Wlad Sokolov – la mue du serpent
sur La Lune Rousse au format (89 Ko)
Possession : Le réveil fût douloureux. La tête me tournait, mon corps lourd s'enfonçait dans mon matelas. D'une main tremblante, je lançai mes doigts glacés dans le vide et l'obscurité à la recherche de ma lampe de chevet. La lumière me fulgura le crâne comme un éclair. Je clignai des yeux, attendant de retrouver mon environnement dans tout son sinistre habituel. Mais je ne vis rien. Partout, le flou, le vide, et un sentiment de perdition glacée. Lentement, je pu voir, mais comme si je voyais ...Contient : éternelle (2)(...) Je ne peux donc pas me présenter comme si ma simple apparition abolissait le passé, ou agir comme si j'étais le premier à fouler un monde neuf, vierge encore de tout regard et de toute parole. Je suis celui qui est, je suis le monde et l'oeuvreéternelle, et ne me distingue de l'universalité que par la conscience aiguë que j'en ai. Je suis la meilleure de toutes les créatures de mon espèce, le résultat d'une longue évolution génétique. (...)
La voix de la chose résonna de nouveau dans ma tête : C'est une guerre qui ne te concerne pas. Tu n'en es que l'instrument. Une guerreéternelleentre immortels. Je dois le faire, car telle est ma mission. Lorsqu'enfin elle me rendit la vue, j'étais allongé sur le dos contre une dalle de pierre brûlante. (...)