L'Epopée de Thror (7) : La Forge de Thimbur
sur Arnheim
Contient : ganyal (9)(...) La proximité du but inquiétait un peu Thror, car il ne savait pas encore comment ils allaient procéder : il était hors de question de partir à douze à l'assaut de la forteresse et le seul indice concernant un éventuel passage secret menant au coeur de la montagne était le vieux poème que lui avait remis Borri avant de mourir, et jusqu'ici il n'avait pas pu en percer le sens.Ganyal, au contraire, se montrait très confiant et faisait partager sa bonne humeur à tous les Nains ; les aventures qui les attendaient et surtout le trésor de Daïn Front d'Airain suffisaient à entretenir son imagination et sa motivation, et il pensait que la solution pour pénétrer au coeur de la forteresse se présenterait d'elle même à leur arrivée au pied de la montagne. (...)
Leur route avait été étrangement calme, et les loups n'étaient pas venus durant les deux nuits qu'ils avaient dû passer par précaution dans des arbres bordant le chemin. Les Nains pensaient que l'intervention de Thror et deGanyalà l'auberge avait dû être rapportée à Tarkang par les Gobelins, et que le nécromancien avait décidé d'arrêter l'envoi de troupes à Gungrond. (...)
Le trésor de Daïn était également source d'une motivation supplémentaire, et l'on pouvait lire l'envie dans leurs regards lorsqu'ils écoutaientGanyalleur raconter toutes les vieilles légendes qui circulaient sur les richesses immenses de la forteresse à l'apogée de sa puissance. (...)
La petite troupe fut effectivement accueillie chaleureusement - malgré quelques regards de méfiance enversGanyal- et Thimbur en personne se déplaça pour souhaiter la bienvenue aux voyageurs. Le vieux Nain semblait très fatigué et marchait péniblement en s'appuyant sur l'épaule de sa fille. (...)
Tarkang est puissant, mais si nous laissons croître encore sa puissance il finira par dominer le monde. Vous pensez que le Nécromancien est à l'origine de l'invasion Orque au sud de l'empire ? demandaGanyalà qui Thror avait rapporté le récit que lui avait fait Eowelyn quelques semaines plus tôt. J'en suis hélas convaincu. (...)
La petite troupe s'entraîna au combat jusqu'à la fin de la journée puis le soir venu, Thimbur amena Thror etGanyaljusqu'à l'entrée du village, aux pieds de la montagne de Karak Grong. Il y avait tout autour du hameau une grande palissade avec un chemin de ronde, d'où l'on pouvait voir toute la région alentours. (...)
Thimbur écarquilla les yeux de stupeur. Il se saisit du poème et le lut rapidement sous le regard étonné de Thror et deGanyal, et soudain, fou de joie, il s'écria : Par Grungni ! Nous avons la clef pour pénétrer à l'intérieur de la forteresse ! (...)
Et vous êtes certain que ce poème est bien une formule magique permettant l'ouverture de la porte du tunnel ? demandaGanyal, trop heureux de s'éviter une marche de plusieurs jours dans les montagnes. - Absolument. D'ailleurs je vous le prouverai demain. - J'avais donc raison de ne pas m'en faire à ce sujet, conclutGanyal, joyeux. Allons, tout va bien !' Alors qu'il achevait de prononcer ces paroles, un cri retentit soudain au loin. (...)Trois jours s'étaient écoulés depuis que Thror et ses amis avaient quitté la Taverne des trois Trolls ; leur voyage avait été pénible et le brouillard avait considérablement freiné leur progression, réduisant la vue à quelques pas seulement, mais tous cependant gardaient le moral car ils savaient que la fin de leur périple approchait : Karak Grong n'était plus en effet qu'à quelques heures de marche. La proximité du but inquiétait un peu Thror, car il ne savait pas encore comment ils allaient procéder ...