Adûnaïque ou Númenoréen - Le langage vernaculaire de
Númenorsur Ambar Eldaron au format (214 Ko)
aussi écrit: Adûnaic (ainsi dans le rapport de Lowdham, notre source principale concernant ce langage, mais Adûnaic dans les appendices de SdA). aussi appelé: Númenoréen. HISTOIRE INTERNE : Quand les Hommes s'éveillèrent en Hildórien au premier lever du Soleil, ils commencèrent à inventer un langage, juste comme les Elfes l'avaient fait à Cuiviénen, des millénaires auparavant. Mais comme nous le savons, les Hommes ne furent jamais aussi créatifs que les Premiers-Nés: 'Le désir pour les mots ...Contient : nom (59)(...) L'Akallabêth nous informe que 'à part leurs propres noms [Adûnaïque], tous les seigneurs des Númenoréens avaient aussi des noms Eldarins', et dans le cas des quinze premiers rois, seuls leurs noms Quenya sont donnés. En vérité, il est dit d'Aldarion, le sixième roi, qu'il préférait sonnomAdûnaïque que Eldarin (UT:194), mais le fait est que si ceci est mentionné, cela indique que ce n'était pas l'opinion normale. (...)
Les rois continuèrent à utiliser des noms Quenya, mais seulement parce que le tradition millénaire le demandait. Le seizième roi utilisa à la fois unnomElfique et unnomAdûnaïque: Tar-Calmacil vs. Ar-Belzagar - et les 'hommes du Roi', hostiles à toutes choses Elfiques, utilisèrent ce dernier. Mais cela dura jusqu'au couronnement du vingtième roi avant que tous les monarques qui accédaient au trône ne portent unnomAdûnaïque: Ar-Adûnakhôr, le Seigneur de l'Ouest. Les Amis des Elfes n'étaient pas contents même quand il le traduisit en Quenya Tar-Herunúmen sur le parchemin officiel des Rois, parce que seul Manwë pouvait proprement se nommer Seigneur de l'Ouest. (...)
Cependant le vingt quatrième roi, Ar-Inziladûn, voulut restaurer l'amitié avec les Elfes et les Valar et se donna lenomde Palantir, Celui qui voit au loin, en Quenya. Il était le dernier à rejeter l'Adûnaïque. Il mourut sans fils, et sa fille Míriel aurait dû devenir la Reine régnante. (...)
Cependant, son cousin Pharazôn la prit pour femme sans son consentement, de manière à ce qu'il devienne Roi. Evidemment il ne pouvait supporter sonnomQuenya Míriel, ainsi il la rebaptisa simplement Zimraphel en Adûnaïque (à nouveau sans son consentement, nous pouvons le supposer). (...)
Donc la base G-M-L avec la VC i, signifiant 'étoile' ou 'étoiles', produit en réalité des mots comme gimli, gimlê, gimlu, gimlat, gimlî, gimlîya (SD:413), sc. lenom'étoile' dans différents cas et nombres. Mais la VC peut aussi être préfixée (IGMIL), suffixée (GIMLI) ou complètement supprimée dans sa place normale entre la première et la seconde consonne (-GMIL, avec quelque voyelle préfixée). (...)
La règle d'or est donc que 'une des voyelles de la racine basique doit être soit la VC soit une de ses modifications normales' (SD:423, sur les pages duquel les modifications sont décrites pour ceux qui sont suffisamment intéressés). LeNom: Il est pratique de distinguer divers genres dunomAdûnaïque, comme dans beaucoup de langages germaniques: masculin, féminin et neutre. Cependant, l'Adûnaïque a aussi ce que l'on appelle un genre Commun. (...)
Dans des langages comme l'allemand ou les langages scandinaves, il n'y a pour la plupart pas de connexion logique entre la nature de la chose et son genre: en réalité, l'allemand Mann, Frau, Haus 'homme, femme, maison' sont masculin, féminin et neutre, respectivement, mais la majorité des mots désignant des objets inanimés peuvent appartenir à chacun des genres, et il est souvent souligné que des mots comme Mädchen 'fille' et Weib 'femme' sont neutres plutôt que féminins. D'un autre côté, unnomsémantiquement neutre sexuellement comme Mensch 'être humain' est grammaticalement parlant masculin. (...)
(Mais ces règles ne sont pas absolues, spécialement dans le cas de noms personnels; Azrubêl, la traduction Adûnaïque du Quenya Eärendil 'Amoureux de la Mer, n'est évidemment pas unnomféminin.) Des noms communs et neutres sont moins bien définis dans leur forme, mais Tolkien/Lowdham présente quelques règles générales dans SD:427, comme des noms communs préférant la voyelle -a, â dans la dernière syllabe. (...)
