L'Epopée de Thror : Dans le château du roi de la montagne
sur Arnheim
Contient : forge (5), forgéL'Epopée de Thror : Dans le château du roi de la montagne Les pas de Thror résonnaient le long de l'obscur couloir qui menait à laForge. Toute sa vie, il avait parcouru le dédale de tunnels creusés dans la montagne, et connaissait par coeur le plan de la forteresse comme tous les Nains de Karaz Lok. (...)
La préparation de la hache lui avait demandé six mois d'efforts et de soins, et tous ses amis s'accordaient à dire qu'elle était magnifique : aussi Thror ne ressentait aucun doute dans son esprit en se dirigeant ce matin-là vers laForgede la Montagne. Peu à peu le long souterrain qu'il suivait depuis dix bonnes minutes s'élargit tandis qu'un vent chaud montait des profondeurs : c'était la chaleur dégagée par le haut fourneau de laForgequi parvenait loin en avant dans la forteresse. Bientôt Thror perçut le tintement des marteaux sur les enclumes, puis le chant des forgerons au travail. (...)
Lorsque Thror pénétra enfin dans la Grande Salle où les forgerons étaient au travail, ceux-ci entonnaient la Chanson de laForge, leur chanson. Le couloir qu'avait suivi Thror débouchait sur une plate-forme étroite qui surplombait toute la salle ; chaque fois qu'il arrivait là il prenait quelques secondes pour contempler le spectacle magnifique qui s'offrait à ses yeux : la lumière vacillante du grand feu entretenu de jour comme de nuit éclairait toute la pièce, lui donnant un aspect mystérieux renforcé par le son puissant de l'imposant soufflet deforgequi alimentait en air le brasier. Ce souffle semblait être celui de la montagne, comme celui de sa respiration lente, forte et régulière. (...)
Quinze forgerons Nains étaient au travail, et Thror leur trouvait une allure magnifique ; ils étaient semblables à leurs lointains ancêtres, ceux qui côtoyaient les Dieux et qui avaientforgéles plus beaux objets jamais créés. L'idée de devenir l'un d'entre eux était pour Thror la source d'une fierté sans bornes. (...)Les pas de Thror résonnaient le long de l'obscur couloir qui menait à la Forge. Toute sa vie, il avait parcouru le dédale de tunnels creusés dans la montagne, et connaissait par cœur le plan de la forteresse comme tous les Nains de Karaz Lok. Depuis des temps immémoriaux les Nains apprenaient à connaître leur montagne et à s'y repérer les yeux fermés dès l'enfance. Cela permettait, en cas d'invasion ennemie, d'éteindre toutes les torches afin de pouvoir évacuer les femmes et les enfants en toute ...