L'Epopée de Thror (2) : Le Serment du Tueur
sur Arnheim
Contient : tueur (6)L'Epopée de Thror (2) : Le Serment duTueurLe vent glacé qui soufflait sur les collines désertiques traversait facilement le léger manteau de lin de Thror, et rendait sa marche encore plus pénible. (...)
Il était désormais un solitaire, un exclu volontaire et sa vie ne lui appartenait plus : il était devenu unTueur. La mort de son père avait détruit sa vie à jamais. Après l'accident on avait remonté les corps du puits de mine et Thror avait veillé la dépouille de Bror toute la nuit. (...)
- J'en fais le serment. répondit Thror d'une voix monocorde. - Bienvenue parmi nous, Thror aux Mains de Sang.' ChaqueTueuravait en effet un surnom qui lui était donné à son entrée dans l'Ordre par le Maître de cérémonie. (...)
Il n'avait pas non plus manifesté la moindre émotion lorsqu'on lui avait rasé presque entièrement le crâne, en ne laissant qu'une crête de cheveux qu'on avait teinte en orange pour montrer sa condition deTueuraux yeux de tous. Cette coiffure était à la fois le symbole de la recherche de l'honneur perdu et un terrible avertissement lancé à l'ennemi pour lui signifier que son adversaire ne reculerait pas et préférerait mourir sur place. (...)
Les Gobelins vivent en effet reclus dans leurs terriers dont les entrées sont soigneusement dissimulées et impossible à découvrir pour un étranger à leur clan, et ils ne sortent la plupart du temps que la nuit pour s'attaquer à des proies faciles comme les petits convois ou les voyageurs égarés. En aucun cas ils ne se risqueraient à affronter unTueur, et toutes les chances de les approcher de près pour Thror se résumeraient à se faire égorger pendant son sommeil. (...)
Un humain se tenait devant lui, les bras croisés, et le regardait en souriant. - 'Vous n'en rencontrerez d'ailleurs aucun par ici, maîtreTueur. Ces collines n'intéressent personne à part les voyageurs comme vous et moi, fit-il en s'asseyant sur une grosse pierre. (...)Le vent glacé qui soufflait sur les collines désertiques traversait facilement le léger manteau de lin de Thror, et rendait sa marche encore plus pénible. Il décida de s'arrêter au bord du sentier contre le tronc d'un vieil arbre mort, à l'abri de la morsure du froid. Depuis son départ de Karaz Lok trois jours auparavant il n'avait fait que cinq pauses très courtes et n'avait pas dormi. Il suivait volontairement ce sentier désert qui menait vers des contrées désolées afin de s'éloigner des routes ...