Plus fondamental que les quatre 'genres' est la division de tous les noms en fort et faible: 'des noms forts forment le pluriel, et dans quelques cas certaines autres formes, par la modification de la dernière voyelle de la racine. Les noms faibles ajoutent des inflexions dans tous les cas' (SD:425). LenomAdûnaïque est infléchi pour trois nombres: singulier, duel et pluriel. De plus, ils est infléchi pour trois formes qui peuvent être appelées cas: Une forme appelée normale, une forme subjective et une forme objective. (...)
Pour des informations plus détaillées sur les diverses classes de noms et leurs inflexions, voir SD:436-438. Comme lenomle suggère fortement, le Normal est la forme basique, non infléchie dunom. En d'autres mots, le Normal singulier n'est pas marqué morphologiquement comme tel par aucun affixe. Le Normal est utilisé dans des cas où la grammaire Adûnaïque ne demande ni le subjectif ni l'objectif (voir ci-dessous). Le Normal est typiquement utilisé quand lenomest l'objet ou le prédicat de la phrase, comme dans Ar-Pharazônun Bâr 'Roi Pharazôn [est] Seigneur', Bâr 'Seigneur' apparaissant à la forme Normale parce que c'est le prédicat. Il est possible d'utiliser unnomNormal comme sujet de la phrase, mais dans ce cas le verbe suivant doit avoir des préfixes pronominaux. (...)
(Il sera noté que la voyelle de la syllabe précédant la terminaison -at peut disparaître, en produisant de ce fait un nouveau groupe consonantique, comme zn dans ce cas - mais ceci dépend à quelle classe lenomappartient; des longues voyelles ne sont pas perdues). Le pluriel Normal est formé en introduisant la longue voyelle î dans la syllabe finale, le pluriel de huzun étant huzîn 'oreilles'. (Dans quelques classes de noms, î est ajouté aunomcomme nouvelle syllabe finale, comme dans batân 'route', pl. batâni - mais aussi batîna.) Notez la distinction entre le duel et le pluriel: On pourrait penser que le duel désigne simplement deux choses et que le pluriel désigne trois choses ou plus, mais ce n'est pas si simple que cela. (...)
Seulement dans le langage archaïque le duel était utilisé en référence à deux choses qui ne se trouvaient ensemble qu'occasionnellement. Le subjectif est la forme qu'a unnomquand il est le sujet d'un verbe; d'où la dénomination. Il est aussi utilisé quand unnomest en apposition à un autrenom, comme dans Ar-Pharazôn kathuphazgânun 'Roi Pharazôn le Conquérant' (par opposition à la phrase nominale Ar-Pharazônun kathuphazgân 'Roi Pharazôn [est/était] un conquérant', avec le prédicat kathuphazgân 'conquérant' dans la forme Normale). La forme peut être construite de différentes manières, dépendant de la classe à laquelle lenomappartient. De forts neutres génèrent certains changements de voyelles internes, comme zadan 'maison' devenant zadân, khibil 'source' devenant khibêl et huzun 'oreille' devenant huzôn. (Ces formes sont finalement des produits d'infixion a ou, pour utiliser le terme de Lowdham, 'une fortification a-': Les formes infléchies représentent *zadaan, *khibail, *huzaun, aa devenant un long â et ai, au étant monophtonguisé en long ê, ô. (...)
Le subjectif pluriel est formeé en ajoutant la terminaison -a dans le cas de noms neutres et -im sinon; le duel allonge le -at du Normal en -ât. L' objectif n'est pas une forme indépendante dunom, mais apparaît seulement dans des composés. Il est formé en ajoutant un u aunom, comme infixe ou suffixe, remplaçant souvent une autre voyelle ou causant la disparition de la voyelle de la syllabe précédente: les objectifs de minal 'ciel', azra 'mer', huzun 'oreille', batân 'route' sont minul, azru, huzun/huznu, batânu, respectivement. Ll'objectif est utilisé comme premier élément dans des composés quand le second élément désigne un agent qui fait quelque chose au premier élément. (...)
Affixes Prépositionnels : Le Rapport de Lowdham mentionne quelques éléments 'prépositionnels' 'adverbiaux ': ô 'de', ad, ada 'vers', mâ 'avec', zê 'à'. Ces éléments sont suffixés à la forme 'normale' dunom;dans le Rapport de Lowdham, ils ne sont pas comptés comme terminaisons de cas . Un élément prépositionnel supplémentaire est apparemment dalad 'sous', comme dans ugru-dalad 'sous [l'] Ombre'. (...)
Dans les deux Avalôiyada et Eruvô une consonne de glissement apparaît entre les voyelles finales i et u des racines dunomet les éléments suffixés : y et v, respectivement. Voir SD:424. La particule 'génitive' an, 'n discutée ci-dessus peut être considérée juste comme un autre affixe prépositionnel, bien que préfixé au lieu d'être suffixé. (...)
