Paris aux mains des Ventrues de Rome
sur Maëlkavian
Le Clan Ventrue est le clan traditionnellement dominant dans le Royaume de France et à fortiori à Paris. La mainmise Ventrue date de l'antique occupation de la ville par les Romains et plus précisément de Labienus, le général qui défit les troupes de Camulogène et offrit Lutèce à Jules César. La ville gauloise fut investie par les soldats, puis les commerçants, les architectes et les artistes. Bientôt, les imposants bâtiments de pierre et de briques rouges s'élevèrent au dessus des habitations sommaires ...Contient : cassius (45)(...) Pendant des siècles l'ombre de Labienus planera sur Paris, principalement grâce à ses infants Tilius etCassiusauquel il accorda le Don en -25. Les deux nouveaux-nés durent bien vite se familiariser avec les responsabilités propres à leur rang : leur sire tomba en torpeur peu de temps après leur propre étreinte et son corps fut dissimulé par les deux infants livrés à eux mêmes.Cassiusprit activement la succession de son sire et s'investit dans le développement de Paris. C'est, dit-on, sous l'impulsion deCassiusque la ville romaine se construisit presque exclusivement sur la rive gauche de la Seine. L'arrivée d'Alexandre : naissance d'une vision : Il semble queCassiusdevint le vampire le plus influent de Lutèce au cours de la période gallo-romaine mais l'éclatement de l'Empire sous la pression des invasions barbares bouleversa la situation relativement stable que le Ventrue était parvenu à instaurer. C'est en 448 que le Ventrue Alexandre fit irruption dans l'Empire d'Occident à la tête de plusieurs tribus germaniques. (...)
Le pacte de l'île de la Cité : Romains et barbares contre les Huns : Alexandre prit vite la mesure du désordre de cette époque quand il combattit aux côtés de Clodion le Chevelu contre les troupes de Majorien et d'Aetius, généraux romains. La lutte ne fut que de courte durée : un émissaire deCassiusvint rapporter aux suivants d'Alexandre que le Clan ne pouvait maintenir ces luttes intestines face à la menace représentée par les Huns. (...)
Alexandre ne se découvrit pas et laissa à son lieutenant, Garibald, le soin de traiter avec les hommes deCassius. Son plan réclamait du temps et il préférait ne pas se dévoiler tant qu'il n'était pas sûr que sa 'descendance' fût prête à assumer ses responsabilités. (...)
Quoiqu'il en soit, Clodion et Aetius s'opposèrent à Attila avec un courage dont peu d'immortels peuvent se targuer. Cette première alliance, officiellement entre Garibald etCassius, ne suffit pas à endiguer l'hémorragie barbare et nombre d'autres tribus suivirent les pas des Francs Saliens d'Alexandre. (...)
Toutefois, réunis sous la bannière romaine et Ventrue, les Wisigoths, les Vandales, les Burgondes, les Francs Saliens d'Alexandre et les Francs du Rhin du Brujah Amalaric battirent les Huns lors de la bataille des Champs Catalauniques en 451. PourCassius, la situation était inconfortable et le fait de côtoyer, même de manière temporaire, des peuplades dirigées par les Gangrels et les Brujahs le mit fort mal à l'aise. (...)
