L'Epopée de Thror (8) : Karak Grong
sur Arnheim
Contient : ganyal (10)(...) Il y a assez de place pour pouvoir passer. J'y vais'. répondit Thror en se glissant tant bien que mal dans l'ouverture.Ganyalle suivit et eut beaucoup de difficultés à franchir le passage : bien qu'il fut assez mince, l'ouverture était bien trop basse pour lui et les Nains durent le pousser pour qu'il parvienne enfin à entrer. (...)
' On délia donc les jambes du pauvre Orque qui se demandait encore ce qui s'était passé et comment ces étrangers étaient arrivés jusqu'ici.Ganyallui ôta son bâillon après l'avoir menacé de le couper en deux dans le sens de la longueur si il se mettait à crier ; l'orque se releva en gémissant, et dans un patois épouvantable ponctué de grognements et de reniflements il expliqua aux Nains et àGanyalqu'il savait où se trouvait la fille de Thimbur, et accepta de les conduire jusqu'à elle. Durant un long moment, ils suivirent l'Orque le long d'obscurs couloirs aux nombreux embranchements. (...)
Leur guide prenait systématiquement les chemins qui montaient, et bientôt toute la petite troupe fut passablement fatiguée.Ganyal, qui marchait courbé en avant, se cogna la tête plusieurs fois et faillit même tomber en trébuchant sur une pierre. (...)
L'Orque, voyant une ultime possibilité d'évasion s'offrir à lui, avait profité de la distraction passagère de la petite troupe pour fausser compagnie àGanyalen lui donnant un coup au visage, et s'était engouffré dans le tunnel par lequel ils étaient venus. (...)
D'un commun accord, ils s'arrêtèrent pour faire face à la meute hurlante : en effet, si ils étaient rejoints dans leur course par leurs ennemis, ils n'avaient que peu de chance de survivre. Thror,Ganyalet Thimli retournèrent donc sur leurs pas et se postèrent à un endroit favorable, dans un tournant, bloquant le passage et attendant leurs poursuivants l'arme à la main. (...)
Les premiers Peaux-Vertes tombèrent en ayant eu à peine le temps d'apercevoir leurs adversaires, et l'effet de surprise fut total. Thror terrassa quatre Orques etGanyalet Thimli en tuèrent sept à eux deux. Leurs ennemis, trop surpris par cette attaque subite, n'eurent pas le temps de leur opposer de véritable résistance et bientôt les survivants s'enfuirent par où ils étaient venus. - ' Ils vont chercher des renforts. Allons-y !' criaGanyalau reste de la troupe. Tous reprirent leur course le long du souterrain, et bientôt ils purent entendre de nouveau la horde de poursuivants sur leurs talons. (...)
Tes paroles sont pleines de sagesse. Voulez-vous me faire l'honneur d'accepter de défendre ma fille avec moi,Ganyal, fils de Paryan ? dit le vieux Nain en se tournant vers l'homme. Je sais que vous êtes quelqu'un de valeureux et que je pourrai compter sur vous. Tout l'honneur sera pour moi, maître Thimbur, fitGanyalun peu déçu cependant de ne pas pouvoir aller combattre avec ses compagnons. Bien, allons-y à présent', conclut Thror en prenant la tête du groupe de Nains. (...)Au matin la petite troupe, accompagnée de Thimbur, prit le chemin de l'entrée du souterrain secret de Karak Grong. Personne n'avait osé raisonner le vieux Nain car tous savaient que sa fille était sa seule famille, et qu'il tenait à elle plus qu'à quiconque. Malgré son âge et sa grande fatigue, il avait tenu à accompagner Thror et les siens pour délivrer Lis, et s'était équipé des armes et de l'armure appartenant à sa famille depuis des générations. La colère semblait cependant lui redonner des forces ...