Aventures "télévisées" : Les portes de l'audimat
Les origines du genre : Des réalités simplifiées : Qui n'a pas, au moins une fois, vu un épisode d'une série TV américaine ? Le formidable potentiel de production des I étatsuniens, la tendance à tourner le regard vers l'Amérique et le faible coût à l'achat des séries en question les ont largement répandues sur les chaînes françaises. La Cinq, aujourd'hui disparue, en avait même fait son cheval de bataille, au point de ne diffuser les productions françaises imposées par le cahier des charges ...Contient : humour (4)(...) La simplification - considérée comme indispensable pour toucher le plus grand nombre de gens - n'interdit ni la distanciation, ni l'humour, et les scénaristes n'hésitent pas à jouer avec les clichés et archétypes qu'ils manipulent. La variation sur le thème, qui est à la base de la plupart des intrigues, leur facilite d'ailleurs considérablement le travail. (...)
Alors, tant pour rééquilibrer un dosage mal adroit que pour « alléger » les aspects tra giques ou violents, les scénaristes ont recours à l'humour. La qualité de celui-ci importe peu, du moment qu'il détende l'atmosphère. Peu de séries parviennent à s'en passer : Les envahisseurs, Voyage au fond des mers ou Le fugitif en font partie. (...)
Tout le spectre des émotions s'y étale dans le plus grand désordre et, au bout du compte, le téléspectateur marche sans y croire vraiment, conscient d'être confronté à une histoire qu'on lui présente au lieu d'entrer dans l'intrigue. L'humourcrée une distance qui permet de fai re passer tout et n'importe quoi - et, donc, faci lite la juxtaposition sauvage des éléments des tinés à s'assurer la fidélité du public. (...)
Le Groupe est soumis à l'autorité d'un certain John Hallifax, un bureaucrate anglais plus « british » que nature, qui tient lui-même ses ordres de mystérieux hauts fonctionnaires de la Communauté européenne pour lesquels la discrétion est une nécessité. Les épisodes de la série se caractérisent souvent par unhumourun peu simplet (les joueurs ne doivent pas lésiner sur les calembours). Prégénérique (A lire aux loueurs) : John Hallifax - un moustachu assez corpulent vêtu d'un complet en tweed - est sur le point de se verser un verre de Xérès quand le téléphone de son luxueux bureau de Zurich retentit. (...)