin est assez âgé, c'est un ancien prêtre et il n'a jamais pratiqué d'activité sportive. Mugin est unefemme, Marcus est trop gras pour se battre efficacement. Ceux-là devraient pouvoir être battus facilement, surtout si les PJ sont équipés de « bombes de rhum ». (...)
Dans la rue, alors que la cage d'ascenseur brûle entièrement, les PJ peuvent observer de la fumée s'échapper par tous les orifices de l'église. Les voilà dehors, dans la banlieue de Montmartre, accompagnés d'une jeunefemmetotalement nue (il serait peut-être temps de la recouvrir d'un manteau). Lihi, jusque là groggy, ouvre les yeux sur le PJ qui la tient. (...)
Passé ce labs de temps, Lépine trouve enfin le temps de convoquer les PJ à la préfecture. Le préfet les accueille dans son bureau, où les attendent déjà Oscar Méténier et une jeunefemmemagnifique au physique latin, peut-être une Espagnole ou une Italienne. Elle est vêtue d'une longe robe noire décolletée et d'un voile à dentelles qui la font ressembler à une veuve. (...)
L'étrangère tend une main gantée de noir à l'un des PJ. Son accent est très marqué. Il paraît curieux qu'unefemmeaussi attirante puisse officier au nom du Très Saint Père... - Nous recherchons depuis longtemps les individus que vous avez. (...)
Michel est aussi attrayant que la plus convoitée des Parisiennes, et affiche sûrement autant de féminité. Dans la rue, beaucoup de personnes croient voir en Michel unefemme, ce qui ne lui déplait pas quand ses admirateurs sont des hommes. Dossier secret Michel s'est toujours considéré comme unefemmenée dans un corps d'homme. Son père, un bourgeois de la haute société, n'a jamais supporté ce qu'il a toujours considéré comme un vice chez son fils. (...)
» Voltaire Mugin Identité : Christelle Chanteclair Métier : membre d'une secte, ancienne nonne et infirmière Origine : Paris Concept : - Archétypes associés : Gourou, Tueur Méthodique Conviction : ancienne catholique, croyance en un culte clandestin Dimension sociale : célibataire, membre d'une secte Potentiels * Physique : 3 * Mental : 2 * Social : 4 Compétences * Novice en larcin, traque et occultisme * Pratiquant en sciences du vivant et intrigues * Maîtresse en société, spécialisée en séduction Psychologie * Passion principale : son gourou * Passion secondaire : le don de soi * Tabou : l'érotisme, l'acte sexuel sous la contrainte * Déchéance : prendre la folie des autres * Tempérament : passionnée * Tendance : anankastique * Angoisse : 1 * Psychose : 3 * Seuil de névrose : 7 Description générale Mugin est unefemmeà la beauté troublante. A voir sa peau laiteuse très pâle, ses yeux verts d'émeraude, ses cheveux noirs de jais, rien ne laisse transparaître les meurtrissures auxquelles elle a dû s'adonner sous les recommandations d'Arius. (...)Ce scénario s'inscrit dans la tradition de la littérature fantastique et horrique ; sa nature extrême le destine à un public averti. Un MJ assez expérimenté, déjà familiarisé avec les règles de Crimes, serait préférable pour le diriger. Il lui est conseillé de lire le chapitre 4 du livre de base consacré au système de jeu, et plus particulièrement les paragraphes concernant la sublimation et le sado-masochisme au XIXème siècle (p.111 & 112). L'aventure doit se dérouler après 1897, l'année où ...