L'Ancien Ventrue composait depuis longtemps avec les barbares qui avaient fini par ruiner l'empire de Rome mais il craignait malgré tout l'effusion de sang. Des bandes armées attaquaient sans discernement leurs frères Germains depuis plus d'un siècle etCassiusne pouvait faire confiance à un peuple divisé et violent, aussi prompt à envahir les villes qu'à massacrer leurs amis d'hier. Pendant ce temps, alors queCassiusavait des visions de destruction, Alexandre édifiait les fondations de son immense projet. Il repéra le fils de Clodion au cours de cette bataille : Mérovée, alors lieutenant d'Aetius et vit en lui le germe de la lignée qu'il espérait voir sise à Paris. Ecliastus et les ambitions du Clan Lasombra :Cassius, malgré le soutien de Tilius et de quelques autres, était désemparé face à tant de bouleversements et cette faiblesse n'échappa pas à Ecliastus, un Lasombra de Rome, qui se proposa de le conseiller et de l'aider à juguler l'influence grandissante des Barbares. Alors qu'Alexandre s'installait avec Garibald à Tournai, Ecliastus proposait àCassiusd'envisager une alliance avec les Francs. Il argua que cette union des hommes signifierait l'alliance des Clans Brujah et Ventrue tout en assurant une certaine suprématie à ces derniers. Après tout, lui et Garibald n'étaient-ils pas du même sang ? JamaisCassiusne s'interrogea sur le désintéressement suspect du Lasombra et c'est cette confiance immodérée qui, plus tard, le pousserait à la folie. (...)
En 451, après que Sainte Geneviève eut appelé à la résistance du peuple parisien contre les Huns et sauvé la ville, Garibald, Amalaric etCassiusse rencontrèrent sur l'île de la Cité afin de sceller cette alliance. Alexandre resta reclus à Tournai et observa le tour que prenaient les événements. Malgré cela,Cassiusvoyait que partout les représentants de la défunte puissance romaine étaient assaillis ou simplement pris dans la tourmente des guerres entre tribus. (...)
Clovis, le héraut d'Alexandre : Mais les hommes de valeur n'avaient pas disparu avec les généraux romains et le roi Franc Clovis acquit rapidement de l'influence sur le nord de la France : il bénéficiait du prestige de son grand-père Mérovée et fut reconnu par tous les Francs. Ce fut un grand pas pour Alexandre et un sérieux revers pourCassiusqui vit son autorité contestée au cours de plusieurs batailles (avec notamment la défaite de Syagrius à Soissons, battu par une coalition menée par le conquérant Clovis et ses cousins Ragnacaire et Chararic, aux côtés desquels se battaient les Gangrels). Ainsi,Cassiusrecula devant des hommes dont Alexandre cautionnait secrètement toutes les actions, trahissant par là même le pacte scellé en 451. (...)
Le Clan Lasombra et l'Eglise : un nouvel opposant se révèle : Tilius qui avait encore peu fait entendre sa voix vit que la magnificence de Rome disparaissait sous les assauts barbares et en tint ouvertement rigueur àCassiuset surtout à Ecliastus. Ce dernier sentit que le frère de sang deCassiuspouvait bien contrarier les plans du Clan Lasombra et organisa la destruction de l'importun. Aussi l'année 496 fut-elle riche en victoires pour Ecliastus :Cassiusaccepta de détruire Tilius, au nom de l'unité, et Clovis se convertit au catholicisme, poussé en cela par sa femme Clotilde et Rémi, évêque de Reims. La cérémonie de baptême de Clovis effectuée en présence de son armée associa l'Eglise à la légitimité du pouvoir royal. (...)
La guerre entre Clans pour l'empire de Clovis se profile : Ayant identifié l'ennemi Lasombra, Alexandre prit ses dispositions et contactaCassius, toujours par l'intermédiaire de Garibald. Ce dernier présenta un tableau sombre mais réaliste des visées d'Ecliastus et joua sur la nécessité d'unir le Clan contre l'expansion Lasombra.Cassius, paranoïaque et angoissé, était incapable de prendre une décision. Il était visiblement sensible aux arguments du Franc Garibald mais craignait également la réaction de son mentor qu'il pensait sincèrement soucieux de la sauvegarde d'un empire uni sous la houlette d'héritiers de Rome. (...)
Erchinoald parvint pourtant à étendre son influence sur plusieurs peuples en coordonnant les actions des Brujahs qui leur étaient affiliés. Introduit à Paris, il proposa à Garibald de supprimerCassiuset de se dresser contre Ecliastus : plus que d'une lutte entre clans, il s'agissait d'un combat entre Romains défaits et conquérants barbares. (...)
