Paris aux mains des Ventrues de Rome (2)
sur Maëlkavian
Tumultes à Paris : Quelques années plus tard, les Toréadors de France ne purent empêcher le pape Alexandre II de donner son accord aux Normands pour l'assaut contre l'Angleterre. En 1066, les hommes de Guillaume débarquèrent à Pevensey et gagnèrent la bataille de Hastings. A Noël, Guillaume fut sacré roi d'Angleterre : les Ventrues de Garibald bénéficiaient d'un soutien inespéré dans leur lutte contre Alexandre et Saviarre. Les Brujahs de Quintilius firent à nouveau parler d'eux en investissant ...Contient : croisade (18)(...) Les Toréadors applaudirent à deux mains, sincèrement touchés par la beauté de l'oeuvre ou amusés par le courage du jeune sculpteur. L'appel à lacroisade: Mais éloignons nous quelque peu de notre petit royaume de France et allons promener notre regard sur les murailles blanchies par le soleil des forteresses de Terre Sainte. (...)
Les évêques portèrent le message d'Urbain II partout en Europe et les foules se rallièrent à leurs chefs de guerre pour menercroisade. L'avis des Clans sur lacroisade: Les Lasombras de Quintavallis supportèrent évidemment lacroisadequi faisait écho à la reconquista espagnole opposant la chrétienté aux arabes. Mais la situation précaire du Clan à Paris nécessitait toute l'attention du Magister. Sa suite resta donc en France, suivant de loin l'évolution de leurs frères. Saviarre approuvait également laCroisademais ne désirait pas y investir ses forces pour l'instant ; les déboires du roi Philippe I° étaient au centre de toutes les conversations et le Clan parisien ne pouvait pas se permettre de se disperser. (...)
En effet, Philippe, qui avait combattu la Normandie au cours des dernières années, avait été excommunié par Urbain II pour avoir répudié sa femme, compromettant sa participation à lacroisade. Alors que toute l'Europe se ralliait sous la croix et convoitait les richesses orientales, les chevaliers français restèrent au pays, terriblement frustrés. (...)
Quand il revint au royaume, il ne parut plus à la Cour mais semblait disposer de nouveaux alliés au sein du clergé. Afin de se réconcilier avec l'Eglise, Louis VII accepta de participer à la deuxièmecroisadede 1146. Décidée par le pape Eugène III et bénéficiant des prédications de Bernard de Clairvaux, lacroisadefrançaise partit en juin 1147 et suivit de près l'armée de Conrad III du Saint Empire Romain Germanique. Saviarre ne put empêcher les Ventrues, les Toréadors et les Brujahs de prendre la croix et les armes pour sauver les terres chrétiennes d'Orient qui subissaient à nouveau les assauts des Turcs. (...)
Elles se lia d'amitié avec Giannis de Licatia, infant de Quintavallis, et offrit d'importantes opportunités aux Magisters en s'appuyant notamment sur les relations de Gigues qui connaissait Paris aussi bien que les Nosferatus hantant ses catacombes. Quintavallis disposa ainsi de ses premières entrées dans le monde ecclésiastique. La deuxièmecroisade: La cabale de Thibaud et de Quintavallis prend forme : Lacroisades'avéra être un échec et nombre de caïnites revinrent furieux en fustigeant le destin et les maudits Assamites qu'ils avaient découvert dans les terres arides de l'est. Les pertes avaient été non négligeables et Saviarre en profita pour réaffirmer sa méfiance vis à vis des entreprises hâtives. (...)
Ce dernier accepta de prêter main forte à Garibald en échange de concessions substancielles si la victoire face au grandissant royaume de France devait venir. En 1188, Philippe eut un fils, le futur Louis VIII et envisagea de partir encroisadeavec Richard Coeur de Lion, qu'il avait soutenu pendant sa rebellion. Mais les seigneurs d'Aquitaine se soulevèrent et Richard dut renoncer à son projet. (...)
Paris devenait non seulement le coeur d'un royaume qui reconquérait ses lettres de noblesse grâce aux prouesses politiques de Philippe Auguste mais aussi une source d'inspiration intellectuelle et spirituelle pour tout le monde chrétien. La troisièmecroisade: La guerre entre le royaume de France et l'Angleterre n'était pas le seul point chaud du monde chrétien à la fin du XII° siècle. (...)
Cinq mois plus tard, la ville sainte était aux mains de Saladin et tous les Templiers et Hospitaliers furent décapités. Le 29 ctobre 1187, le pape Grégoire VIII appela à lacroisadeet les trois grands seigneurs y répondirent : Philippe Auguste, Richard Coeur de Lion et Frédéric Barberousse du Saint Empire Romain Germanique. (...)
Le conflit entre l'Angleterre et la France apaisé permettait aux grands de ce monde de se concentrer sur la libération du tombeau du Christ : après l'expédition avortée de 1187, Richard et Philippe Auguste partirent main dans la main combattre les hommes de Saladin, en 1190. Cette troisièmecroisadese présentait sous de meilleurs augures pour les caïnites de Paris qui prirent le temps d'établir leurs objectifs et de préparer leur expédition. (...)
Ensemble, ils marchèrent vers l'est pour contrer la menace musulmane et en savoir plus sur les assamites, ces vampires méconnus, entre érudits et assassins. Contre toute attente, Garibald participa à lacroisadeet retrouva Sigebert en Anatolie. C'est au cours d'une halte nocturne, pendant une réunion d'état-major, que Garibald se révéla. (...)
Garibald était accompagné de nombreuses goules et ne craignait pas les deux caïnites. Il leur proposa calmement d'établir une trève le temps de cettecroisadeafin de parlementer raisonnablement, loin des oreilles d'Alexandre, au sujet de la situation aux frontières des royaumes de France et d'Angleterre. (...)
Pourtant, l'atmosphère rieuse se dissipa rapidement avec le décès de Frédéric Barberousse en Anatolie et la défection de presque toute son armée qui retourna en Allemagne. Le combat devenait plus incertain et la nervosité monta entre les caïnites investis dans lacroisade: pour une fois, ils ne pouvaient imputer à personne leur revers de fortune. Toutefois, les troupes de Richard Coeur de Lion et de Philippe parvinrent à libérer plusieurs villes dont Acre en 1191. (...)
Malgré les déboires de leurs opposants en Aquitaine, un assaut restait possible et tous remarquèrent avec quel acuité Saviarre envisageait cette option. Sigebert témoigna de la mésentente entre Richard Coeur de Lion et Philippe au cours de lacroisadeet avertit la Cour de la dégradation des relations entre les deux pays qui allait certainement en découler. (...)