Introduction
sur Le Terrier
C'était un hiver froid et sec, mordant, qui attaquait le sol et les arbres et ralentissait le cour des rivières. Les deux femmes cheminaient lentement en suivant le vieux sentier de hallage, le long de la Gisten. Le cheval de la première caracolait un peu en tête, le poitrail gonflé de son importance, les yeux à demi-plissés. Sa robe était d'un noir de jais, si on exceptait cette curieuse tâche sous l'œil qui lui avait valu son nom. Komma était un cheval eisenör puissant, immense, taillé pour des ...Contient : chevaux (2)(...) Elles revinrent donc doucement vers le Seuferbrücke, passèrent les gardes de fer qui les examinèrent attentivement - leur arrivée en ville serait dûment rapportée avant le début de soirée - et s'engagèrent sur le pont. Le pas lourd des deuxchevauxrésonnait étrangement à leurs oreilles. Elles mirent un instant à s'apercevoir du silence qui régnait ici. (...)
Les mercenaires ne bronchèrent pas lorsqu'elles passèrent près d'eux. Ils avaient repéré les armes, le port guerrier, l'assurance des pas deschevaux. Il n'était pas dans leurs attributions d'inquiéter un tel équipage. Les deux femmes s'engagèrent dans le quartier du Zorn, au sud de la rivière. (...)