Contrairement à la situation dans des langages comme l'allemand, 'il n'y a pas de forme d'adjectif m[asculine,] f[éminine] ou n[eutre]' (SD:425). Mais il apparaît que l'adjectif s'accorde en nombre avec lenomqu'il décrit: Les adjectifs dulgî 'noir' et lôkhî 'tordu' montrent la terminaison î, un marqueur Adûnaïque pluriel. (...)
On ne peut apprendre que peu de choses au sujet de la formation de l'adjectif. L'adjectif anadûni 'occidental' est formé à partir dunomadûni 'l'Ouest'. Comme an est une particule signifiant 'de', anadûni est littéralement *'de l'Ouest', mais il peut être pris comme un adjectif et infléchi comme tel. (...)
Si pharazôn est le mot pour 'doré', la terminaison -ôn doit être un indicateur d'adjectif. Mais il peut aussi être unnomdérivé de pharaz, littéralement *'Le Doré'; -ôn est en fait listé comme une terminaison nominale dans SD:425. (...)
Il apparaît que la forme avec un n final est utilisé devant des mots commençant par une voyelle (y compris la semi-voyelle Y: îdôn Yôzâyan). LenomAdûn 'Ouest' peut évidemment être utilisé dans le sens adverbial/allatif 'vers l'ouest'. La particule bâ 'ne. (...)
satta 'deux' et hazid 'sept' (SD:427, 428, hazad dans SD:247). La base pour 'un' est censée être ?IR (SD:432, ? = occlusive glottale), d'où lenomdivin Eru, L'Unique (Quenya Eru), mais la forme réelle du numéral 'un' n'est pas donnée. On nous a dit que tous les numéraux cardinaux excepté 'un' sont en réalité des noms. (...)
' (SD:439; (1) l'aoriste ('correspondant au 'présent', mais utilisé plus souvent que celui-ci comme présent historique ou passé dans les récits '); (2) le (présent) continu ; qui est appelé ici 'accusatif' doit être la forme 'Normale' dunom.) d'où, l'Adûnaïque exprimait une construction passive comme 'il était vu ' par ce qui correspond à 'le vit', i. (...)
Les 'dérivatifs' à qui on se réfère sont évidemment des verbes dérivés des noms; ugrudâ- 'ombrager, se couvrir' est clairement dérivé de ugru 'ombre'. Azgârâ- 'faire la guerre' incorpore probablement unnom'guerre' (azgâ? azgâr?). Voici les verbes infléchis qui apparaissent dans le Rapport de Lowdham et dans les formes finales des fragments de l'Adûnaïque (je donne le sujet des verbes parce que le verbe peut d'une façon ou d'une autre s'accorder avec son sujet). (...)
Evidemment en relation avec bâr 'seigneur'. -ad, -ada 'vers' (affixes post-positionnels) (429) Cf. Avalôiyada, akhâsada. Adrahilnommasculin (PM:439), remplaça Agrahil. adûn 'ouest, vers l'ouest' (247, 435). Adûnâim *'Númenóréens', ou peut-être plutôt *'Dúnedain' (426). (...)
agannâlo 'ombre de mort' (247). Agathurush *'Pays de marais de l'Ombre' = Sindarin Gwathló (UT:263). Aglahadnommasculin (PM:440). AK(A)LAB(A), (A)KALBA évidemment modifications de KALAB, non traduit(418). Akallabêth 'Elle-qui-est-tombée' (312) (aussi hi-Akallabêth),nompour Númenor engloutie. akhâsada 'dans [l'] abîme' (247). (Incorpore -ada; d'où *akhâs 'abîme'?). Alkarondas 'Château de la Mer',nomdu bateau d'Ar-Pharazôn (PM:156, écrit Alcarondas dans SD:385). Semble avoir remplacé Aglarrâma de même signification. D'autres prennent Alcarondas comme étant une forme Quenya propre, traduction dunomAdûnaïque réel Aglarrâma - mais aucunnomn'est facile à faire correspondre à la traduction (?) 'Château de la Mer'. Amatthâni 'Pays d'Aman' (assimilé à partir de Amân-thâni) (435). (...)
Ar-Adûnakhôr 'Tar-Herunúmen', Le Seigneur de l'Ouest (UT:222). Ar-Balkumagân 'Tar-Ciryatan', *'Roi Constructeur de Navires' (PM:151). Etonnamment, lenomsemble incorporer l'objectif de *balak 'bateau', bien que ceci signifie 'constructeur de bateau (particulier) ', puisque l'objectif n'a pas de forme plurielle. (...)