Ecliastus et Lahto se réjouissaient des querelles au sein de la lignée royale et organisaient leurs relations au sein du clergé malgré les protestations deCassius. Alexandre faisait preuve d'une certaine rigidité vis à vis des changements du monde des hommes et restait sourd à toute proposition quant à une réorientation de sa politique. (...)
La colère d'Ecliastus : Ecliastus se rendit compte un peu tard de la manipulation des Ventrues et des Toréadors sans en connaître la tête pensante. Le sacre de Pépin, un roi dont il savait pertinemment queCassiusne le contrôlait pas, poussa Ecliastus à confier le problème Brujah à Lahto. Le Lasombra saisit l'ampleur du recul de son influence. (...)
La future Grande Cour était disloquée et le pouvoir total échappait à nouveau à Alexandre mais il ne baissa pas les bras, reconstitua son état-major et rencontra directementCassiuspeu avant le sacre de Charlemagne. Accompagné de Thibaud et de Sigebert, Alexandre montra àCassiusqu'Ecliastus s'était joué de lui depuis son arrivée à Paris. Les Ventrues d'Alexandre lui proposèrent une alliance et une place de choix quand Ecliastus serait finalement éliminé.Cassiusaccepta et promit de taire l'existence d'Alexandre. Le nouvel espoir d'Alexandre : Charlemagne. (...)
Les exploits de cet homme servaient à la fois les Ventrues d'Alexandre qui avaient favorisé son accès au trône mais affermissaient également le pouvoir religieux de Lasombras.Cassiusse lança avec Louis de Beaurain dans la lutte contre le Clan Lasombra en tâchant d'éliminer tous les agents parisiens d'Ecliastus. (...)
Ils s'opposèrent également aux Lasombras de Rome et ébranlèrent très sérieusement l'influence de ces derniers sur tout l'appareil ecclésiastique. La folie deCassiuset l'effondrement de l'empire carolingien :Cassiusluttait contre les agents parisiens d'Ecliastus mais vit son emprise diminuer quand la capitale du royaume fut déplacée à Aix la Chapelle. De plus, le fief de Paris fut attribué à Ecliastus par son Clan en guise de récompense pour la propagation de la religion chrétienne.Cassiusdevenait une personnalité annexe de la scène politique. Il choisit de jeter à bas tous les efforts de ceux qui prétendaient le manipuler et s'allia aux Nosferatus et aux Malkavians, normalement peu enclins à convoiter le pouvoir. (...)
Après une phase d'euphorie, Alexandre et Ecliastus durent se rendre l'évidence : ils avaient vu trop grand et ne pouvaient plus rien contre l'effondrement. Gangrels, Brujahs, Tzimisces, Assamites, coalition deCassius, tous contribuèrent au démembrement de cet empire irréaliste. Les successeurs de Charlemagne perpétuèrent l'usage de la dislocation de l'empire paternel entre les fils, source inépuisable de conflits qui mobilisaient nombre de Clans. (...)
Garibald et Erchinoald, jubilant, fondirent sur les restes d'un empire carolingien qu'ils souhaitaient voir à genoux depuis qu'ils s'étaient sentis écartés des projets des puissants : les invasions normandes commençaient. La vengeance de Garibald : Compte tenu de la situation,Cassiusse sentit libéré du joug d'Ecliastus et lutta ouvertement contre les Lasombras en s'appuyant toujours sur les Malkavians et les Nosferatus parisiens. (...)
Il fallut attendre 885 pour que Paris résiste au siège, soulevée contre les Normands par l'évêque Goslin et le comte Eudes.Cassiusse concentrait sur la défense de sa cité vu que tous les Lasombras semblaient avoir disparu et fut surpris par la prestation d'Eudes qu'il décida d'étreindre. (...)
