Bayonne sous les Cendres
sur Club Table Ronde au format (1.7 Mo)
Contient : fêtes (18)(...) Ceci remonte à l'époque ou la population du quartier souhaita installer un péage entre les deux ponts du centre ville. Une seule dérogative est accordée une fois par an, à l'occasion desfêtesde Bayonne. Car en effet, aussi illogique que cela puisse paraître, c'est dans ce quartier désoeuvré qu'a lieu une fois l'an et pendant toute une semaine, au milieu de l'été, la version post-apocalyptique desfêtesde Bayonne. Nous reviendrons plus bas sur cet évènement qui rythme la vie de beaucoup de Bayonnais. (...)
En effet, de nombreux brigands rodent par clan dans les marais et en cas d'attaque, les fermiers savent que les Gudaris n'arriveraient jamais à temps. LesFêtesà Bayonne : Les traditions ont la vie dure ! Lesfêtesde Bayonne en sont une preuve. Une fois par an, et pendant une semaine tous les habitants de la ville et de nombreux touristes venus pour l'occasion se retrouvent dans le Petit Bayonne pour y faire la fête non-stop, traditionnellement habillé de leur tenue de travail ! De nos jours la couleur importe peu, mais on retrouve tout de même beaucoup de rouge, de blanc et de bleu également. On raconte que la population de Bayonne peut tripler pendant lesfêtes. Pendant cette semaine les entreprises tournent au ralenti, les travaux de la zone portuaire sont arrêtés et les prisonniers sont gracieusement 'invités' à ne pas quitter leurs cellules. A ce propos, tous le monde se rappelle lesFêtesde l'été 64 ou l'on retrouva dix-sept prisonniers morts dans les cellules, les gardes ayant simplement oubliés de les nourrir pendant la fête. (...)
De nos jours ce genre d'oublie ne peut plus se reproduire, mais voila qui donne une idée assez intéressante de l'état d'abandon dans lequel se trouve la ville pendant lesfêtes. Lesfêtesont lieu exclusivement dans le Petit Bayonne. Un petit marché est installé exceptionnellement sur la Place Réduite et chacun à le droit d'y tenir un petit stand pour troquer ce qu'il possède. L'esplanade du Pont du Génie, ou se trouve habituellement le marché aux bestiaux accueille pour l'occasion une foire attirant de nombreux visiteurs et commerçant itinérants. Comme de coutumes, lesFêtescommencent chaque année un mercredi soir. C'est le Maire qui ouvre les festivités en compagnie du gouverneur et de trois invités choisi un mois auparavant : un Gudari choisit par le gouverneur pour sa valeur, un ouvrier sélectionné pour son entrain au travail et un prisonnier gracié qui vit ainsi sa première soirée d'homme à nouveau libre (on se rappelle la aussi de l'année 72 ou le libéré fût tué seulement deux heures après le début desfêtes: il avait égorgé trois fêtards avec un tesson de bouteille et menaçait d'en tuer un quatrième lorsqu'il à été abattu par les Gudaris... (...)
On raconte que le corps du prisonnier est resté pendu à un lampadaire de la place de la Mairie jusqu'à la fin desfêtes.) Pendant sept jours et six nuits, la vie suit un rythme très cadencé à Bayonne. Le premier soir, avec l'ouverture des festivités, ce sont tous les débits de boissons du Petit Bayonne qui sont envahis par la population. (...)
On raconte que le corps du taureau est resté pendu à un lampadaire de la place de la Mairie jusqu'à la fin desfêtes... Mais c'est certainement là une galéjade puisque les taureaux lâchés, une fois abattus, sont dépecés en public et grillé sur la place SaintAndré avant d'être distribué aux participants de la fête pendant le grand repas religieux donné en ce début de seconde soirée. (...)
La seconde journée est consacrée aux enfants. On les fais parader dans leur plus beaux vêtements defêteset on organise des jeux toutes la journée, dont la célèbre course en barque à la Place Réduite (sous très haute surveillance) et le lâché de taureau pour enfant (en vérité un adulte coiffé de la tête du taureau de la veille). (...)
Les autres jours de fête ne sont que successions de bals, lâchés de taureaux et autres réunions festives. Le septième jour est toutefois consacré aux cérémonies de clôtures desfêtesqui comprennent une messe aux amis disparus (que ce soit pendant les fête ou avant...), une distribution de pains et de viandes et enfin un discours de Monsieur le Maire pour encourager les Bayonnais face à l'année à venir. (...)
Reste ensuite à profiter de la dernière nuit pour boire et danser encore un peu. Le lendemain, personne ne va encore au travail. Lesfêtessont finies, mais il est temps de nettoyer et de ranger la ville, sans oublier de libérer les lampadaires de leurs lourds fardeaux. Contrairement à ce que Bayonne connaissait avant le grand cataclysme, lesfêtesactuelles sont assez meurtrières. Les Gudaris tâchent d'assurer un maximum de sécurité pendant lesfêtes, mais ils sont très vite débordés. En plus des taureaux déferlants dans la ville, les rixes sont d'autant plus nombreuses qu'elles sont l'occasion parfaite pour régler de veux comptes. (...)
Il y a aussi de nombreux accidents et autres méfaits (vol, viol et autres agressions gratuites). Le triste constat en est que lesfêtesprovoquent chaque année entre deux et six morts, parfois un peu plus les mauvaises années. Background pour le jeu Cendres Version 1 de Septembre 2009 Par Stéphane TROUILLARD. (...)Un peu d'histoire : Comme nous le savons, au Pays Basque comme ailleurs, les grandes villes côtières furent rasées par le tsunami qui suivi la catastrophe. Bayonne ne fît pas exception à cette règle, et le nombre de mort fût considérable dans la citée, et dans tout le district. Longtemps, la ville resta à l'état de ruines malodorantes, à demi ensevelie dans la vase et à nouveau entourée de marais sombres et dangereux à pratiquer. Plus personne n'y vivait hormis quelques reclus ou criminels ...