Est-ce que Tolkien rejeta l'idée que l'objectif soit seulement singulier? Ar-Belzagar 'Tar-Calmacil' (UT:222). LenomQuenya semble incorporer macil = 'épée', Adûnaïque *zagar? (Cet élément devrait en tout cas être en relation avec le verbe azgarâ- 'faire la guerre, guerroyer'.) Beaucoup moins probablement, lenomQuenya pourrait contenir calma 'lampe' = Adûnaïque *bel or *belza? Ar-Gimilzôr 'Tar-Telemnar' (UT:223). Telemnar peut signifier *'flamme d'argent', mais lenomAdûnaïque semble incorporer gimil 'étoiles'. Ar-Inziladûn 'Tar-Palantir'. (UT:223) LenomQuenya signifie 'celui qui voit au loin', mais l'Adûnaïque Inziladûn signifie 'Fleur de l'Ouest' (UT:227). Arminalêth = Quenya Armenelos,nomd'une ville (PM:145). Ar-Pharazôn 'King Pharazôn, Tar-Calion' (435). De pharaz. subjectif Ar-Pharazônun (247). (...)
Ar-Pharazôn kathuphazgânun 'Roi Pharazôn le Conquérant' (429) Ar-Sakalthôr 'Tar-Falassion' (UT:223) LenomQuenya semble incorporer falassë 'rivage' = Adûnaïque *sakal? Ar-Zimraphel 'Tar-Míriel' (UT:224), voir Zimraphel. Remplaça Zimrahil, PM:155. Ar-Zimrathôn 'Tar-Hostamir' (UT:223). LenomQuenya incorpore mir (mírë) 'joyau' = Adûnaïque *zimra; cf. Zimraphel = Míriel. Aru 'Roi', Aru n'Adûnâi 'Roi des Anaduniens' (429). (...)
Gimlu-nîtir 'allumeuse d'étoiles (particulières) ', mauvaise traduction délibérée de Elentári pour illustrer le point de vue que l'objectif est toujours singulier (428). Gimilkhâdnommasculin, semble incorporer gimil 'étoiles' (UT:223). GIMLI ??? formes variantes et dérivés sont listés dans 425. (...)
huzun 'oreille', duel huznat 'deux oreilles' (428), complètement infléchi dans 430, voir aussi la note 15 de la p. 435. Ibalnommasculin (UT:194). idô 'maintenant', évidemment idôn quand le mot suivant commence par une voyelle (247). (...)
-im terminaison subjective plurielle pour tous les autres noms sauf les Neutres (430). évident dans Adûnâim, Avalôim, q.v. Imrahilnommasculin (UT:246), identifié comme unnomNúmenoréen dans le SdA Appendice E. Imrazôrnommasculin (UT:447). -in terminaison subjective pour des féminins faibles (430). Indilzar 'Elros' (PM:164). (...)
inzil 'Fleur', isolé de Inziladûn 'Fleur de l'Ouest' (UT:227) et Rothinzil 'Fleur d'Ecume'; cf. aussi lenomféminin Inzilbêth ('Diseur de Fleur'???) mentionné dans l'Akallabêth. izindi 'étroit' (247). izindu-bêth 'diseur de vérité, prophète' (427). (...)
mîk 'bébé garçon' (427). minal 'Cieux, ciel' (414), objectif minul dans Minul-Târik 'Pilier du Ciel',nomd'une montagne; Quenya Meneltarma (429, 241). Minal-târik signifierait 'Pilier Céleste' (429). Cf. (...)
ugru 'ombre', ugru-dalad 'sous [l'] Ombre' (247; cf. 306). verbe ugrudâ- 'ombrager, assombrir' (439). ukallaba 'tomba' (sg. verbe) (429). Ulbarnommasculin (UT:195) -un terminaison subjective pour des noms masculins (430). unakkha 'il vint', forme de NAKH (247). (...)
yanâkhim 'sont à portée de main, *approcher' (SD:251). évidemment une forme de NAKH 'venir, approcher'. Yôzâyan 'Pays du Don', unnomde Númenor (Quenya Andor). (Dans 241, 247, cf. UT:184). Incorpore zâyan (so *yô = 'cadeau'?). yurahtam 'cassa', pl. (...)
zâin 'pays', pl. de zâyin. De *zâyîn; dans azra-zâin. zâira 'envie, nostalgie' (247), zaira, zâir dans 423. Zamînnomféminin (UT:194). zâyan 'pays' (423), pl. zâin. Dans Yôzâyan, q.v. -zê 'à' (429). zigûr 'magicien' (complètement infléchi dans 437). subjectif Zigûrun 'le Magicien' dans 247, en référence à Sauron. Zimraphel 'Míriel',nomféminin . *Zimra semble signifier 'joyau'; voir Ar-Zimrathôn. Quenya Míriel peut être interprété 'fille du joyau', ainsi l'Adûnaïque *phel = 'fille'? zini 'femelle' (nom) (complètement infléchi dans 437, qui donne aussi une forme alternative zinî) ZIR 'amour', désir' (423), cf. (...)