Voilà que le Ventrue donnait des ordres, affectait des tâches et ne se souciait plus d'aucune bienséance superflue ; il ressemblait à l'Alexandre qui avait mis Pépin le Bref sur le trône. Il multiplia ses contacts avecCassiusqu'il introduisit officiellement à la Cour et fit de lui son chambellan. Thibaud et Sigebert conservèrent leur statut et se répartirent l'administration des environs de la cité : Thibaud était chargé du nord-ouest et Sigebert du sud-est. (...)
Le clan Brujah, pour l'instant représenté par quelques tenants de l'utopie romaine, bénéficia de l'arrivée de la philosophe Delphine, en 886. La France aux mains des Capétiens :Cassiuset Alexandre furent très satisfaits d'apprendre en 888 qu'Eudes avait été fait roi bien qu'il n'appartienne pas à la dynastie carolingienne. (...)
Les réformes capétiennes : La dynastie capétienne fut au centre des efforts de la Cour comme nous l'avons vu. Alexandre fut conforté dans sa conviction de préférer la patience au panache parCassiuset Achard et entreprit de proposer de nouvelles lois par l'intermédiaire de ses serviteurs proches du roi et grâce aux contacts d'Achard. (...)
L'ennemi n'était plus le clan Lasombra qui avait disparu avec les prétentions d'Ecliastus et dont tous les membres résidant en Ile de France avaient été chassés parCassius. Maintenant, les opposants étaient aux portes du royaume et derrière eux se profilaient les Ventrues contestataires, Brujahs, Gangrels, parfois même Nosferatus et Tzimisces. (...)
Le royaume de France était isolé au milieu de forces hostiles. De plus, Alexandre retomba dans l'apathie malgré les efforts deCassiuset de Sigebert. Il se fit de plus en plus rare, visiblement déçu de voir qu'il était arrivé à ses fins. (...)
Sans défi majeur, le souvenir de Lorraine revint le frapper de manière définitive. Dès le premier quart du X° siècle, la Cour assista à la lente chute de son chef.Cassiusne put empêcher les conflits de succession à Robert et une guerre opposa l'aîné Henri à son frère Robert II, épaulé par Eudes de Blois. (...)
Des Brujahs d'Orléans, menés par Quintilius, profitèrent du conflit pour tenter de déstabiliser la Cour et envisagèrent d'attenter à l'existence d'Alexandre. Leur course fut bien vite stoppée par les forces deCassiusqui avaient été alertés par le fidèle Guillaume, infant de Torsteinn du clan Nosferatu. Henri fut soutenu par Robert le Magnifique de Normandie et Conrad II le Salique, empereur de Germanie. (...)
Présentée d'emblée comme la favorite d'Alexandre, elle seule jouissait du privilège de s'entretenir avec lui. MêmeCassiuset Sigebert devaient attendre que Saviarre eut terminé son conciliabule pour voir leur maître. (...)
Certains, tels que Sigebert ou Conrad d'Aunoi, reconnurent Saviarre comme la récipiendaire du pouvoir d'Alexandre désigné par lui. Jouissant de cette prérogative royale, son autorité était incontestable. D'autres, commeCassiuset Thibaud, ne voyaient là qu'une tentative de manipulation du vieux Ventrue fondée sur d'anciens sentiments à l'égard d'un amour passé. (...)
Cette profession de foi ne rallia que peu de voix mais une vingtaine de vampires acceptèrent malgré tout de renoncer à une vie publique et décadente pour repousser les Normands. Eudes de Paris, complètement absent de la scène parisienne bien qu'étant l'infant deCassius, saisit l'occasion et disparut avec ses pairs. Les vampires qui ont prêté ce serment sont connus sous le nom de Fidèles mais ce souvenir irrite beaucoup de membres de la Cour, vexés d'avoir été écartés d'une réunion qui paraissait si excitante. (...)